Le Bikingman Corsica de Captain Max

Chez Fastclub nous sommes une grande famille, sur le Bikingman Corsica le rendez-vous avait été pris par une grande partie de l’équipe pour festoyer ensemble pendant les 1000 km que propose le Bikingman. Attention, la course n’est pas une rigolade, 1000km pour 18000 mètres de dénivelé, soit un tour de Corse à faire le plus vite possible en passant par les montagnes ! 

De mon côté, depuis le mois de Janvier j’ai repris l’entrainement « ultradistance » et cette course était prévue comme la deuxième de l’année, 5 semaines après la Desertus Bikus. 

C’est donc avec joie que nous nous sommes tous retrouvés au check in du Bikingman, l’ambiance y était plus que sympathique ! Entre les copains de l’organisation (qui créent une ambiance sympathique et bienveillante) et les copains du club qui racontent blague sur blague, c’était la détente. Les sourires étaient franc mais derrière ça on savait tous ce qui nous attendait le lundi matin…

En aillant fini le mois précédent à la troisième place de la Desertus, j’arrivais avec beaucoup d’ambition, j’étais là pour jouer la gagne ! Le niveau est de plus en plus haut et je m’entraine pour ne pas rater le bon wagon. 

Au niveau du matériel il me fallait partir léger, la météo annoncée était tellement belle que au dernier moment j’ai décidé de ne pas partir avec ma grosse sacoche arrière, Yann de chez Supervelo m’a envoyé une sacoche 1L Altura, de quoi prendre le strict minimum. 2 Couvertures de survie, chambre à air, kit réparation, gants (obligatoire par l’organisation) une batterie externe, des barres énergétiques, des bonbons et quelques câbles, sur le vélo j’avais rajouté une pompe, mon kway et deux belles grosses gourdes !! Le poids total du vélo ? 13,2 kg avec l’eau ! C’est parfait, il ne reste plus qu’à pédaler. 

Après un bon repas du dimanche midi avec tous les copains, un peu de plage pour se détendre et un bon risotto du dimanche soir j’étais prêt !! 5h du matin c’est l’heure du départ, je bois un petit café et on prend tous ensemble le départ de la course. C’est très sympa de rouler tous ensemble sur les premiers kilomètres. 

Arrivée dans Bastia, il est l’heure d’attaquer le premier col, pour rigoler je fais une attaque tranchante aux copains ! (5h15 et 990km restant ahah) Je prends mon rythme, ça monte déjà dur, la journée va être longue, le cp1 est à 400 km et 8000 de D+. 

Je pousse fort sur le début, je sais que j’ai du mal à partir vite, je ne veux pas lâcher la tête de course, j’évolue dans le top 10, je double, je me fais doubler c’est le jeu. KM 150, il fait chaud, je commence à baisser de rythme. Je galère à trouver de l’eau à ce moment-là (pourtant il y a vraiment beaucoup de fontaine en Corse !) Enfin je trouve une fontaine au km 211 ! J’ai mal aux jambes je m’assoie et me mouille, 5 minutes après ça va mieux (il me manquait vraiment de l’eau). Je repars, 20 km plus loin je trouve un bistrot, je saute sur l’occasion, coca, café, eau gazeuse ! Ça va beaucoup mieux ! 

Je traverse le village de Ghisoni, je croise Axel devant un resto avec 3 vélos de participants, un coucou et c’est reparti ! Je suis en mode « ultradistance «, j’ai baissé en rythme mais je suis beaucoup plus régulier ! J’enchaine les km, ça se passe très bien même avec cette chaleur accablante. J’arrive en haut du col de Verde et je trouve une auberge au milieu de nulle part ! Ils me préparent en m’encourageant un sandwich à la charcuterie et au fromage Corse, un régal, je le mange en roulant. Je croise même Benoit Merchez (ancien vainqueur du Bikingman Portugal) dans la descente à ce moment-là. 

J’arrive en huitième position au cp1 après 17h40 de vélo, ça commence à faire. Je mange les pates prévues par l’organisation avec un peu de saucisson Corse ! Je passe un petit moment avec Beber (Bertrand Berger, une machine) et je repars, l’idée est de dormir le moins possible ! 

Je monte le col de Ospedale, longue montée, je suis en pleine nuit. Je bascule et me prends un grand coup de fatigue, je n’arrive pas à rester éveillé, c’est le moment de dormir ! Je vois une entrée de camping sur la droite avec de gros rochers devant, hop, je jette le vélo et me couche au sol (pas besoin de couverture de survie, il fait chaud !). Je mets le réveil 15 minutes plus tard. Ça sonne et je repars immédiatement ! Bon après quelques kilomètres je me rends compte que ça n’a pas marché, je m’endors encore sur mon vélo… Je traverse une autre ville et me retape une sieste (il doit être 3h du matin). 

Il ne me reste que quelques heures à tenir avant le lever de soleil et malheureusement je m’endors encore… Ce n’est pas une nuit très productive, les kilomètres n’avancent pas vraiment et je m’arrête une nouvelle fois. 30 minutes plus tard je repars, cette fois ci c’est la bonne ! J’arrive à reprendre du rythme, je traverse un village ou je sens l’odeur du pain chaud, un régal. J’arrive devant les plages aux premières lueurs, 500 km tout rond, je fais une vidéo et profite quelques instant avant de repartir. Après tout c’est que la mi-course. Au passage j’ai Clément au téléphone qui vient d’abandonner à cause d’un enchainement de problèmes mécaniques, pas de chance, il reviendra plus fort. 

6h30, petit déjeuné dans une station-service, 10h arrêt dans une épicerie suivie d’un café bien sur ! Le prochain CP est au km 650 à peu près. Il fait très chaud et je roule sur un rythme régulier, je vois sur le tracker que Béber est pas très loin, j’essaie de remonter petit à petit. J’arrive en haut du dernier col avant le cp et je croise Serge le Motard qui m’attend pour faire une photo et me dit que Béber me propose de manger avec lui au prochain village ! Si ce n’est pas des aventures hors normes ça ! 

On mange ensemble avec Béber et on rigole bien. Les kilomètres s’enchainent et on arrive au CP2 ou Lauriane et Mickael repartent à peine. J’en profite pour faire une grosse bise à Karine et envoyer des encouragements à Jean Marc (son mari !). Une salade Sodebo, 2 bananes, une pèche et hop c’est reparti ! Il reste que 330 kilomètres, je vais les faire à fond pour remonter les copains et copine devant. 

J’arrive sur la corniche avant Calvi et là… La surprise du chef ! Une route défoncée, on voit bien la pâte de l’organisateur Axel Carion ! Le passage fait mal de partout, les mains, le dos, les pieds et me fait même tomber la moitié d’une banane que je m’apprêtais à manger. Il est 19h, je traverse Calvi et je saute dans une boulangerie encore ouverte ! J’y mange ma meilleure quiche de la course, j’en profite pour faire le plein de bidon, je sais que la nuit va être non-stop. 

A ce moment-là j’ai redémarré ma musique et je passe quelques coups de fil, un peu de motivation de la part des personnes proches fait du bien. J’ai Clément qui me téléphone pour me donner une information capitale ! A cause de forte rafale de vent annoncé sur le cap Corse la course est raccourci, on coupe un poil plus bas, 40 km de moins et deux cols de moins. 

J’arrive au pied du col de la Bataille, je tourne à droite et là je découvre une belle route montante en béton strié (on est sur un démarrage de col très raide) En fait je découvre que le col est très très raide et très long ! A ce moment-là je suis en feu, je le monte à fond. Dans la descente avec de nombreux trous je serre les dents, ça commence à faire mal aux mains cette histoire. Pleine balle dans la descente, j’aperçois un concurrent au sol, j’ai peur pour lui, en fait c’est Mickael qui est en train de coller une rustine, rien de grave ! Je discute 2 minutes et reprends la route ! 

J’arrive dans le village de Novella, je cherche de l’eau de partout et là ! Tel un mirage je tombe sur le foyer rural ouvert avec des personnes buvant l’apéritif sur la terrasse, il est minuit, je leurs demande si je peux acheter un coca et ils m’accueillent à bras ouvert, je repars même avec un sandwich au saucisson. J’attaque le désert des Agriates pleine balle et j’aperçois même la lampe de Benoit Merchez, on discute 30 secondes et je lui dis que je remonte sur Laurianne pour la 4 ième place, je donne tout. Il reste moins de 200 km, j’alterne entre la musique et Emilie au téléphone (surtout Emilie), un chrono de 200km c’est long ! 

