Le Bikingman de Florent

Nous sommes le lundi 5 septembre au matin , sous l’arche du sponsor redbull il fait nuit noire et il est 5 heures exactement .

Une centaine de cyclistes lumières allumées prennent le départ de la course ultradistance du bikingman Euskadi 2022 une épreuve de 1000 km avec 23000m de dénivelé positif. Un parcours dantesque à travers le pays basque, l’Espagne, les pyrénées, l’ariege empreintant 64 cols..pour être finisher de cette épreuve il faut absolument rallier l’arrivée avant samedi et pour gagner il faut réaliser le parcours le plus vite possible en autonomie complète, aucune assistance n’est autorisée on doit se débrouiller par nos propres moyens pour dormir et manger sur le parcours.

Amoureux de montagne et de découverte à vélo j’ai déjà participé à cette épreuve l’année derniere dans la catégorie duo avec mon amis julien le but était de terminer et surtout découvrir cette discipline atypique cerise sur le gateau nous avions gagné la catégorie duo.

Ce lundi matin cette fois ci en solo javais un tout autre objectif en tête…depuis quelques semaines je m’étais mentalement préparer à rouler jour et nuit et rallier l’arrivée le plus vite possible sans objectif de classement à cet heure ci…découvrir si mon corps est capable d’encaisser cette charge physique avec un minimum de sommeil. 

Évidement avant ce jour j il y a eu beaucoup de kilomètres en montagne à des heures où les réveils ne sonnent jamais . Des périples en guise d’entraînement mais surtout de plaisir à vélo. 

Juste avant le départ je me positionne en première ligne juste à côté de laurianne qui réalisera son exploit elle aussi , non pas pour partir comme un boulet de canon mais plutôt pour surveiller les avant postes , jauger la vitesse des concurrents pour savoir comment aborder cette première journée et ainsi trouver mon rythme à adopter. 

Ma stratégie de ce lundi était claire j’avais chargé les sacoches en nourriture dans le but de rouler toute la journée sans avoir à chercher à manger et atteindre le cp1 à iraty après 240 km en fin d’après-midi. 

Les premiers kilomètres passent je me sent plutôt bien, je découvre les stars de la discipline qui se positionnent aux avant postes on papote par petit groupe les leader s’échappent tranquillement et je me rend compte que mon rythme est plutôt bon , je ne force pas trop j’en garde sous la pédale je garde en tête que l’on roule pour une endurance de 1000 km.

On enchaîne la matinée et je me retrouve seul en aucun moment je pense à une place éventuelle. Le paysage est magnifique dans le pays basque espagnol, je m’arrête chez l’habitant deux trois fois prendre de l’eau et vers 11h je profite même de m’arrêter au bord d’une rivière pour me rafraîchir la tête . Le temps de me remettre en selle un petit groupe de trois cyclistes me rattrape je partagerai les kilomètres suivant avec eux avant d’arriver à st jean pied de port là ou le géant col d arnosteguy nous attend,  je me rappel l’avoir grimpé un hiver il y a deux ans j’avais souffert à cause de la pente beaucoup trop raide…je monte sans me presser et je découvre les premiers cyclistes en difficulté face à la pente abrupte du 15 a 18 % sans aucun doute ..j’ai chaud et je sent que mon corps à besoin d’une petite pause, pas question de m’arrêter en pleine montée . Je décide d’attendre et au pied du col d iraty  je reconnais l’endroit un petit gîte en contre bas avant la montée. Il est fermé à ce jour là et derrière il y a une table , je range mes affaires, un appel rapide et rassurant à ma femme tout en mangeant un de mes sandwich préparé la veille .Ensuite je cherche un robinet à l’arrière je tombe sur une piscine je ne reflechi même pas il n’y a personne aux alentours je me rafraîchi entièrement et je trouve même ce fameux robinet ! Je rappel ma femme et je lui demande de me faire sonner dans 15 minutes précise et je test ma première micro sieste. Je m’endors direct sur la table extérieure du gîte, le téléphone sonne et la première sieste me fais du bien . j’attaque le dernier col très long de la journée, sur la route toujours le désastre,  des cycliste sous les arbres qui se reposent même Bertrand un leader que je croise avec un mot de sympathie malheureusement il a des crampes et doit patienter..à se moment je me dit à quand mon tour…? Il faudra attendre 18h avant que je me trouve vraiment mal , j’ai mal à la tête et au ventre je m’allonge a côté d’un rocher à l’ombre mais pas le temps de fermer les yeux je me lève tien mon vélo et vomi tout ce que je n’ai pas dans le ventre c’est a dire que de l’eau.. ce n’est vraiment pas agréable mais je m’efforce de penser positif et me rassurer c’est de l’ultra dans peu de temps sa ira mieux et heureusement cela m’a même fais du bien je continu ma progression dans un décor magique jusqu’au chalets d’iraty que j’atteins vers 19h30.

CP1

L’organisation est là,  ils sont adorable toujours aux petits soins pour les concurrents je remarque une quinzaine de vélo à peine je sors ma carte bikingman pour être pointer et je rentre dans la salle un bref instant certains dorment d’autres mangent je ne veux pas rester j’ai besoin d’être seul faire le point on s’étonne même que je reparte dans la foulée on me lâche un  » tu repars déjà »

Je souri car je sais que j’ai à manger dans ma sacoche de selle et attaque la descente du col de baguargui. J’arrive au village de larrau mon timing est parfait . Je me pose tranquillement sur un banc à côté d’un robinet, je mange et bois car j’ai l’intention de basculer en Espagne en forme pour ma première nuit seul et je sais que je laisse déjà quelques concurrents derrière moi. A cet instant un cycliste redécent le col de larrau , silhouette affûté je distingue un performer alors je m’étonne et j’apprends de sa bouche qu’il était avec les leader clément et laurianne et qu’il a eu une défaillance ses mots sont clair il veut rentrer chez lui..je compatis avec sa souffrance mais ça me donne un effet ultra positif car moi je vais plutôt bien ! La pression monte d’un cran, je me positionne en compétiteur à cet instant. Je vois passer 3 ou 4 cyclistes tout au plus qui attaquent la montée la nuit tombante. ni une ni deux je range mes affaires méthodiquement choisi les meilleurs vêtements car je vais au moins grimper 2h port de larrau il est 21h je met pour la première fois la musique sur mes oreilles pour me donner de l’élan et j’attaque ce géant que je connais bien , je reste en danseuse avec un rythme qui me plaît je distingue quelques lumière a l’arrière dans le col personne ne me reprendra dans cette  ascension. A ce moment là c’est un instant magique, la température est bonne et les sensations sont là !