Heureusement les efforts payent et je remonte bien sur Laurianne, je la double même à cause ou grâce à un arrêt pipi de sa part. Je suis donc en chasse sur Swen maintenant ! Il est encore très loin mais je remonte très vite. Cette bagarre me maintient éveillé ! Je bascule sur la côte Est et commence à voir les premières lueurs de la journée. 

Finalement Swen m’a vu arriver sur les trackers (le bougre!) et a accéléré, cela stoppe ma remonté mais bon 4ieme ce n’est pas mal quand même ! Je traverse Bastia et profite du lever de soleil sur la plage juste avant l’arrivée. C’est magnifique, je profite ! 

5h41, je suis à l’arrivé !!!! Cela fait 48h41 que je suis parti et le tour de Corse est fini, 957 km pour 15700 mètres de dénivelé. Pour rester dans les chiffres, 19,7 de moyenne avec les pauses et 22 de moyenne sur le vélo ! 

Clément le malchanceux est là, axel, Cédric, j’ai droit à des applaudissements qui font énormément de bien ! Le sentiment du travail accompli est bien présent ! Je suis satisfait et j’arrive encore à faire le pitre sur les photos ! 30 minutes plus tard je suis au fond de mon lit !!!

Encore une fois le Bikingman dans tous ses aspects est une course formidable, l’ambiance, le parcours et les concurrents en fond un ensemble motivant et donne une forte envie de revenir…

Le classement officiel : https://my.raceresult.com/204177/results

La sortie sur Strava : https://www.strava.com/activities/7273320520

Le site Bikingman : https://bikingman.com/fr/

Les cinglés du Gravel et de la Route

Camp de Base Ventoux vous propose un évènement plus que sympa !

Vous aimez le Ventoux ? Vous aimez le Gravel ? La route ? Vous voulez profiter d’une ambiance plus que sympathique pour vous challenger et grimper plusieurs fois le géant de Provence ?

Les 18 Juin prochain Stéphane et toute l’équipe de Camp de Base Ventoux vous propose un évènement convivial qui a pour but de grimper 3 fois le Ventoux en Gravel (une première !!) et en vélo de route 2 traces suivant la motivation.

Après chaque montée, retour au Camp de Base afin de se ravitailler et profiter d’un bon café Fastclub !

Pour le Gravel : Un tracé exigeant et sauvage avec des paysages à couper le souffle. Face Sud du Ventoux (60% de gravel et 40% route)

150 kms 4500 m de D+ pour les 3 montées

100 kms 3000 m de D+ pour les 2 montées

50 kms 1500 m de D+ pour une montée

Pas de timing !! Chacun le fait à son rythme : une, deux et 3 montées pour les plus affûtés.

Frais d’inscription 5 euros

Pour la route,

Pour celles et ceux qui ne font pas du gravel, on a préparé 2 traces, un consistant a faire le tour du Ventoux par les villages typiques environ 130 km pour 3000 de D+ avec une option montée du Ventoux pour finir la journée en beauté, pour les plus motivés, une magnifique trace pour faire les trois Ventoux pour 183 km et 5200 m de D+.

Vous pouvez louer un gravel et vélo de route sur place sur réservation. Pour contacter Camp de Base c’est ici

Restauration assurée par le foodtruck Littlekitchen et boissons et Bières au campdebaseventoux 

Des goodies et une tenue OZIO à gagner pour le ou la plus costaud …

Les traces GPX vous seront données quelques jours avant par mail après votre inscription..

Les inscriptions sur Sport’n connect ici

La Désertus Bikus de Captain

La date était fixée le 23 Avril et le programme était intéressant, la traversée de l’Espagne par ses 4 déserts. Yvan l’organisateur que nous avions eu en interview avait prévu une belle course avec beaucoup de choix possible aux niveaux des routes et du matériels et cela n’a pas loupé. Il fallait faire des choix et les assumer !  

Nous voilà le Vendredi 22 au départ devant les locaux de « La Course », on en profite pour faire du café avec la Fastclub Mobile pour tous les concurrents au départ.  

J’arrive sur la course après avoir dormis en fin d’après-midi, mon vélo est prêt, mon itinéraire est prêt et j’ai mon nouveau maillot Fastclub que je vais pouvoir montrer à tous ! (Sponsor oblige) 

Question vélo j’ai choisi d’utiliser mon vélo de route habituel, après avoir étudier de très près le parcours j’ai décidé de reprendre des routes en 60mm de profil pour garder de l’inertie dans les très longues lignes droite, la météo annonçant du départ au CP2 un vent de face je me dis qu’il m’impactera moins. Etant très à l’aise avec les avant-bras sur mon guidon je ne prends pas également de prolongateur (ça sera toujours plus léger en Gravel) Choix difficile aussi, je décide de partir avec mes chaussures de route équipé de cale neuve (sachant que j’ai une portion ou je devrai pousser) Question pneu, je pars avec des 28 mm de large monté en chambre à air (avec 2 chambres de secours dans la sacoche et des rustines) Ensuite dans la sacoche c’est du classique, des lampes de secours, 2 batteries externes, des affaire de pluie, de froid, un cuissard et un maillot de secours, 2 paires de chaussettes et un Bivy et 2 couvertures de survie.  

Voilà le départ, pas mal de grand nom sont là, Adrien Leitchi,  Sofiane Sehili, Nathalie Baillon, Laurent Boursette, Stephane Ouaja pour ne citer qu’eux. Dès le départ le ton est donné, tout le monde part à fond, direct sur la nationale, la météo est menaçante mais pour le moment ça tient. Sur le suivie le peloton explose directement car pour rejoindre le CP1 il y a beaucoup de différente route. Je passe par St Étienne de Baïgorie pour traverser la frontière après être passé aux Aldudes et à Urepel. J’enchaine la descente direction Erro et là, il doit être dans les 3 heures du matin et l’orage arrive fortement, je m’arrête pour m’équiper pour la guerre. C’est bon l’orage éclate, je prends une très grosse averse sur la tête ! Il fait que quelques degrés, je continue et roule à mon rythme, j’en suis à 150 km et je commence a vraiment fatigué, ma sieste n’a pas suffi, je m’arrête dans un abri bus au bord de la route, il est 6h30 du matin, je sors ma couverture de survie, change mes chaussettes et me lance dans une sieste de 30 minutes.  

Le réveil sonne, j’ai bien dormi, j’ai un peu froid et il pleuviote mais ça va, je repars et roule jusqu’au CP1 ou l’entrée sortie en aller-retour sur la même route me permet de voir les écarts avec les concurrents (au passage je croise Laurent qui n’est pas loin derrière, Nathalie qui est devant et Charles et Tristan qui ne sont pas loin derrière aussi (ça fait plaisir de voir les copains !). Malgré mon arrêt je suis 12 ieme à passer au CP, c’est pas mal mais je comprends que la tête de course va super vite et ça va être très compliqué de les accrocher.  

Une bise à Yvan et Antoine au CP et hop c’est reparti, il ne pleut plus, le vent est de face et l’objectif est d’aller jusqu’au cp2 soit au km 470. Les ligne droite sont longues, ventées, je roule un peu avec Nathalie et je cherche un café (mais je n’en trouve pas). Quelques longs km après je suis passé dans les 10 premiers, le vent souffle fort, les gros nuages noir traverse et pour le moment je passe à travers la pluie. Au détour d’un village je vois des tables et chaise, je tape à la porte et je trouve un café communal ! C’est très sympa, on peut jouer à des jeux de sociétés, regarder la télé, je prends une assiette de tortilla, saucisson, fromage, une boite de pringles, un coca… 2,70 euros, juste avant de partir, un espagnol me montre la fenêtre et me dit quelque chose que je ne comprends pas, en fait pendant ma pause il y a eu une belle averse ! La chance !  