Vers 23h je bascule en Espagne toujours seul et je sais que en bas il y aura au moins 30 km à faire en faut plat montant pour aller chercher la pierre saint martin et rentrer en France , pendant cette route je distingue au loin des éclairs dans les nuages et je me dit que tout ne pouvais pas être parfait ce soir là. J’attaque la montée de la pierre pas très rassuré de ce que je vais découvrir la haut ! Je vois au loin une lumière rouge , un concurrent qui m’attends qui lui est bien plus inquiet que moi , on décide de monter tous les deux je le rassure car je pense que ce sont des orages de chaleur . Sa devient sacrément menaçant mais je sais qu’en haut je trouverai cette fameuse venta espagnole qui nous servira de refuge pour faire une pause sommeil il est 2h du matin . On s’installe à l’abri chacun dans notre bivi de survie, je mets le réveil de compétition une heure plus tard ! Je veux absolument essayer et voir si mon corps accepte. Mon concurrent lui n’ose pas c’est trop juste une heure pour lui .je repartirai seul dans le noir à 3h30 du matin, au bout de quelques km une surprise m’attends il y a un troupeau de moutons qui bloque la route avec deux gros patous qui me grogne dessus, l’avantage c’est que mon cerveau est endormi je ne comprends pas trop ce qu’il se passe je ne ressent pas la peur mais en tout cas c’est sur il ne me laisserons pas passer je me dit à cet instant que je ne me suis pas réveillé pour perdre mon temps ici ! je vais donc porter mon vélo et faire le tour du troupeau en mode randonnée j’avoue que mes chaussures de route s’en seraient bien passées. Au moment où je sort de ce chantier j’entends un bruit de frein plutôt violent, un cycliste n’arrive pas à s’arrêter sur cette route trempé et traverse à fond le troupeau j’ai bien cru que les patous aller lui sauter dessus mais heureusement il s’en sort indemne. 

J’attaque la descente je suis avance sur mon planning je ne m’arrêterai pas à arette il est trop tôt mais plutôt à arudy au km 380.

Le jour se lève je déjeune , charge en nourriture pour la journée toujours la même stratégie pour ne pas s’arrêter le midi et tracer ma route . En chemin je reçois des messages on me dit toujours dans les 10 premiers et qu’il y a un concurrent nommé Patrick dans les parages jamais loin de moi . Ce Patrick serais un spécialiste de la discipline et surtout le médecin de ma belle famille du coup c’est vraiment une anecdote sympa et il faut que je le rencontre on arrive à Bruges et la me double un homme dans son style personnel un peu debraillé mais au pedalage fluide et imposant ! On échange des mots sympathique je me présente on rigole c’est le fameux Patrick .on ira jusqu’au col de spandelle en pleine discussion déjà amicale , je monterai seul lui derrière et il me reprendra dans la décente pleine balle peur de rien le Patrick. On arrive a Argelès il est midi toute la place principale est remplie pour le marché,  je perds Patrick et je sais que la journée va être longue je décide de m’arrêter a la sortie de la ville a une boulangerie 2 wrap poulet un coca et un pierrier illicopresto je repars dans ce beau décor pour aller chercher le virage principal en Ariège vers 16h je pique du nez énorme coup de barre je m’endors sur le vélo c’est la première fois,  je décide de ne prendre aucun risque je me gare sur un pti parking en herbe et la surprise je découvre Patrick déjà allongé à côté de son vélo comateux il me salu de la main je met le réveil 10 mn m’endors et me réveil c’est génial je n’ai plus le coup de pompe et je repars avant Patrick il y a du lourd a venir , la stratégie est bonne je vais enchainer le trio de gros cols fin d’aprèm quand la chaleur s’estompe Port de balès tout seul et Peyresourde dans la nuit avec patrick. Puis viens le premier moment de panique je n’ai plus de lumière avant je me rend compte que rien a charger …je m’excite m’énerve sur les appareils rien ne marche..je décide de monter dans la nuit et faire le point au 

cp2

il est 2h00 du matin je suis enfin au Cp2 à ste marie de campan au pied du géant des Pyrénées le col du Tourmalet, je retrouve la chaleur humaine des organisateurs les race angels !

A ce moment je ne me sens pas bien c’est le bazard dans mes affaires, j’ai froid de fatigue et mes lumières ne charge pas un rien m’énerve… Je rentre au gîte au chaud et je profite d’une bonne assiette de pâtes pour me reconcentrer et réfléchir correctement. J’essaie un autre câble usb pour recharger et la bingo sa fonctionne quel soulagement ! Je m’allonge sur un matelas proposé par l’organisation à côté de Patrick et lui annonce que je ne fais qu’une heure de sommeil je tombe de fatigue , il ne me réponds pas je crois qu’il dors déjà…à peine les yeux fermés le réveil sonne , sensation incroyable j’ai tellement dormi profondément que je me sent carrément bien ! Je prends mes affaires m’habille chaudement et attaque la montée du tourmalet il est 3h30. Au bout de 10 mn je jète déjà mes affaires contre le froid dans ma sacoche car je bouillonne de chaleur. Arrivé au sommet après 2h de montée j’aperçois une lumière non loin derrière persuadé de voir Patrick revenir sur moi mais ce n’est pas lui c’est Charles Dullain qui finira 3ème de l’épreuve et il m’apprend que Patrick a oublier de charger ses lumières pendant le repos .

Nous faisons la descente tous les deux et Charles s’arrêtera déjeuner à luz st sauveur je repasse devant pour la dernière journée et j’ai clairement en tête de terminer dans la nuit prochaine pour conforter une place dans les 10 premiers. 

Le jour se lève c’est une sensation très agréable je me dirige en direction du col du soulor aubisque et au pied de ce géant Charles me redouble toujours dans son style impeccable je n’essaie même pas de m’accrocher,  dans l’ascension je croiserais pas mal de cyclistes qui auront toujours un mot de sympathie envers moi !

Même avec une heure de sommeil je me sens étrangement bien je suis motivé par le résultat qui se rapproche. Je fais souvent le point sur ma nourriture un gros enchaînement se profil col de marie blanque et ichere labays 4h de montée que je passe dans ma bulle petit rythme je suis actuellement 7ème de la course. A la sortie de labays je recois un texto de ma femme qui dit  » tu as doublé les deux  » et sur le coup je ne comprends pas trop je n’ai croisé personne pourtant. j’attaque la décente magnifique de la pierre saint martin et en bas je croise un motard surexcité qui me fait des grands signes je reconnais un client de mon travail qui me suis de pres sur le tracking il est venu m’encourager et m’annonce que je suis bien 5ème je n’y crois pas mes deux concurrents direct se sont arrêtés de fatigue dans l’après-midi et je ne les ai même pas vu !

Un regain d’énergie s’empare de moi je suis comme transcendé à ce moment de la course , je décide de creuser l’écart pour que leur rêve de revenir sur moi devienne impossible,  je suis dans la plaine d’Arette que je connais bien je roule comme à la maison vitesse accélérée, j’enchaîne les deux cols costauds ahusky et gamia au train comme je sais le faire mais avec un vélo de 14 kg et après 2h d’efforts j’ai 10 km d’avance sur mes deux poursuivants et j’enclenche le mode gestion jusqu’à 100 km de l’arrivée où la mentalement tout bascule . Fatigué et pressé d’arrivée je m’emballe j’étais persuadé d’arriver avant minuit et je me rend compte qu’il faut encore avaler 2000 m de d+ c’est interminable au plus profond du pays basque mentalement je lutte c’est les montagnes russes sur la route je compte km par km. j’avale tout ce qu’il me reste en nourriture et les km ne diminue pas j’ai une heure d’avance sur Patrick qui est revenu 6ème mais je psychote je me retourne tout le temps comme si il était derrière moi je regarde mon graphique sur le GPS c’est interminable..et la à 30 km de l’arrivée je vois une pointe monstrueuse sur le graphique je me rend compte que on se rapproche du pas de Roland…du fameux mur d’artzamendy appelé communément l’enfer basque par les locaux je m’enfonce mentalement car mon esprit lui est déjà à l’arrivée .

Deux solutions s’effondrer et perdre beaucoup de temps ou le dominer cet artzamendi pour en finir au plus vite ! Dedans en 34×34 je me flingue les jambes mais rien y fais je pose pied a terre les derniers 50 m c’est au moins du 20%… l’ambiance est froide et bizarre à cet endroit je me retourne toujours dans ma psychose comme si le peloton était à mes trousses. Je sors de ce merdier et je roule tranquille jusqu’à l’arrivée la délivrance je suis tellement au bout de moi même que je ne me rends compte de rien ,les race angels sont là pour m’accueillir cette famille chaleureuse ..je m’assois enlève mes chaussures je viens de rouler 23h non stop depuis le cp2 sans une seule pause sommeil, je fais un rapide bilan dans ma tête..1000 km 23000m de dénivelé 2h de sommeil je suis à la 5ème place quelle performance je viens de réaliser et pour une fois je suis fier de moi eternel insatisfait de naissance..une question me vient. 

Mais où vais je m’arrêter dans l’ultra distance ? (ça c’est Fastclub!)

Aujourd’hui je n’ai toujours pas la réponse !

Je glisse quelques lignes après une relecture quelques jours plus tard pour constater que le plus dur n’est pas forcément ces trois jours de courses intense mais bien les deux semaines qu’il m’a fallu de récupération pour effacer les séquelles de la course et retrouver un corps normal et énergique…mais l’envie d’y retourner n’a pas pris une ride 😉 

Merci à ma famille, mes amis et tous les gens qui m’entourent et m’apportent du positif au quotidien pour me sentir en pleine forme sur ce genre d’épreuves. 

Rendez-vous pour de prochaines aventures et merci à vous d’avoir pris le temps de me lire .

Le strava de Florent : https://www.strava.com/activities/7773774631

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La Transpyrénée TPRn02 de Max

Bonjour à tous et merci de commencer à lire ce résumé. Il est très compliqué de vous raconter la course car les détails arrivent et repartent sans cesse de mon esprit. Chaque kilomètre comporte une sensation, un sentiment et si je vous l’écris on arrivera jamais à la fin ! En parlant de la fin sachez juste que sur la dernière ligne j’écris que j’ai pris beaucoup de plaisir et que je vais continuer (pour ceux qui n’arriveront pas au bout)! J’ai essayé de vous rapporter les principaux faits de course suivant les km.


Km -13000 Il fallait savoir quelles courses faire cette année, La Transpyréenée était mon objectif majeur, plus long, plus de dénivelé, une concurrence européenne et une organisation étrangère. Tout ceci facilité par un parcours quasiment à domicile.

Km -1500 mois d’août – préparation du setup / récup, après avoir fait un entraînement à base de longues sorties, de parcours à étapes et 3 courses d’ultra depuis Avril je prends presque 3 semaines sans vélo en allant sur un contest de vtt en Allemagne.

Km -1000 mois de septembre / mise en route et finition du parcours. Bien sûr après la coupure j’ai l’impression d’avoir perdu mon entraînement. Je recommence fort avec plusieurs 200km et je m’applique sur mon alimentation et le sommeil (même si en même temps je finis des petites choses pour partir l’esprit tranquille sur la course). Question itinéraire je le trace sur komoot avec un bon taux de certitude. Niveau équipement le vélo est prêt, j’ai testé et choisi les bonnes sacoches avec mon nouveau partenaire (spad Channel pour la marque Miss grape) Yann de chez SUPERVELO me fait passer des consommables car il faut partir avec tout de neuf, sur 1500 km le vélo s’use !



Km 0 – C’est la veille du départ, je vais au check in + briefing de la course. Au contrôle technique c’est les copains qui sont présents pour filer un coup de main à l’organisation. Phil, Mat, Tristan sont là, je lance à Phil « tiens Phil (fits cycling) si tu veux t’amuser j’ai mes vitesses qui passent pas terrible ». Il se lance dans le défi et passe un moment dessus, je commence à me dire que la batterie du dérailleur s’use et que je vais être en galère pendant la course, j’ai pris deux batteries pour la course soit 2x 1000km d’autonomie pour une course de 1550km… Finalement le problème venait de la patte de dérailleur que j’avais encore une fois tordue… Merci Phil encore une fois.

Km 0 – J’arrive au départ 6h00, la première vague passe devant moi, je m’installe. Juste à ma gauche, j’entends « salut, je suis Julien on a des potes en commun (c’est Julien Roissard, Yann m’en a parlé hier soir, cet été il a fini troisième de le Tree Peaks (2000km)). On fait un départ cool, il commence à pleuvoir, Christopher roule avec nous, on croise Thomas Jacquelinet (vainqueur de la dernière édition) dans le col d’Oxtondo malade à l’arrêt complet. On discute bien tous les trois et le rythme est bon.

Km 60 – cp 1 – Arrivé au Cp1, nous sommes aux alentours de la dixième place. On tamponne les cartes et commençons la descente d’Ispeguy, arrivés en bas on se sépare avec Julien, nous n’avons pas la même route de prévu. Qui a raison, aucune idée à ce moment-là… On se sépare mais très contents d’avoir roulé ensemble. Je lui dis que j’espère le revoir pendant la course !



Km 150 – Je suis depuis le col d’Ibineta sous un petit nuage qui me cache le soleil et me mouille de temps en temps, je suis le premier sur cet itinéraire mais visiblement j’arriverai au lac de Yesa en aillant perdu quelques places. J’arrive dans la ville de Jaurietta, cette route me rappelle de vagues souvenirs. Je passe un virage à droite et tombe sur un café où je m’étais arrêté avec Juju Marty il y a deux ans après une nuit éprouvante. Encore une fois ce café me sauve. J’en profite pour manger un bon sandwich, il est 12h49.

Km 200 – J’arrive sur la fin du lac de Yesa, le bilan, je suis 30 km derrière Julien que j’avais quitté au km 70, c’est dommage car nous avions le même rythme.

Km 255 – Sabinanigo, je me rappelle une sortie avec Clément et Georges, nous avions cherché de quoi manger ici même. Je m’arrête à l’un des deux supermarchés de l’entrée de la ville. Je mange et embarque une Tortilla de patatas sur ma sacoche pour cette nuit.