C’est reparti et au bout de la ligne droite je vois des copains ! Adrien et Laurent, sortant du café je reviens sur eux facilement, laurent équipé de toute ses affaires de pluie a du mal, Adrien lui est en forme mais a fait du sacré Gravel dans la boue et son vélo doit avoir 3 kilos de boue en plus ! Je les quitte car il s’arrête manger dans la ville d’après et je me lance dans une ligne droite vent de dos de 10 ou 20 km. Sur la carte à ce moment-là on voit que 7 ou 8 autres concurrents sont sur une route plus courte mais en Gravel et remontent fort !  

Je traverse Calamocha devant le grand groupe, je suis 6ieme et il me reste 80 km de ligne droite et 25 pour rejoindre Albarecin, je roule régulier, vent de face toujours, j’ai bien envie d’arriver avant le grand groupe au cp2. De toute façon une fois au cp je choisie le confort et je décide d’aller à l’hôtel, après 470 km je peux me le permettre. J’arrive devant le groupe, il est 22h30. Je mange des croquetas et file à l’hôtel, finalement je squatte dans une chambre et dors au pied du lit après une bonne douche. J’en profite pour mètres mes chaussettes et chaussure sur le radiateur ! Dans le même Hôtel, au rez de chaussé, le vélo de Sofiane, Jules, Dan…  

3h30 du matin j’ai l’impression d’avoir fini ma nuit, c’est parfait je me dis que je vais pouvoir prendre de l’avance sur les autres, 4h15 je démarre le compteur et me lance dans un col à la sortie de la ville, je retrouve Adrien et Laurent au sommet, je fais la descente avec Adrien (je m’endors sur le vélo et il fait très froid) On décide de s’arrêter au prochain village pour boire un café, ça ne devrait pas tarder à ouvrir. Bon pas de café ouvert finalement, Adrien prend quelques minutes pour manger et moi je file.  

Apres quelques km je m’aperçois que mon trackers est planté, je galère, appelle l’organisation, cherche mon câble pour charger le tracker (de l’eau coule de la jointure…) J’enchaine les km sans pose car j’ai eu l’impression le matin d’avoir gaspiller du temps et de l’énergie pour rien. Je croise Yvan et Noémie en camion qui en profite pour me raconter des blagues, prendre des photos, c’est un bon moment !  

J’arrive dans une grande ville et j’en profite pour déjeuner, coca, chocolatine et hop je repars, Adrien me rattrape sur les interminables lignes droites, on en profite pour discuter, rouler un peu ensemble et sur une bosse on se décroche. Je m’ennuie mais j’avance bien. J’en profite pour faire des stories Instagram et notamment un concours pour savoir combien de selfie je vais avoir dans mon téléphone après la course ahaha.  

Je suis en cinquième position, devant moi, le tandem, Nathalie, Stéphane et Victor. Coup de chance, à la sortie d’un village Stéphane crève, je récupère les donc, peu après ils s’arrêtent dans une station-service pour réparer un peu mieux le pneu. Je suis troisième youhouuu (mais il reste encore beaucoup de km) 

Je suis mon gps, et là, arrive un moment qui a dû faire plaisir à beaucoup de monde, je quitte la nationale et bifurque sur la droite sur une petite route. Premier étonnement, je regarde les trackers et visiblement je suis le seul sur cette route ! L’inquiétude monte et là je vérifie mon parcours, j’appelle les copains, le groupe what’s app Fastclub explose, toute l’équipe regarde si mon tracé est correct ! Je suis vraiment sur une route parallèle, les autres avancent bien de l’autres coté, je visite, passe le long d’un super lac, la route est fantastique, je remonte même ma moyenne après 350 km depuis le matin. Je sais que au bout de ma route il y a un col, avec des passages a 24% en Gravel ou il va falloir pousser le velo, c’est mon programme je n’ai plus le choix. Mon but est d’arriver deuxième au cp3. Je trouve un café en bas du col et me restaure car la nuit va être longue ! Je vais aller le plus loin possible. Je fini mon café et mon assiette de fromage avec de la pâte de coin et attaque le col pleine balle. Je passe le kilomètre à pousser à 20% de la piste de vtt enduro et fini le col sur un super chemin. J’attaque la descente pleine balle sur un gros chemin en terre, c’est parfait ! Bon finalement le coté parfait et fullspeed de la descente se termine et je vire sur des pistes de vtt remplis de cailloux, clairement ce n’est pas ouf mais c’est trop tard je n’ai pas le choix, je continue en perdant un peu de temps, c’est un long moment à passer.  

Une fois sortie de la forêt ouf, je suis encore deuxième et le concurrent qui remonte fort est Sofiane, sacré client là ! J’arrive dans le désert de Gorafe et clairement je suis en feu, je fais du cyclocross avec mon vélo de route. J’arrive sur un chemin bloqué par une rivière… Je ne connais pas d’autres itinéraire, j’enlève mes chaussures et traverse avec le vélo sur l’épaule, honnêtement je me régale dans ce carnage. J’enchaine et roule dans de la boue qui colle vraiment, je débourre à la main le coté de la fourche plusieurs fois et ça marche à peu près. J’arrive au CP ! Youhou, je passe deuxième mais Sofiane arrive ! J’enlève mes chaussures car depuis la rivière il me reste un gravier entre les orteils ahah. Je repars et là pas de chance, je reroule dans la boue et mes deux roues se bloquent, je démonte la roue avant, gratte généreusement la boue (et la peinture), pareil pour l’arrière en me dépêchant pour ne pas perde trop de temps ! 500 mètres après être repartie, je crève de l’avant… Là je le sais, Sofiane va me rattraper car passé à peine 45 minutes derrière mois au Cp.  

Je récupère la route et me lance dans la descente, il fait très froid ! J’en suis à 500 km depuis le matin, dans la descente je m’endors encore sur mon vélo… J’arrive dans une ville et décide de dormir un peu et laisser passer Sofiane pour repartir légèrement derrière en pleine forme. Je m’enroule dans ma couverture de survie de dors 20 minutes, je vois passer Sofiane et lui fais coucou, je remets le réveil pour 5 minutes et repars. Arrivé dans une grande ville je déjeune dans la boulangerie Repsol, je fais le plein des bidons et j’achète des Babibels, il ne va pas falloir s’arrêter aujourd’hui !  

Je roule sur un rythme pas incroyable mais régulier et j’ai très mal à mon genou gauche, j’arrive dans le dernier désert, il faut passer devant une ancienne gare. Assez rapidement je m’aperçois que ça ne se passe pas terrible. Le terrain est trop sablonneux je n’arrive pas à passer avec mes pneus en 28. Je pousse dans le sable avec mon genoux douloureux. Le soleil tape très fort et les kilomètres sont très long. J’arrive au cp enfin !  

Bon l’endroit est magnifique mais je souhaite qu’une seule chose, finir les 180 km de course. Ma trace pour sortir du désert est une horreur, des sentiers d’enduro vtt, ça ne roule pas, je pousse, crève de l’arrière (j’utilise ma dernière chambre à air) c’est galère. Au bout d’une ou deux heures j’arrive à récupérer la route ! Mes pneus ne sont pas super bien gonflés, j’ai mal et j’ai un fort vent de face ! J’en chie pour faire simple. Niveau classement je suis toujours troisième, Sofiane a pris le large devant et Adrien remonte derrière mais reste encore loin.  

La journée va être très longue, je m’arrête dans une grande ville, j’ai le pied droit en feu, je change mes chaussettes pour des plus fines et desserre mes chaussures. Je roule, 20 km/h de moyenne 18.5 avec les pauses mais je continue. Je me dis qu’un fort en bord de mer ça devrait rouler facile… Quelle connerie, je fais que prendre des talus qui me massacre, je donne tout dans la bataille en surveillant Adrien pour garder ma place sur le podium !  

Pour m’aider j’appelle tout le monde, ça m’occupe, je fais même un Facetime avec mes cousines. Je brule au soleil kilomètre après kilomètre, je ne peux pas enlever mes jambières ni mon maillot manche longue car sinon je brule en une seconde.  

Les derniers pétards sont très difficiles à passer, mon genou ne tourne plus… Je m’accroche et reste au téléphone pour recevoir le maximum de motivation et détourner mon esprit de la douleur.  

Enfin, j’y suis presque, dernière montée, descente, je ne peux plus pédaler, j’arrive à Nerja, sur mon compteur ma sortie depuis la veille ou j’ai dormi que 25 min sur un banc m’annonce 770 km, c’est dingue ! 

J’arrive à l’arrivé, heureux, j’arrive plus à sourire (trop brulé des lèvres) Yvan et quelques personnes sont là, je ne sais pas si je suis heureux car c’est terminé ou parce que je suis troisième. On mange ensemble une bonne entrecôte au Rocquefort avec des frites, je fini les autres assiettes de la table aussi, il était temps !!!  

Je trouve un hôtel me jette dans la douche et profite d’une nuit que je n’ai pas vu passer… Pour finir, le train que je voulais prendre n’existe plus, je trouve une solution en rentrant en bus… 22h pour rejoindre Font-Romeu et là j’apprends une nouvelle chose, ne pas prendre un bus après une course !!!!! 

Le bilan est que je me suis régalé, mon entrainement à payer, je fini sur une très belle troisième place en aillant améliorer mes statistiques et ça me confirme une chose, je vais continuer dans cette direction à 200% pour voir jusqu’où ça peut me mener !!  

Je vous remercie d’avoir lu ce compte rendu, de m’avoir félicité sur les réseaux et encouragé pendant la course. Sans vous ça serait plus difficile.  

Bisous, à la prochaine. 

https://www.strava.com/athletes/989335

Présentation Collection 2023

Pour cette nouvelle année nous sommes très heureux de vous présenter nos tenues 100% Fastclub.

Au programme, un cuissard, un maillot manche longue, un manche courte et plein de casquettes. Pour le choix des couleurs c’était assez simple, du beige crème et du champagne café (on reste dans le thème), pour le cuissard on a choisi un tissu noir non imprimé! On a laissé sortir notre état sauvage, vive la savane avec une casquette léopard et une casquette zèbre.

Les nouveautés 2023, c’est l’élargissement de notre gamme avec un maillot VTT enduro manches longues et un T-Shirt Trail manches courtes ! Nous vous accompagnons aussi pour les moments de récupération et de frime en vous proposant la casquette after race bleue et la after race noire.

En 2022, on s’était fait plaisir avec la casquette Princess en honneur à notre Juju Marty! Cette année, c’est George le bananier qui a son modèle, la casquette banane sera l’édition limitée de 2023.

Bien plus que des simples tenues, c’est un état d’esprit. Les porter traduiront vos valeurs dont la première est de s’amuser sur votre/vos vélo(s).

On vous laisse profiter de la vidéo de présentation par Antoine Berney

Dimanche c’était Opération décollage de poumon !

Encore une bonne idée ! Dimanche dernier nous organisions un contre la montre de club, en effet comme partout dans le monde il est difficile de trouver des occasions d’utiliser son matériel aéro et de se taper dedans dans la convivialité. L’idée avait été suggéré par Alois et il n’en fallait pas plus pour chauffer tout le monde. Dites à une bande de cycliste  » on va faire la course  » et tout le monde est présent.

Ce coup ci la course était pliée d’avance car Dorian, notre presque champion cherchait une occasion de se mettre en condition pour le championnat de France de chrono, par sympathie on avait convenu de le laisser gagner. Pour les autres c’était la guerre.

Question parcours il fallait un circuit sélectif pour rendre un peu d’équité entre les vélos de chrono et les vélos classique et pas trop court pour pouvoir faire des différences, il fallait aussi trouver une solution pour que ca en devienne sympathique également. En roulant du coté de Seignosse le parcours était tout trouvé, une boucle de 12km à faire 4 fois, pas un mètre de plat avec seulement 3 croisements à droite bien sur. Au total 48 km pour 400 de D+ (altitude max 30 mètres).

RDV fixé pour 8h30 et on s’est tous retrouvé au café mobile Fastclub histoire de raconter quelques blagues, sur la parking, on voit du carbone, pas mal de carbone, du vélo aéro, du casque aéro, un déguisement et demi et des hometrainers avec des mecs qui s’échauffent dessus. Le ton est donné.

Apres un peu de retard causé par la convivialité et l’arrivée en retard du bananier, Phil s’occupe de lancer les départs. Espacé de 30 secondes et au pied d’une bosse c’est parti ! D’abord les vélos classiques, ensuite les vélos de chrono ! Qui va rattraper qui ? Une vingtaine de cyclistes au départ dont une dizaine de vélo de chrono.

Sur le bord du circuits : du public avec des pancartes pour encourager les coureurs ! (c’est pas en roulant tout seul qu’on voit ça) Aussi, Marc Alexis de Moustache média est venu immortaliser la course !

Personnellement ma course s’est résumé par Clément avec sa tenu de bobsleg qui ma doublé gentiment et Dorian qui est passé aussi vite qu’un frimeur en Porsches le coude à la fenêtre !

Une heure et quelques après tout était fini ! On notera les performances de Dorian 46km/h de moyenne en vélo chrono et Clement avec un vélo classique qui finit deuxième à 39,4 km/h de moyenne, il remporte également le classement vélo de route et du déguisement ! Richard remporte le classement cardiaque avec une moyenne de 181 bpm !

Une fois cette balade terminée on est tous aller manger des crêpes salés et sucrés au Café Romane dans la zone pédebert à Hossegor que nous avions privatisé.

Encore un très bon dimanche ! Merci à tous d’être venu faire « la course » et au public qui était la pour nous encourager.

PS : Le segment strava existe pour ceux qui n’ont pas pu venir ou qui préfère le faire en cachette…

https://www.strava.com/segments/3117101

Lancement Fastclub x Supervelo

Bonjour à tous,

Le tout nouveau magasin Supervelo aux Taillades (84300) vient d’ouvrir et vous savez ce qu’on peut y trouver dedans ?

Un corner complet café et accessoire Fastclub, le magasin de vélo 2.0 vous propose de très beaux vélos, des montages qui vous ressemblent, des entretiens de qualités, des études posturales poussées, une cabine infrarouge de récupération, une station home trainer connecté et forcément du café et une ambiance conviviale. Que demander de plus ?

Pour fêter cette ouverture et vous montrer notre nouvelle collection de tenue (qui va vous donner envie de rouler) on vous propose de nous rejoindre Samedi 2 Avril, au programme :

  • Du café, même beaucoup de café car on se doit de vous le faire gouter.
  • Un ride de environ 150 km sur route avec le Ventoux par Sault.
  • Pendant ce temps, une initiation draisienne pour les tous petits sur la parking du magasin par l’association Pitchouns bike (Espelido)
  • De manger une pizza au retour en regardant le défilé de mode Fastclub.

Vous êtes prêts ?

RDV : 8h30 chez Supervelo 3 parc d’activité Bel Air 84300 Les Taillades

ps : On vous prépare le GPX (notez vous en commentaire pour le recevoir)

Opération décollage de poumon

Le 10 Avril prochain on vous propose un opération médicale post Covid. Un nettoyage complet de vos poumon et c’est totalement gratuit !

Le concept est très simple ! Une boucle sur route à faire 4 fois en passant devant les copains et copines. Départ toutes les trente secondes (ou une minute), draft interdit, peloton interdit, chute interdite, frime autorisé !

On vous conseille plusieurs choses avant de venir :

  • S’entrainer un minimum
  • Pensez Aerolife, combinaison latex et vélo aerodynamique fortement conseillé.
  • Avoir un compte Strava car le classement se fera dessus.
  • Prendre de l’argent car après on va manger au café Romane dan la zone pédebert à Hossegor (formule spéciale tout compris pour nous spécialement, collant préconisé pour la séance photo dans le café)
  • Demandez à votre famille et vos amis de venir vous encouragez le long du parcours.
  • Faire le maximum pour allez plus vite que vos copains et copines.
  • Préparez quelques blagues pour le repas.

Pour information, encore une fois il n’y a rien a gagner sauf de quoi faire des signes avec les doigts aux copains et copines.

Notez vous en commentaire et notez lequel de vos copains vous allez massacrer afin de prévoir la quantité de café et de définir l’ordre de départ. (et pour recevoir le parcours et les informations)

Supertour les Super tenues

Les tenues Supertour ! 

Toute l’année j’ai eu la chance de pouvoir rouler avec une très belle tenue Supertour, bien sûr avec un marquage Fastclub car il ne faut pas déconner et surtout Supertour est un fidèle partenaire de l’équipé ! 