Km 362 – fin du parcours 2 – ville de plan, il est minuit, je passe devant un Hôtel Restaurant ouvert avec des vélos de bikepacking dedans ! J’en profite pour m’arrêter avant d’enchaîner pour la nuit entière ! – Double café + repas + avec Mortiz et Lucas avant la section gravel ! Je repars seul, Lucas est devant, Mortiz s’est arrêté dormir. La section gravel est juste à la sortie de la ville, c’est un chemin super propre, le col se passe à merveille, la descente est propre aussi, je me régale en full speed. Je dépose Lucas. Le 3T Strada aero gravel !

KM 435 – 4h 30 El pont de suert / Cela fait un peu moins de 24h que je suis parti, la fatigue arrive et la nuit à -2 degrés ne fait pas du bien, je décide de m’arrêter dormir pendant qu’il fait froid pour reprendre de l’énergie et laisser un peu le froid. Je trouve un sas d’entrée de banque, c’est un spot souvent utilisé en bikepacking, je m’installe dans mon bivy. Je met le réveil une heure plus tard, 5h30 j’ai bien dormi malgré l’isolation pas incroyable de l’endroit, je mange ma Tortilla de patatas et reprends la route.

Km 495 – Le jour s’est levé, j’arrive sur une autre ville où je passe régulièrement en vélo, je trouve un nouveau café pour me faire un déjeuner royal (vraiment royal) je suis reparti pour une journée entière. Neils Phillips en profite pour me doubler à ce moment-là. Nous sommes à un carrefour important, pour rejoindre le CP3 à Os de civis il existe deux tracés, un premier court avec du gravel, un deuxième au moins 20km plus long mais sur la route. Je vois que sur les trackers les premiers passent environ le même temps sur les deux parcours. On voit quand même que le gravel a l’air de coller. Je suis mon programme et me lance dans le chemin le plus court. Attention la montée, sur route pour le début (avec de très fort pourcentages) et ensuite la route disparaît pour une piste 4×4. Pour le moment le 3T de gravel (rire) s’en sort bien, au bout d’un moment ma transmission route n’est plus adapté, je commence à pousser. J’arrive à la bascule ! Heureux comme tout, je sais que la montée n’est pas fini mais je me dis que j’ai passé le plus dur. Je profite du paysage car je fais clairement du hors piste pour traverser les Pyrénées dans le sens le plus basique qui existe. Je profite d’une descente globalement agréable au soleil. Je redécouvre un fois encore les Pyrénées.

Km 534 – Je commence la montée finale vers Os de civis, dès le début c’est trop raide, je pousse et ma vitesse est de 5km/h, je vais passer plus d’une heure à pousser mon vélo.

KM 540 – Je bascule dans la descente… C’est une horreur, après la montée en poussant c’est la descente avec des grosses pierres qui me massacrent , impossible de prendre de la vitesse. L’important est de ne pas crever.

Km 547 – CP3, Je raconte des blagues à l’organisation sur mon vélo pas adapté au gravel, je suis toujours en sixième ou septième place. J’ai fait une belle remontée après mon erreur du premier jour.


Km 575 – Christopher qui s’était arrêté se restaurer me rattrape et on en profite pour discuter pendant une bonne vingtaine de km. On parle d’expérience, de vie, c’est un très bon moment. Il me sape le moral en me disant « j’en profite de rouler avec toi comme ça je vais moins vite…rire) Je lui sape le moral en lui disant que j’ai mal nulle part ahaha c’est vrai en plus. C’est sa première épreuve d’ultra, ses articulations coincent un peu.

KM 612 – Mon fan club composé d’Emilie et ses parents m’attendent devant un café ! Ça fait un petit moment que j’attends cette pause. Une fois dans la baraque à frite, rien n’est très appétissant, je prend un sandwich pas incroyable. Je suis fatigué mais ne m’en rends pas vraiment compte. Je prend de quoi faire des provisions pour la nuit au supermarché en face mais encore une fois rien d’incroyable.

Km 620 – Je monte à la Molina avec Seb un ami qui m’a rejoint, j’avance plus. 

KM 630 – Dans la descente, je vois des voitures de police, assez rapidement je vois sur le trackers que Christopher a abandonné, je n’ai pas plus d’information mais j’espère qu’il va bien.

Km 666 – Il est 20h j’arrive dans la ville de Ripoll et cherche immédiatement un restaurant pour manger, je trouve un petit truc, je prends un steak frites (pas de quoi me redonner de l’énergie) Je décide d’aller à l’hôtel, je suis cramé, mal au ventre, à ce moment-là je m’aperçois que je ne suis pas aller aux toilettes depuis 1 jour et demi.

Km 666 – 2h du matin c’est reparti, je suis collé, le col me massacre, le col d’Ares quasiment 30km. On peut dire que la reprise est agressive. A ce moment-là je pense vraiment à l’abandon, il me reste un peu moins de 1000 km et vraiment j’ai l’impression de ne pas avancer.

KM 741 – St Laurent de Cerdagne, je viens de descendre pendant quelques kms et me laisse tenter par une partie de la Véloroute (piste cyclable très propre au milieu de nulle part) J’arrive dans la ville de St Laurent, il est 7h, je m’engoufre dans une boulangerie, épicerie, restaurant et café ! 2 quiches, un café et une chocolatine plus tard je repars (je vois en partant une miche de pain en forme de tortue sur le comptoir, original)

KM 751 – CP4 Coustouges, cp passif, je traverse sur l’Elan, j’ai repris des forces, ça va beaucoup mieux.

Km 778 – J’arrive à la fin de la partie descendante, quel bonheur, il commence à faire chaud, j’enlève des épaisseurs, la journée est vraiment lancée, le prochain objectif est le cap Béar.

KM 809 – Je suis passé au col de Banuyls et j’enchaîne sur la route des Crêtes, c’est très très beau, je profite ! Mention spéciale sur la route de Capmany jusqu’à Port Vendres à travers le parc national de l’Albera qui m’a fait penser au désert des Agriates en Corse.

KM 828 – CP 5 Cap bear, Emilie m’attend en vélo sur la corniche, il est midi, le soleil tape, il fait chaud et je suis très content d’arriver au cp, la famille d’Émilie est là aussi pour m’encourager, les idées d’abandon sont complètement oubliées, je suis sur une bonne dynamique.

KM 835 – Face au port de plaisance, un restaurant boulangerie, je me restaure pendant une bonne heure, c’est le moment de prendre des forces pour la journée, j’ai Benoît et Jana qui me remontent sur le tracker depuis le matin. Avant de repartir j’ai même Benoît qui arrive au café ! Il mange une petite quiche et on repart ensemble (moi qui ai mangé pour la journée ça m’étonne qu’il ne mange que ça…) Mon Gps me fait tourner à droite, je perds Ben à ce moment-là.

Km 874 – Entrée dans le parcours 6 « return route »… Un parcours de 621 km pour 17280D+ des chiffres effrayants mais théoriquement plus facile car je connais les ascensions et ce sont des grands cols plutôt que de la bosse non roulante… Quelques kms après je tombe sur Benoît et ce coup-ci nous roulons vraiment ensemble.

KM 896 – On traverse Ile-sur-têt, un kebab est ouvert, on profite pour faire le plein d’eau et on partage un coca assis par terre, un moment plaisir.