Déjà il faut savoir que j’ai eu cette tenue au mois de Mars 2020 pour le lancement de Fastclub. Il s’est passé au moins 15 000 km depuis ce jour. Bien sûr je n’ai pas roulé chaque km avec mais cela restait ma tenue principale. 

L’avantage pour nous et non pour la marque est que ce n’est pas vraiment connu dans le peloton, au moins pour une fois on peut se démarquer avec des designs simple et élégant. 

Mon premier constat plutôt impressionnant est que le maillot Château (https://www.supertour.fr/produit/jersey-chateau-bordeaux-h/) n’a absolument pas bougé d’un millimètre et la couleur n’a jamais ternis. Je me rappelle une discussion avec Kevin (l’homme derrière la marque) ou je lui expliqué que je chargai tellement les poches arrière que le maillot grand ouvert cela rebondissait ! Il avait eu peur à la fabrication que le maillot soit trop light pour supporter les poches pleines. Ce n’est pas Juju Marty qui va dire le contraire, lui qui a roulé avec lors de son Bikingman Portugal (le fameux) 

Question technique, une chose a vraiment attiré mon attention sur ce maillot, la bande de silicone en bas des manches, ok ce n’ai pas le plus facile à enfiler, mais une fois en place vous pouvez être sur que votre trace de bronzage ne bougera pas d’un millimètre ! Question aération aucun problème non plus, c’est du light et ça respire ! Pour info, l’article tombe à pic, les maillots sont en liquidation sur le site Supertour ! 

Passons au cuissard ! Déjà l’important est de se demander la durée de vie d’un cuissard et ce que nous lui demandons. 

J’ai roulé avec le modèle Grand cru (https://www.supertour.fr/produit/cuissard-grand-cru-noir-bleu-h/)qui est l’entrée de gamme de la marque et déjà la première chose qui m’a marqué est que les emplacements des coutures et la coupe du cuissard sont parfaites. Pas trop court et aucune sensation de compression au niveau des cuisses (j’ai des petites cuisses ok mais suivant les cuissards ça me serre !) Ensuite j’ai roulé avec… Première erreur du site Supertour : idéal pour des sorties de moins de 6h, la blague, en fait la peau de chamois classique et fine (pas trop large non plus) me permet de n’avoir aucun pli et pour le coup, de pouvoir rouler des heures avec. Je crois que j’ai fait pas mal de sortie de plus de 10h sans problème. Pour le coup je conseille largement le cuissard car pour 100 euros il est difficile de faire mieux. 

Le bémol, j’ai reçu le même cuissard en fin d’année en neuf et la ! Après le premier jour du Bikingman euskadi j’ai changé de cuissard, manque de pot je suis passé du neuf au vieux, à voir ma trace de bronzage il avait rétrécie (2 cm)! (du coup deux traces de brozage après la course ahaha) mais bon qu’on soit d’accord, après un bon 10 000km et je ne sais pas combien de passage en machine c’est normal non ? 

Voila, c’était mon ressenti sur la tenue route Supertour qui m’a accompagné toute l’année, je remercie encore une fois Kevin de m’avoir fait rouler avec !

https://www.supertour.fr

La Race Across France de Pierrot !

RAF 300 | Compte Rendu… ouf 😮‍💨 

Ma RAF300, cette course que je déteste aimer… 
Ma RAF, cette course multi format qui fait tant couler d’encre, tant de récits d’expérience plus ou moins glorieux plus ou moins élogieux. Mais je viens ici vous conter ma vision des choses, celle d’un mec normal qui est tombé amoureux de l’ultra distance, ce mec normal comme vous, avec un entrainement basique d’entrepreneur qui bosse énormément en saison et jongle entre vie de famille et passion pour le vélo.

Cette RAF sur le papier peut paraitre une simple formalité, peut oui… Mais comme tout ultra même sur un format sprint de 300K avec une barrière horaire de 24H peut être très piégeuse ! Et l’homme au marteau ne sévit malheureusement pas que dans l’Omomarto… 
Très médiatisé sur les réseaux elles attirent plus de 800 participants venant de tout horizon, de l’inconnu débutant ayant débuté le vélo il y a 8 mois à l’instagramer au 200K followers ! Bref moi je m’en tape je suis plus le mec qui brille par sa connerie que par sa performance et pour balancer des conneries ça je suis le premier ! 


Allez on va rigoler, je vais retrouver des culs pelés et la bande Fastclub ! 
Après m’être perdu plusieurs fois pour faire simplement Nice – Mandelieu, ouais ça promet pour la suite… J’arrive enfin au village de course et là paf je tombe sur un visage familier ou plutôt un dos familier ah ah celui de Johanatan Lefrancois, en tout logique j’hurle son nom ah ah ! Et au même moment j’entend un oh Pierrot ! Merde je suis déjà démasqué… Ah Stephane est là avec sa charmante épouse, on échange quelques mots et naturellement on se suit vers le retrait des dossards…


Apres un repas endiablé à midi avec une bouteille de rosé et un suivant le soir avec apéro au Fly, la journée passe vite et il est l’heure de partir nous reposer un peu, avant le départ demain midi… 
Je tombe comme une masse, et ayant déjà tout préparé pour demain je n’ai que ma tenue de vélo à mettre le reste est prêt… dodo donc ! 
Pas de réveil je me laisse tirer des bras de Morphée naturellement, après un sympathique petit dej je pars pour voir le départ des copains…. Bonjour l’ambiance ! Bien entendu chacun aura droit à son « Allez bebe ! Et son allez les culs pelés ! » 
Et comme je pars le dernier, j’ai le sentiment d’abandon, je n’ai pas stressé jusqu’à maintenant, j’ai encouragé tout les copains et juste avant de monter sur l’estrade de départ je fais mon petit rituel de prière et de concentration comme Valentino Rossi je m’accroupis devant mon vélo en le tenant par la pédale et je lui parle oui je lui parle, lui que j’aime tant, il va m’accompagner une fois de plus dans un truc qui va nous faire mal à tout les 2, j’ai confiance en lui et lui ? A t’il confiance en moi ? Je nous rassure mutuellement et je finis par un « Allez bébé, on va le faire ! » je me relève et remarque les regards intrigués des gars derrière moi… Ce départ séquencé je l’ai détesté ! Il nous prive de rouler avec nos copains et de nous tirer la bourre autant que nous soutenir… Avec plus d’une heure de décalage je ne pourrais certainement pas rattraper la fusée Captain Max et difficilement Stephane qui a plus de 40min d’avance… Moi qui suis habitué au départ tous ensembles comme aux bikingman cela me perturbe… tant pis je ferais avec… 
5..4…3…2…1… Je m’élancent de la rampe et j’entends un sympathique Allez bebe ! Venant du coté gauche … merci ça me fait chaud au coeur ! Madame Steph et quelques autres m’on encouragé ! Top ! 


C’est parti pour 335Km et 6500d+ il est 11H42 et il fait 32° ! 
Je pars sur la plaque en direction de Grasse, la route vallonnée n’est pas spécialement belle et on enchaine des ronds points, de toute façon il faut bien sortir de la ville et déjà y en a un qui se perd… je le remets sur le droit chemin… la carte du GPS affiche un faite demi tour… mauvaise route alors que nous sommes bien sur la trace… .je ne cherche pas à comprendre et je trace…. Et la paf je prends à droite au lieu de tout droit dans un rond point car un pick up vient de me couper la route je pars derrière lui en l’insultant et lui demandant de descendre de son 4×4 l’enfoiré s’échappe avec un doigt d’honneur ! Sa race ça fait 40 min qu’on est parti et je me suis déjà énervé 2 fois… Vite sortir de la civilisation…. 


Je roule à bon rythme en prenant soins de boire régulièrement et même si je contiens mes watts en dessous de 200w il fait tellement chaud que j’ai le cardio explosé ! Je roule sur le plat sans descendre en dessous de la zone 4 et à la moindre bosse je monte à 5 jusqu’à du 5.3… Je commence à me poser des questions, j’ai le maillot ouvert pour profiter du vent et je me sers de mon 2e bidon pour m’arroser régulièrement la nuque et la tête à travers le casque… On traverse Grasse et les bosses s’enchainent rapidement, je double un bon paquet de personnes et déjà je regarde les braquets un bon nombre sont déjà tout à gauche ! Alors que j’ai encore 3 pignons de libres à gauche je reste même sur ma plaque de 43 et je me dis que le Synapse à moins de 10kg est finalement une bonne idée alors que ceux que je double me paraisse bien chargé ! Ou alors je roule déjà trop vite !


Je passe le col du Ferrier et on attaque déjà le col de Bleine, je ne connais pas la route et je repère juste les noms des panneaux qui me sont familiers, je surveille les km qui défilent sur le compteur et le D+ pour me situer à peu près, je sais que les 100 premiers km représentent un gros morceaux de 2000d+ et j’essaie de contenir mon euphorie et mes watts ne pas taper dans les zones glucides en espérant que le cardio trop haut n’indique pas au corps de taper dans le sucre tout de suite sinon je suis clairement entrain de me cramer rapidement et dans 2H je serais cuit… On verra ! A ce moment là je n’ai qu’une seule idée en tête, rattraper Stephane et essayer de passer le plus rapidement possible les 2000d+ pour arriver au parcours vallonné des gorges du Verdon… Arrivé en haut du col de Bleine j’ai encore  doublé un bon paquet de coureur dont certains m’on balancé un célèbre Allez bebe ! Je suis à sec d’eau ! J’ai utilisé les 3/4 du second bidon pour me rafraîchir, seule solution pour luter contre les 36° étouffant de l’arrière pays Niçois ! J’envoie tout en descente dans un vent de face et chaud ! Je me mets même en position Mohoric car avec le 43×10 à plus de 60 ça pédale dans la semoule ! Je vais bien rattraper Jean Yves ou Steph bordel ! Même si je sais que c’est utopique cela me donne une bonne motivation pour avancer  à bon rythme ! J’envoie un message à Steph pour savoir à quel Km il se situe… 20km devant… Il faut que je trouve absolument de l’eau pour ne pas démarrer une déshydrations et ruiner les efforts du départ pour éviter ça ! Sur une ligne droite je découvre en contre bas de la route une maison avec des gens qui mangent je leur pose la question si ils peuvent me donner de l’eau car je suis sec ! « Mais bien sur venez ! Vous n’êtes pas le premier ! » Ces adorables personnes me donneront même une banane et une pêche ! Je repars de plus belle et je soude ! 


Je roule dans le vent, et dans le faux plat descendant de Saint Auban je double Coline notre pote de Fastclub qui me crie oh bebe ! Je commence à sentir les premiers signes d’un coup de chaleur et je surveille ma consommation de calorie qui me parait cohérente pour les 75km en 4h et déjà plus de 1900d+ puisque les 2000 seront passés à 100k au village de Castellane, il faut donc que je me re-sucre rapidement et que je mange ! Je m’arrête à l’épicerie du village de Soleilhas, un garage transformé en supérette de quartier la Dame s’active à refaire des sandwichs car elle s’est faite dévaliser…. Ah bon…. Il doit y avoir 500 cyclistes devant moi toutes distances confondues ! Je trouve mon bonheur avec 2 pêches, 2 bananes et un coca qui sera le dernier dans le frigo ! Assis sur la marche je fais le point sur ma situation et j’appelle Jarvis qui me dit que les batteries sont à 70% et la température corporelle encore trop haute… Allez je me pose encore un peu… 
Arrive un groupetto de coureur avec Coline qui me dit que la douleur de son poignée est vive (car elle s’est faite renversée la veille de la course donc vendredi soir par un belge qui a pilé devant elle… scaphoïde cassé ! Mais on le sera que le lendemain) elle se pose aussi… 
Arrive la jeune fille du dérailleur en L’air de la video et qui commence avec Coline a toucher la vis de tension de câble, elle dit oh la la mes vitesses ne passent pas c’est horrible…. Je regarde le truc, je retends son câble ça marche mais pas top… tel un team avec une qui soulève le vélo l’autre qui pedale et moi qui tourne le tendeur, ça commence à être  mieux jusqu’à voir que sa vis d’englobée est trop serrée et le galet touche le pignon… allez hop je lui règle son bordel et elle finira sa course sans soucis avec des vitesses qui passent parfaitement… C’est aussi ça l’ultra, l’entraide en cas de besoin et surtout il faut connaitre son vélo et savoir le réparer… 
On repart avec le gruppetto et sans drafter on roule tous bien, cette pause nous a carrément fait du bien ! Même si je sais qu’elle était trop longue… 
On décide avec Coline de faire un bout de route ensemble j’ai le casque qui commence à me serrer la tronche et j’ai beau m’avaler barres, compote 4ultra, j’ai la bouche amère, je bois, régulièrement, je continue de m’arroser le crâne et la nuque mais je sens que j ai carrément bien épuisé le stock de glucide et surtout les sels minéraux… Hors de question de boire des électrolytes ou autre boisson, à ce moment là j’ai une envie de pastèque, mais d’un autre monde ! Ça fait plus de 3h qu’on roule depuis le 1er arrêt et les bidons sont vides, je ne compte pas les micros arrêt pour juste remplir, il faut manger encore… il fait toujours chaud les visages sont déjà bien marqués et certains sont déshydratés complet… J’ai perdu ma coéquipière de galère entre temps… 


Village de La Palue sur Verdon après 6H20 de course 120km et Plus de 2300d+ la route est encore longue… Je trouve ma pastèque et je taille des tranches pour que les autres puissent en profiter également, elle est fraiche et elle passe crème comme on dit ! Je me sens entamé et le cardio est toujours en zone 4 ! Ça ne baisse pas… au moindre effort il remonte en flèche… 
On rentre a ce moment là dans les gorges du Verdon et la qu’est-ce qu’on se prend comme vent de face… Toute la descente sur le lac et toute le faux plat montant dans les gorges c’est vent en pleine tronche…. Je sens que je perds Coline une fois de plus et je suis encore un peu en jambes je lui dis Coco je continue à mon rythme… Elle me lache un t’inquiète pas je te retrouve allongé sur un banc dans quelques heures… Ouais parce que moi je suis le style de soudeur qui a chaque fin de baguette  retourne jusqu’à Leroy Merlin pour en acheter une… si tu vois ce que je veux dire… Bref je roule…. J’en prends plein les yeux c’est magnifique ! 


Déjà 150km au compteur et 8H de course je commence à avoir l’estomac serré…. Je rentre en lutte avec moi même et je sens le coeur se serrer également dans ma poitrine, le cardio s’est effondré et le souffle est court…. Je le sens arriver…. Je lutte jusqu’à Bras-D’aces pendant une demi heure il est 20h et je suis cuit… je m’arrête dans le bar qui fait l’angle et commande un Perrier… il va me détruire… le ventre explose et je sens que j’ai la gerbe…. Je pars… je vais rouler et vomir… c’est sur….


Km 175…. C’est le drame… Alors que je traverse les champs de lavandes magnifique du plateau de Valensole, après 9h de route il est là caché dans les buissons… il m’attend… l’homme au marteau essaie de m’assommer… je lutte avec une barre au ventre… je pleure… j’ai mal… j’ai le coeur serré et le souffle court je suis cuit, le mur est là face à moi… je n’avance plus… je tente une gourde de 4ultra que je recrache, rien ne passe même pas un dragibus rien… je suis dans le dur… Je me bats face aux attaque de cet enfoiré au marteau qui tente de me stopper dans ma course… je l’évite et je ne renoncerai pas jusqu’a sentir des hauts le coeurs…. À Oraison je vois un banc à coté d’une fontaine, il faut que je me pose et laisse passer la bascule lipide – glucide… je m’arrête et je gerbe une 2e fois… ma femme m’appelle à ce moment là… je suis en larmes…. Elle me raisonne et me rappelle que cet état là je le connais je l’ai déjà vécu et je l’attendais… Cet sensation ou tout est flou autour de nous… je sais que je sais… mais je flippe… je raccroche et je me dirige en titubant jusqu’au Kebab du coin de la rue, acheter un coca, l’odeur du gras me fait presque vomir sur le comptoir de ce bouge… 2€ le coca voila… merci… je retourne à mon banc…Apres avoir dégazé le coca, je bois doucement… petite gorgée par petites gorgées et j’attend je m’allonge sur le banc… je tremble j’ai froid… je me rappelle exactement la même sensation au Bikingman , à Ghisoni quand j’ai vomi puis après ça allez mieux…. Les minutes sont interminables j’ai froid je vomis encore le coca que je viens de boire et je décide de me balancer carrément les doigts au fond de la gorge ! Aha ouais tu veux ma peau enfoiré tiens ! Je vide mon estomac ! Et je me repose sur le banc… je sens que ça passe… enfin… je bois le reste du coca… c’est passé, j’ai gagné… je vois l’enfoiré au marteau s’éloigner….  Cet Etat dure en moyenne 1H30-2H chez moi, c’est le fait de ne plus avoir de glucide dans le réservoir, le stock de glycogene est épuisé et le corps bascule à ce moment là en zone lipide par obligation, on rentre alors en mode Zombie… enfin moi je l’appelle le mode zombie, le cardio est bas et ne monte plus et les watts ne sont plus qu un lointain souvenir la seule idée en tête est pédaler boire manger pédaler boire manger… bienvenue en enfer ! 