Quelques kms plus tard on tombe sur l’organisation avec qui on s’arrête pour raconter quelques blagues. Au passage je prends des nouvelles de Christopher le suisse, il est bien tombé hier, Hôpital immédiatement, pas mal de fractures mais rien de “définitif”. C’est pas cool mais je suis rassuré. Plus tard dans la course il me répondra sur Messenger. J’ai hâte de le revoir sur un vélo !

KM 938 – J’arrive dans Caudies-de-Fenouillet, on s’est séparé avec Benoît qui bombarde dans les descentes, il est exactement 19h40 quand je rentre dans la ville et je cherche le vival qui est ouvert jusqu’à 20h (source Mylène Prieur et Google) le volet roulant est fermé au deux tiers, je passe dessous et supplie le gérant de me laissé acheter de la nourriture, la zone est plutôt désertique c’est ma seule chance pour ce soir. Il accepte et j’achète mon repas (je prends même un fouet catalan, il s’agit de manger local). Je trouve un banc quelques mètres plus loin où je m’installe pour prendre mon repas royal et aussi me préparer pour la nuit qui s’annonce fraîche en montagne. Ben lui s’arrête dans cette ville pour dormir, tout ce que je roulerais avant de dormir sera de l’avance sur lui demain.

KM 950 – J’avance depuis quelques kms après mon repas, Clément au téléphone me prévient que Jana me remonte et que je suis sensé l’apercevoir dans la nuit. Je ne vois rien et continue de pédaler, 5 minutes après qui voilà à côté de moi ? Jana, toute souriante et sur un très bon rythme ! On discute, rigole, parlons de grenouille sur la chaussée… il fait bon à ce moment, très bon. Elle me raconte qu’elle a une chambre d’hôtel dans la prochaine ville (Axat) mais qu’elle est en pleine forme et qu’elle hésite à s’arrêter… Moi mon programme est de passer le col de Pailhères ce soir (enfin, cette nuit!) mais c’est un sacré chantier que je connais car je l’avais repéré dans l’été.

On arrive à Axat, Jana file dans sa chambre et moi heureux tombe sur de beaux toilettes publiques  ! C’est parti pour la nuit !

KM 971 – Col de Garavel (il était pas prévu celui-ci), je suis un peu désorienté car je pensais avoir vraiment repéré ces routes-là mais je ne reconnais rien. Je passe à Escoloubre-les-bains (une vallée très humide normalement mais la température est bonne) Je me lance dans le col de Pailhères. C’est 15 kilomètres d’ascension et je commence à bien m’endormir sur le vélo… Je pense que je n’avance absolument pas. Je sais qu’il y a un village un peu après, je vais y chercher un abri pour dormir quelques heures. J’ai passé 2 cols depuis que Jana s’est arrêtée donc c’est déjà une bonne marge.

KM 995 – Village de Rouze 1100 d’altitude à quelques kms du sommet de Pailhères, je tombe sur un endroit original pour dormir, des toilettes publiques ! J’ouvre la porte pour voir comment est l’agencement et la propreté à l’intérieur … Là c’est une délivrance, j’ai l’impression qu’il y a même le chauffage à l’intérieur et c’est tout propre. Dommage que je n’ai pas ma brosse à dent dans les affaires car c’est royal. Je m’installe pour faire une belle nuit. J’ai même chaud avec la couverture de survie sur moi. Je dors une heure, me lève et comprends que je n’ai pas assez dormi et me recouche. Au final je dors 3h et repars pour finir ce satané col ! Je passe au sommet en pleine nuit et il reste encore de la neige sur le bas côté.

KM 1026 – En bas de la descente, je m’endors avec le froid, je saute dans un abri bus pour 15 min de sieste, c’est encore la nuit pour quelques temps j’ai du mal à me réveiller. Je viens de doubler Lucas qui dort.

KM 1075 – Tarascon-sur-Ariège ! Je vais enfin avoir mon petit déjeuné que j’attends depuis plusieurs heures sur une route de crête qui ne roule pas terrible. Bon, c’est pas royal mais je trouve un Macdonald (il est 9h du matin) 3 petits hamburger, muffin, café, chocolat chaud et je recharge mes appareils électroniques. Anecdote : à ce moment-là nous sommes Lundi matin, Clément et Georges me téléphonent, ils n’arrivent pas à accrocher la caravane pour l’amener à l’arrivée de la course, je gère la situation et appelle mon voisin pour les aider… Il y a eu un abandon dans les coureurs devant moi, je gagne encore une place. Lorsque je repars Jana et Ben ne sont pas très loin derrière.

KK 1095 – J’attaque le col du Port-de-l’Hers, un cycliste me rattrape et me double facilement mais semble vouloir discuter. On commence à rouler ensemble et discuter, il fait très beau en cette matinée c’est agréable. Vient le moment où il pose la question fatale : Tu fais quoi comme parcours (ahahaha) C’était la question à ne pas poser ! Je lui ai raconté ma vie pendant le col entier ! J’en profite pour garder le rythme avec des bascules très rapides en haut des cols pour me mettre à l’abri des copains et copines juste derrière !

Au passage entre Tarascon-sur-Ariège et Bagnière-de-Luchon les cols sont vraiment magnifiques !! Grand moment de plaisir !

Km 1170 – Arrivé dans le charmant village de Castillon-en-Couserans, je m’arrête à la boulangerie du village pour le goûter, je m’installe même en terrasse pour manger mes 3 parts de pizza végétariennes et ma chocolatine. Je suis proche d’un Vival aussi, j’y vais faire un tour pour acheter des bananes. Arrivée à la caisse la femme devant moi me laisse passer et me dit que j’ai pris le dernier lot de banane ! Je lui réponds qu’en échange de ma place je lui en offre 2 ! Voilà, j’ai fais du troc et j’ai bien rigolé avec tout le monde dans le magasin et je suis reparti avec 3 bananes de compet !

Je continue ma route vers le Portet d’Aspet en direction de Bagnière-de-Luchon, derrière moi Ben et Jana sont pas très loin mais ont plus de cols à leur actif dans cette journée. Je suppose qu’ils vont s’arrêter à Luchon pour la nuit.

KM 1238 – Bagnière de Luchon ! Il est 21h, c’est une heure et une ville parfaite pour s’arrêter manger ! Ce soir c’est resto pour prendre des forces avant la nuit. J’essaie une pizzeria sans succès, je trouve une crêperie de qualité relative mais capable de me servir ! Double crêpes salées, cacahuètes, Coca cola et San Pellegrino. Je repars en direction du col de Peyresourde (que je n’apprécie pas vraiment mais que j’ai hâte de gravir car je connais ces routes)

KM 1251 – Je bascule au sommet… Bon, c’était très long ! Finalement je vous le confirme, je ne l’aime pas ce col ! Grosse galère dans la descente, je suis trempé de sueur et d’humidité et je m’endors, pour ce soir je n’arriverai pas à passer le col d’Aspin dans cet état là.