21H30, Alors que la soirée est déjà bien avancée et que je reprends mes esprits sur mon banc j’entend un « Pierrot ça va ? » d’une voix inquiète… « Putain t’es carrément blanc… Allez debout faut avancer… » Coline m’avait rattrapé et sa blague tout à l’heure n’etait pas anodine, si elle avait balancé l’histoire du banc comme ça, moi je savais au fond de moi que ça allait arriver… 


Mode Zombie On… on roule maintenant dans la nuit noire  et dans une humidité relative, le gilet, les manchettes et la goretex ne sont pas de trop et il fait enfin frais… Le cardio est bloqué à 135bpm et les 90w que je produis sont un exploit… mon dernier ravito remonte à la pastèque… si si vous vous souvenez c’est tout la haut dans le texte !… je ne peux strictement rien avaler ! A part de l’eau ! 
Juste avant Apt, nous décidons de faire une pause car nous sommes clairement fracassé ! Il est 00H41 et 238km sont affichés sur mon compteur, comme je n’ai pas le auto stop la vitesse moyenne est bonne et je suis a 18,3km/H pour 13H de course ce n’est pas si mauvais compte tenu des nombreuses pauses que j’ai fait. On retrouve Pierre Adrien, un Rafeur avec qui on joue au chat et à la souris depuis le départ, il mange tranquillement son riz oncle benz froid assis sur un muret… Il nous offre d’ailleurs son 2e paquet que l’on partage, ça fait du bien de manger quelque chose de salé. 


On repart tout les 3 dans la nuit noire, il nous reste 60km pour atteindre le Bed & bike, c’est vallonné mais il faut quand même passer Gordes et le col de Murs ce qui représente en gros 800d+. Les 60 km les plus longs de ma vie… je suis cuit, je sens clairement la fatigue et le sommeil arriver… les heures passent plus vite que les km…2H34 du matin on arrive enfin au centre de Gordes, le village est magnifique tout en pierres et éclairé par des spots c’est tellement beau que je me pose sur la route contre le trottoir 15min pour une micro sieste ! Ah il faut déjà repartir et monter le dernier col celui de Murs… il n’est pas difficile mais le bitume ne rend rien et j’ai l’impression d’être complètement collé… le panneau apparait enfin ! Youhou ! Vu le nombre de Rafeur en haut à 3H45 du mat je me dis que finalement on est pas si mal et qu’il a fait mal à bien du monde ! Allez dernière descente de 10 km et on est arrivé ! Ouf… 
La descente dans le froid est très mauvaise entre trous et raccords j’ai clairement mal au cul et je commence à en avoir marre… je pense au Ventoux et je me dis que monter celui-ci maintenant est clairement de la folie et impossible ! Coline me dit stop et fin au B&B pour elle, la douleur est trop présente et 300k pour elle c’est bon… Ciao la RAF… Quand à moi je réfléchie et je me dis que finisher au matin et monter le Ventoux de jour serais plus sympa que de nuit… même si je vais encore perdre des heures… 


Arrivé au B&B c’est la folie… des cyclistes partout, des mecs partent à 4H30 à l’assaut du Ventoux pour finir le tout pour le tout… d’autres dorment parterre… On s’assoie on mange une assiette de riz au thon réduit à sa plus simple expression… je m’endors sur ma fourchette… allez ciao tout le monde je vais me poser… j’attrape mon bivy de survie et je choppe un lit de camp… 1H30 de sommeil avant que le coq ne commence à chanter… Je me réveille dans un état vaseux… je titube jusqu’à mon vélo et j’ai froid… je trouve une banane sur la table et de l’eau… ça risque de faire juste comme ravito mais je suis toujours bloqué et j’ai du mal à avaler quoi que ce soit une fois de plus… 
Allez ! Rendez vous avec le mythique Ventoux ! Ou bienvenue en enfer… je traverse Bedoin et je vois le panneau Chalet Reynard 15km et Sommet 22km dans ma tête cela se bouscule et les idées noires sont revenues me hanter, putain j’ai froid… des mecs me doublent en court il fait 20° et moi j’ai la veste goretex je suis gelé… Les 6% du départ me font déjà clairement mal ! Je suis à l’arrêt et je n’arrive pas à trouver un rythme…Mais quel rythme ? Je suis complément cramé et confit… je n’ai plus de jus dans le moteur… pourtant je n’ai pas mal aux jambes plus que ça… Enfin il faut comprendre que pour 300km j’ai encore des jambes mais plus de force et d’énergie pour les faire tourner ! Je mets un premier pied à terre et marche un peu pour essayer de me réveiller et je croise d’autres zombies qui marchent aussi, ces mêmes zombies croisaient dans la nuit dont un qui est sur le 500K et qui est déjà out of time… Entre courage absent, faiblesse et désarroi je tente de remette le cul sur la selle… putain je n’avance pas je n’ai plus rien j’ai pas bouffé de calories depuis très, voir trop longtemps…Je rentre une fois de plus en lutte avec moi même, mais l’esprit me lache je suis presque prêt à abandonner, si près du but, tant pis, mon tel sonne c’est Jean Marc Orus qui vient prendre la température et qui voit carrément que je suis largué que j’ai jeté les armes… Une longue discussion avec mon ami va me remonter le moral et me redonner du courage, je repars en alternance de marche et vélo. Le temps passent mais les km restent… j’ai l’impression de ne pas avancer et les 11% sont horribles… Je décide de prendre le compteur et de le mettre dans la poche arrière du maillot… toute façon c’est tout droit ! Alors que je marche une fois de plus lamentablement j’entends un oh Pierrot ça va.. Olivier Remy est venu à ma rencontre, un pote de Cycles Passion, il me remonte le moral… Il n’hésite pas à marcher à coté de moi et me parle, lâche des videos, m’encourage, il me décrit la route, les virages les % plus léger et surtout le moment ou l’on va enfin sortir du calvaire de la foret et arriver au chalet Reynard ! Olivier me dit « on se pose au chalet et ravito après tu vas voir c’est du constant 6-7% jusqu’au sommet, tu es encore dans les temps large avec plus d’une heure de battement pour monter la 2e partie »… 
Le Chalet Reynard enfin ! Je m’affale sur un banc et le coca magnum sera le meilleur de toute ma vie… Ca fait du bien le bordel ! Merci encore Remy pour le ravito ! 
Allez je sens que j’ai repris un peu de force et je vais le faire ! Je vais y arriver ! Les 4km les plus long de ma vie ! Je mets tout à gauche et je pedale, chaque tour est un tour de plus et 1,98m de moins à parcourir, distance de mon braquet 30×33… Je lutte, je double même des gens qui plus tôt m’on doublé dans la foret, je pleure, je résiste, je serre les dents, je fixe la route… j’y suis presque… Olivier m’attend à l’arrivée pour immortaliser l’instant… 
Je vois enfin le panneau RACE ACROSS FRANCE FINISH LINE, quelques derniers coups de pedales et c’est fini… enfin… je suis moralement détruit, physiquement aussi… je passe la ligne je pose le vélo contre le pilier et je m’effondre parterre en pleurant… les nerfs à vifs je craque nerveusement et je pleure tellement j’ai lutté… 
Au fond de moi je me sens petit, mais je l’ai fait ! Grace à vous, pour vous, pour moi, grâce à tous les encouragements que j’ai reçu pendant les 23h40 de course, avec ce finish en contre la montre sur le fil du rasoir mais qu’importe j’ai tout donné pour y arriver ! J’ai tout donné tout le long du parcours, j’ai aidé, donné et tant reçu… quelles émotions ! 
Voila, c’est fini, on prend le temps de monter jsuqu’au Panneau Mont Ventoux pour quelques photos et il est l’heure de rentrer. 
Je rejoins le bus au col des tempêtes qui nous ramènera jusqu’à Mandelieu point de départ, comme si ne rien s’était passé depuis ces 30h… 
Je me souviens le long du parcours avoir dit, pensé plusieurs fois « mais pourquoi je fais ça, c’est fini, stop, je ne referais plus de truc comme ça, je suis pas bien moi sur mes sanguinaires tranquille là…. » Et puis ces idées s’envolent… 


Le retour à la réalité fut terrible… cette déconnexion avec le monde réel même si ce ne fut que 24h est une sensation magique, le temps s’arrête, la terre s’arrête de tourner, les personnes rencontrées deviennent des frères de galère des frères de douleurs, car même si encore une fois ce n’est « que » 24h sur une échelle d’une vie ce n’est rien mais sur une échelle de l’effort c’est énorme et le rythme pour faire 335k pour 6500d+ impose de ne pas trop traîner non plus ! La chaleur et les soucis gastriques n’arrangent rien mais finalement le bonheur est au bout des pédales. Le flottement de l’esprit la concentration du cerveau sur une seule idée, avancer… En fait c’est cela que j’aime dans l’ultra ! C’est cette recherche de sensations que j’aime, c’est une parenthèse de la vie normale pendant 24h, une drogue, addiction totale de cet état physique et mental… 


Le retour à la réalité fait donc très mal et Ultra-blues assuré pendant quelques jours après chaque épreuve ! Déjà le retour à la civilisation te mets la 1re claque, le retour en famille la 2e, pendant toute l’épreuve la famille prend une place importante, elle vous suit dans l’ombre… pour eux, vous êtes un point sur une carte qui se déplace et ils essaient d’imaginer ce que vous vivez, ils vous envoient des messages d’amour et qui vont vous booster ou vous faire fondre en larmes parce que l’émotion est trop forte…. On en vient à rouler pour eux, regarder comme je tourne les jambes, regardez comme je vais bien, on ne roule plus pour nous mais pour eux, on n’a pas le droits n’abandonner ils doivent être fiers de nous ! 
Tant de jours de préparation, d’entraînement, de réflexion de compromis et même de privation, mais quelque soit la distance, chacun son défi ! Chacun définira son niveau d’exigence du podium au finisher… 
Cette RAF, je l’ai vécu comme un challenge, une vengeance de mon abandon sur le Bikingman, et un test pour voir si j’étais capable de rouler une nuit sans dormir, 335km et 6500D+ avec un monument en fin parcours, c’est une 1re journée semblable au parcours du départ jusqu’au CP1 d’un Bikingman, je n’avais pas pu rouler en non stop encore, les précédentes courses étaient sous couvre feu et là pour la 1re fois c’était la liberté ! Je l’ai fait j’ai passé un cap supplémentaire dans ma préparation dans mon avancée à toujours plus loin et toujours plus haut… je sais maintenant que je peux et je sais encaisser une telle distance et déclivité sur 24h… Même si j’ai perdu quelques (beaucoup) de vie dans certains cols un phénix ne meurt jamais et renaît de ses cendres… 
Alors je vous donne rendez vous pour la RAF 2022 sûrement sur le 500 ! Pourquoi ? Juste pour le plaisir et partir plus tôt ! 
Mais avant ça je vous donne rendez-vous au Portugal pour le Bikingman ! 
Merci de m’avoir lu !
Bises à tous ! 

La course sur strava de pierrot : https://www.strava.com/activities/5692022177

C’est pour ça qu’on t’aime Pierrot ! Merci pour ce récit qui nous fait passer des rires aux émotions.

N’hésitez pas à mettre vos commentaire en dessous !

Les Grands 8

Pour 2022 nous ne sommes pas peu fier de vous annoncer que nous serons partenaire du Grand 8 du Ventoux le 14 mai et du Grand Huit des Pyrénées le 2 Juillet 2022.

Mais pour vous en dire un peu plus sur cet évènement nous avons posé quelques questions à Laurent, l’homme qui tire les ficelles des Grands 8 !

Salut Laurent, on s’est rencontré sur la première édition du grand 8 en 2021 dans les Pyrénées, en 2022 tu vas organiser 3 épreuves (Ventoux, Alpes, Pyrénées) on est d’accord, c’est pour éviter que des cyclistes trouvent des excuses pour ne pas venir ?


C’est exactement ça ! il en faut pour tout le monde alors j’ai décidé de proposer 3 rendez-vous aux terrains de jeu différents. Le point commun est bien évidement la grimpette de col mais selon le massif les cols ne se ressemblent pas ! plus court, plus raide, plus sauvage dans les Pyrénées, plus long dans les alpes, plus nerveux autour du Mont Ventoux ! chacun peut donc y trouver son bonheur.

Plus sérieusement, les Grands 8 sont des défis et non des courses, tu peux nous expliquer les différences ?

Sur un Grand 8, il n’y a pas de circuit imposé, pas de fléchage, pas de classement, zéro obligation si ce n’est de se fixer un challenge personnel avec au bout la satisfaction d’avoir accompli quelque chose de Grand. Une épreuve d’un Grand 8 se situe entre la cyclosportive et la grande aventure en mode Ultra / bikepacking.

Le concept est d’avoir 24h pour réaliser un défi avec un parcours libre, au niveau de l’organisation ce n’est pas évidant d’avoir des coureurs un peu de partout, justement pour les ravitaillements comment ça se passe ?

Je te rassure, j’ai des coureurs partout mais grâce au tracker, je sais exactement où se situent les participant(e)s. Il y a un seul et unique « point central » ou ravitaillement. C’est un lieu où tu peux te restaurer, te changer, te reposer mais aussi échanger avec les autres participants. Ce point central rassure tous les participant(es)s qui ne connaissent pas encore les grandes baladent en mode ultra sans assistance.

En tant qu’organisateur et cycliste, tu as repéré tous les parcours en vélo ? (J’espère que oui, sinon c’est sadique)

ha ha ha, bien évidement que je connais chaque col, presque chaque partie de bitume. Ça fait maintenant plus de 10 ans que la montagne est mon bureau ! je fais partie des organisateurs « terrain » tu vois ce que je veux dire…. Ceux qui ont le cul sur leur bike, qui dorment au sommet d’un col ou au bord de la route.

Retour aux questions d’organisations, l’an dernier tu nous as reçu royalement avec plusieurs repas, petit déjeuné ravitaillement, ça sera de même en 2022 ?


Pour être franc, nous vous avons « trop » gâté ce n’est pas réellement ce que je souhaitais.
Mon concept et la philosophie de mon épreuve est une passerelle entre la cyclo et la grande aventure en mode ultra sans assistance où l’hôtel 5 étoiles n’existe pas !
L’année dernière c’était exceptionnel car le rendez-vous a été financé par le département du Gers qui avait comme objectif de faire connaitre son centre.
Je te rassure, le concept reste le même. Un ravitaillement central tout au long de l’épreuve comme tu peux trouver sur des cyclos, triathlons etc. , il y a toujours un repas et le maillot pour les 200 premières inscriptions.

Bon, on l’aura compris, c’est un défi d’ultra distance, l’an dernier on s’était régalé entre participant avec cette convivialité, pour cette année nous offrirons le café au départ pour les participants. On est très honoré d’apporter notre pierre à une épreuve plus que sympathique !


Je suis également très heureux de te savoir au départ et d’offrir le café aux participants. Nous avons la même philosophie du bike, le partage, la convivialité et SURTOUT ne pas se prendre au sérieux !

Merci Laurent pour tes réponses, tu peux nous donner le mot de la fin ?
Un bon petit café, un joli parcours, des potos / potines et c’est parti pour une belle balade sans prise de tête !

Aller génial !! RDV aux Grands 8 !

Pour les inscriptions c’est ici :

Inscription Le Grand 8 Ventoux

http://ow.ly/AMGS50GCZHe

Inscription Le Grand 8 Pyrénées

http://ow.ly/hXe750GCZGa
Inscription Le Grand 8 Alpe

à venir