KM 1276 – J’arrive dans la ville de Arreau et je me mets en recherche d’un spot pour dormir, ça en devient un jeu ! Mais quel endroit je vais trouver ce soir ? Je teste des toilettes publiques et repars aussitôt ! La porte a une grosse aération sur le haut et ce n’est pas propre. Je vais vers le centre ville car je me souviens d’un grand préau. Je vais voir si il y a un « spot ». Au fond du préau je vois un ascenseur et des escaliers qui montent derrière. Sans grande conviction j’appuis sur l’ascenseur, miracle il s’ouvre ! (voilà mon premier spot pour dormir je me dis). Je rentre avec mon vélo et appuis sur le premier étage (pour le deuxième il faut une clé) L’ascenseur monte et s’ouvre : je suis dans la salle d’attente de la mairie ! Incroyable ! Il y a même de la moquette au sol, des prises électriques et de la lumière !! (M Le maire a même laissé son bureau ouvert !) Je déplace une ou deux chaises pour accéder aux prises et installe mon lit sur cette moquette. Quelle belle nuit ! (un détecteur de mouvement m’éclaire lorsque je bouge donc je ne bouge pas) 3h plus tard, je me dis que je suis en pleine forme. Je reprends la route en direction du col d’Aspin. La montée se passe bien, la descente un peu moins, visiblement je n’ai pas assez dormi encore une fois ! J’arrive à Payole et trouve directement des toilettes publiques (très beau bâtiment au passage avec même un sas avant les toilettes) Je m’assois et mets le reveil pour 10min plus tard, je fais ça deux fois, le coup de fatigue est passé je reprends la route.

KM 1308 – Montée du Tourmalet que je connais par cœur, coup de fatigue, encore une fois, je n’arrive pas à le faire passer. Je connais un ami qui vit sur le côté de la montée, la grange chez lui n’est jamais fermée, j’y vais, je perds du temps mais c’est nécessaire, j’y reste presque une heure, entre 5h et 6h…

KM 1317 – Dernier paravalanche avant la Mongie (dans le Tourmalet), je regarde plus bas et j’aperçois Jana en bas du col au niveau du camping d’Artigue. J’ai un bon 45 min d’avance.

KM 1322 – La bascule en haut du Tourmalet, il est 7h30, j’ai peur d’avoir froid dans la descente. Je rajoute une couverture de survie sous mon maillot pour avoir chaud et pouvoir rouler vite dans la descente.

KM 1342 – Petit déjeuner royal sur la place de Luz St sauveur suivi de provisions achetées au supermarché. Avec un ravito pareil c’est parti pour une longue journée, je suis à la maison, je connais toutes les routes maintenant, c’est un sacré avantage.

KM 1371 – Suite à des travaux sur le parcours initial, nous devons passer par le Col de Berède, Clément au téléphone me prévient de la raideur de la pente… Je vous le confirme, c’est raide !

KM 1391 – En plein col de l’Aubisque je tombe sur un couple que je salue, ils me repondent immédiatement avec un air sympathique et en anglais ! Ils viennent du Colorado, Sharon et Dean, on passe un très bon moment et eux aussi posent la question fatale… Tu es parti d’où ce matin ? Nous voilà maintenant amis, je suis invité dans le Colorado pour rouler et nous nous sommes échangés les emails (et pris en photo).

KM 1423 – Je suis dans le col de Marie Blanque, je viens de faire quelques kilomètres avec un inconnu qui attendait le passage de coureur de la course avec qui j’ai pu discuter quelques minutes. Il me tarde une seule chose, d’arriver à la roulotte de produits locaux pour déguster un bon jambon de pays / Brebis / confiture de cerise. Pas de chance, la roulotte est fermée…

KM 1440 – Je m’arrête au plus beaux toilettes de la région à l’entrée de Escot pour remplir mes gourdes, manger un bout et m’assoir sur un banc pour me reposer 5 minutes, depuis le matin je n’arrête pas ! J’en profite pour enlever mes chaussures, pour me rafraichir les pieds. Surprise j’ai les plantes de pied toute blanche (une question d’humidité) Il me reste un énorme chantier, le col de la Pierre st Martin.

KM 1446 – Col d’Ichère, je l’avais oublié celui-ci.

KM 1454 – Col de Lie : 3km pour 300m D+ ça pique un peu. J’enchaîne car le prochain repas sera à Arrete à l’hôtel de l’ours ! Je m’y été déjà arrêté sur le Bikingman Euskadi !

KM 1460 – Enorme surprise ! Christophe Iliou m’attend sur le bord de la route ! Christophe est un copain que j’ai rencontré sur les Bikingmans, une personne en or qui est venu monter la Pierre st Martin avec moi ! (je suis super content qu’il soit là car ce n’est vraiment pas une montée facile. Mais avant la montée c’est ravito ! Deux bons sandwichs pour rejoindre l’arrivée. En repartant direction le col on croise Jana qui arrive dans le village. Décidément elle ne lâche rien !

KM 1481 – Sommet du col, après une belle montée plaisir à discuter avec Christophe, on profite d’un soleil de fin de journée magnifique. David nous attend en haut pour nous encourager, ça fait encore plaisir ! On s’envoit dans une descente à grande vitesse en profitant des dernières lueurs du soleil.

KM 1504 – Nous nous sommes séparés avec Christophe, je me lance dans une petite montée vers Larrau, j’ai réussi à creuser de l’écart avec Jana, ça fait du bien et j’attaque la nuit en pleine forme et surtout le dernier col, Bagargui (connu pour ces pourcentages élevés)

KM 1520 – Les derniers kilomètres du col de Bagargui, il est aux alentours des 21h, les coups de fil se succèdent, ma sœur, ma copine, ma cousine, ma mère, des amis, cela est très efficace, ça me distrait. Il me reste maintenant moins de 100km.

Km 1556 – St Jean pied de port, je commence à sentir la fatigue, je profite de ce passage pour chercher un bar ouvert pour boire un café, je trouve seulement un bar qui est en train de fermer. Je demande un café, la machine est nettoyer pour le lendemain, pour un coca les bouteilles sont consignées. Je négocie et arrive à avoir quand même un coca ! C’est une victoire en soi. Je repars, fait 100 mètres et tombe sur 3 distributeurs automatiques, je prend du sucre et du plaisir, m&m’s, bonbons juste de quoi faire les 50 derniers km.

KM 1574 – Nationale direction Louhossa, vent de dos, faux plat descendant j’ai l’impression de voler sur le bitume, je regarde le compteur… 26km/h, pas tant que ça finalement…

KM 1593 – Je traverse Espelette, à la sortie de la ville : Grande surprise, ma sœur et Emilie m’attendent sur le bord de la route avec ma voiture (il est au moins 2h du matin) Je ne comprends pas vraiment comment gérer la situation en fait, elles sont là en pleine forme, moi je suis surpris et on peut dire fatigué… Il me reste 25km à faire et c’est compliqué. Le fan club me suit avec la golf, arf ce n’est pas évidant, je suis content mais en galère. Bon cela m’occupe le cerveau aussi, il ne me reste plus que quelques km. Les derniers km avant St jean de Luz, mon itinéraire approximatif me trahit une dernière fois en me faisant passer par un raidar très très solide mais bon c’est plus très grave, l’arrivée est en vue.

KM 1616 – C’est l’arrivée, corniche de St Jean de Luz, j’aperçois la caravane Fastclub avec un petit groupe de personne ! Ca y est, je suis arrivé, ça fait 4 jours et 21h que je suis parti. Je viens de faire la traversée des Pyrénées aller retour. J’embrasse ma famille, mon père arrive en vélo, il m’attendait à un rondpoint où je ne suis pas passé, il est quand même là. Clément a aussi fait le déplacement. J’ai du mal à aligner 2 phrases, je suis en train de switcher entre parler anglais avec l’organisation, français avec mes proches, excité et fatigué à la fois. Je m’aperçois qu’il est compliqué de comprendre que la course est terminée, qu’on a réussi. Je fini cinquième de la course, c’est une très bonne place pour moi. Il m’est compliqué de sauter de joie, mes émotions sont je pense altérées par la fatigue ou même l’épuisement ? Pour revenir, à l’arrivée, on fait quelques photos à l’arrivée et on file à l’appartement loué pour l’occasion par ma sœur. C’est parti pour une bonne douche suivie de gâteaux basques, charcuterie, fromage… Histoire de reprendre un peu de force. L’excitation dans le même temps est toujours là aussi.

Pour faire le bilan,

Je me suis inscrit sur cette course pour continuer dans mon parcours en ultra distance, je l’avais sélectionné pour la difficulté du parcours, son niveau de concurrence et l’organisation iconique dans le monde de l’ultra.

  • La difficulté était bien présente, on peut parler du parcours dans sa réalisation mais aussi dans sa création. Dans la création je paie une fois de plus un manque de précision sur ma map. Pas de grosse erreur mais des choix non payant. Mon premier « mauvais » choix a été de passer la frontière juste après le cp1 par le col d’Ibaneta, globalement je perds 1h30 sur Julien Ruissard (qui finira 4ieme). Le deuxième choix optimiste a été de passer par une belle section Gravel juste avant le Cp3, une option prise par je dirait 30% des concurrents, je laisse énormément d énergie à pousser mon vélo pendant trop longtemps (je suis très heureux d’avoir passer cette section en plein jour!) Pour le dénivelé et la longueur de la course tout a été parfait. L’entrainement était là, le retour avec les grands cols et longues descentes était comme prévu. Le fait de rouler sur des routes que je connaissais m’a énormément aidé, assez rapidement sur le retour j’étais en terre connu et c’est rassurant. J’ai réussi quand même à découvrir des cols et passage incroyable le long de la course.
  • Le niveau de concurrence était bien là aussi, la liste des concurrents avec très peu de Français. Quelques grands non mais surtout un niveau globalement haut. En même temps la barrière horaire pour être finisher était serré, nous étions environ 150 au départ pour 62 classé à l’arrivée. J’ai trouvé ce que je cherchais.
  • L’organisation iconique ? Oui complément, même si ceux ne sont plus Mike ou Anna, l’esprit perdure, c’était la première fois que je participais à une course avec une organisation étrangère. C’est une affaire qui roule, aucun suspense, beaucoup de papier et dossier en amont, pas de souci sur les portions imposées. Un seul message durant toute la course pour des travaux sur un pont avec modification de parcours, tout est carré. Question infrastructure c’est limité et on les comprends ça nous a permis de leur prêter une caravane pour l’arrivée ! Apparemment la soirée des finisher était bien (je n’y suis pas allé)

La où je suis très satisfait de ma course et sur l’augmentation de la distance totale et le nombre de nuit. Petit à petit je m’améliore dans mon évolution en ultra distance. Je trouve pas mal de points à améliorer et le résultat m’oblige à continuer dans cette discipline. Je prends beaucoup de plaisir sur ces courses, les nuits entières à pédaler, les endroits improbables pour dormir, les histoires à raconter. Les statistiques difficilement imaginable il y a quelques années. Se dire plusieurs fois durant la course : c’est bon il reste plus que 1000, c’est bon il ne reste plus que 500, je vais pousser… Je ne dirai pas qu’il y a une déconnection car le soutient sur les réseaux est plus qu’important mais je dirai plutôt que le temps s’arrête totalement pendant la durée de la course. Mentalement j’ai franchi un cap sur cette course, physiquement je suis prêt aussi à faire plus long, ce sont deux choses très encourageantes pour le futur.

Le futur justement ou je compte bien continuer à progresser pour allonger les courses pour arriver confiant sur les épreuves les plus célèbres de l’ultra.

Le strava : https://www.strava.com/athletes/989335

Instagram : https://www.instagram.com/captain.max_____fastclub.cc/?hl=fr

Un Ventoux contre le Cancer par Steven Ruiz

Salut moi c’est Steven, né en Provence entre le Luberon, les monts de Vaucluse et le Ventoux. J’ai débuté le vélo il y a un an, j’ai découvert Fastclub quelques temps après grâce à Yann et Supervelo. J’ai directement adhéré à cette équipe et je le regrette pas. J’ai vite compris la devise du club et je me suis mis au café ^^ j’ai surtout compris que pour pouvoir être performant il fallait rouler, rouler et encore rouler pour pouvoir accomplir de nouveaux défis.

Un jour banal dans mon travail d’ambulancier, après avoir déposé mon patient à l’institut Sainte Catherine d’Avignon qui lutte dans la recherche et soins des patients, je vis une petite affiche qui mentionne « Ventoux contre le cancer ». Après avoir fait deux trois recherches, le projet m’emballe.

Le principe est simple : monter le Ventoux mais pour pouvoir le gravir il faudra que chaque participant récolte la somme de 275€ qu’il reversera à l’institut ou hôpital de son choix. Pour ma part j’ai choisi la clinique Sainte Catherine d’Avignon. Après 3 mois de recherche j’ai réussi à récolter 300€ et trouver deux sponsors. Le 1er défi est relevé, maintenant place aux choses sérieuses. 

Jour J, 3 septembre, 7h00 : l’ambiance est bonne enfant et tout le monde est motivé pour la bonne cause.  Je récupère mon dossard, prépare mon vélo il est 8h00, c’est déjà l’heure du départ. Les premiers 10kms sont plutôt tranquilles, je suis avec un petit groupe. Mais je ne suis pas satisfait de mon allure, un challenge est un challenge ! Je décide de descendre de braquet et de faire la route seul. 5kms plus tard première rencontre avec Alexandre, nous ferons le reste de la route ensemble.  Arrivée au chalet Reynard petite pause de 5min histoire d’avaler une banane et discuter avec les bénévoles et nous repartons. Les 5 derniers kms se passent plutôt bien jusqu’au fameux col des tempêtes qui porte bien son nom, la température chute, la pluie le vent se font sentir mais cela ne nous arrêtera pas, dernier virage et nous voila arrivés au sommet du Ventoux avec un merveilleux accueil de tous les bénévoles. Deux trois photos prises et nous voilà reparti..

Bilan de cette journée, l’association aura récoltée au total 80 509€ avec 191 participants et 74 bénévoles. 

Un grand remerciement à mes partenaires, donateurs et sponsors qui m’ont aidé à pouvoir accomplir mon challenge… 

@avintur.ventoux

@lokkikombucha

@pizzaparadisobedoin

@cavedelumieres

@lesateliersdufaubourg

@boulange.cc et bien sur @fastclub.cc

Et Un grand MERCI à l’association et bénévoles qui ont œuvré pour pouvoir organiser cette journée..

https://www.institut-sainte-catherine.org/

Ventoux contre cancer

La PocoLoco !!!!

Aujourd’hui chez Fastclub on vous parle d’une nouvelle course ou les courageux vont trouver du café au départ et sur les points de contrôle ! La Poco Loco ! C’est une premiere en cette année 2022 et pour nous en parler un peu plus on va poser quelques questions à un des organisateurs Harald.

Salut Harald ça roule ? (blague facile dans notre milieu)

Yo écoute ouais, la vie est belle ! 

Merci de prendre le temps d’échanger avec nous, même si mes acolytes ne sont pas là c’est tout comme.

Ravis de pouvoir parler expérience vélo et de la Poco Loco 2022 .

Tu fais parti de l’organisation de la Poco Loco, donc avec qui et comment vous est venue cette idée ?

Nous sommes 3 à faire partie de l’organisation.

Guillaume, amateur de défis toujours plus fous, à suivre sur sa page Instagram et celle de sa copine « KOKOGICHALLENGES », est d’ailleurs la première personne que j’ai interviewé sur mon podcast « ULTRACYCLISME.fr ». 

Je l’ai rencontré sur une sortie vélo quelques mois auparavant, où il me faisait part de son envie d’organiser une course. Cela tombait bien moi aussi, alors au détour de nombreuses conversations, avec pour sujet principal notre passion pour le vélo et le bikepacking , notre envie forte de créer quelque chose à notre image a pris forme. 

La Poco Loco naissait.

Puis il a fallu dessiner ses contours et quelles valeurs nous voulions mettre en avant. 

Lui avait pour envie première de créer une épreuve 100% espagnole tandis que je souhaitais mettre en avant le patrimoine français. On a pris le temps d’échanger et de construire notre réflexion sur ce qu’on voulait puis à force de méditation,  nous avons trouvé à quoi ressemblerait notre première édition de la Poco Loco :  

Une Belle Aventure Franco-Espagnole aux valeurs humaines et environnementales fortes.

Quelques mois après le début de la construction du projet, Caroline, ancienne collègue de Guillaume et surtout créatrice du groupe « LE GREW » –  podcast, sorties Gravel  100% féminines à Paris , venait se joindre au projet, pour nous apporter son regard de femme et les perspectives que le vélo pouvaient offrir à toutes et tous.

La fine équipe est toujours en recherche de nouveaux collaborateurs pour participer à l’épanouissement des futures éditions.

Posons les bases de la course, plusieurs distances, plusieurs terrains, plusieurs equipes ? Un seul départ et une seule arrivée par contre, Montpellier – Barcelone ! Tu nous expliques ?

La Poco Loco s’est une épreuve d’ultracyclisme franco-espagnole reliant Montpellier à Barcelone.

L’une de ses particularités s’est d’offrir le choix aux coureurs entre 3 parcours obligatoires : 

◦ 700km gravel – 15000m de D+

◦ 700km route – 13000m de D+

◦ 1700km route – 20000m de D+

Le tout en 8 jours maximum pour l’ensemble des coureurs.

Mais pas de panique n’importe quelle trace choisie, permettra aux cyclistes d’en prendre plein les yeux, sans oublier d’en prendre plein les jambes.

La nouveauté sur ce genre d’épreuve, c’est que nous avons eu l’idée de mettre en place des gangs ou plutôt des meneurs d’allures, permettant aux coureurs de pouvoir partager cette aventure avec des personnes du milieu ayant bien souvent un long passif de bikepackeurs, comme Maximilian Schnell, Gwennaëlle Jessus, ou encore Amy Carter. 

Nous avons beaucoup de coureurs pour qui c’est leur première fois en bikepacking alors quoi de mieux que d’avoir des personnes expérimentées à leurs côtés mais bien sûr cela n’est aucunement obligatoire, c’est seulement si le coeur leur en dit.

Question participant il me semble que vous avez certaines valeurs ?

La Poco Loco, au-delà de son tracé unique c’est aussi le miroir de valeurs fortes telles que la convivialité, l’inclusivité, la parité et bien d’autres qui se créeront pendant la course.

Les thématiques principales à cette première édition sont : 

Initiatives sociales

◦ Invitation de clubs handisport et de handiparticipants

◦ Inclusion sociale

Réduction de -20% sur le tarif de l’inscription si la ou le cycliste est chômeur, au RSA, retraité ou étudiant

Initiatives environnementales 

◦ Bilan carbone effectué à la fin de l’épreuve

◦ Incitation à l’utilisation de covoiturage pour se rendre au départ

◦ Interdiction de venir et/ou repartirez avion

◦ Sobriété dans le choix des goodies 

Initiatives économiques 

◦ 180 euros pour 700km en solo

◦ 240 euros pour 700km en duo

◦ 240 euros pour 1700km 

Même question point de vue eco-responsabilitée !?

La question de l’environnement étant primordial aujourd’hui et faisant partie de nos convictions profondes nous avons fait le choix d’interdire de venir ou de partir en avion. C’est un choix sévère et qui ne plait sans doute pas à tout le monde mais la Poco Loco ça passe aussi par un engagement environnemental fort.

La France dispose d’une étendue de voie ferrée pas assez exploité à notre goût. Quand on voit que des personnes prennent l’avion destination Punta Cana pour 1 semaine afin de se dépayser, on se dit que plutôt que de râler dans notre coin on va proposer quelque chose de nouveau. 

C’est donc plutôt simple voyager local, à bas prix, redécouvrir ou découvrir la richesse de nos terres accessibles à portée de main.

Le choix de ville comme Montpellier avec une arrivée à Barcelone n’est pas anodin. On veut vraiment  pour faciliter l’utilisation des trains, des bus ou même du covoiturage 

Sobriété au niveau des goodies

A la fin de la course, nous nous sommes engagés à faire notre bilan carbone pour que chacun puisse mieux comprendre son impact et pour nous progresser les prochaines années.

Revenons à la course, enfin, c’est plutôt une course ou aventure ? Souvent les deux s’entremêlent en ultra.

A chacun de donner sa propre définition de ce qu’est la Poco Loco, nous ce que nous recherchons avant tout c’est que les participants vivent une expérience unique, c’est pour cela que nous avons choisi de la surnommer : « La Belle Aventure ».

L’idée c’était de créer une épreuve passant par de beaux chemins, de nouveaux itinéraires, en allant à la découverte ou redécouverte du patrimoine français et espagnol. 

J’aurai donc tendance à te dire que le point fort ici c’est l’aventure et le plaisir des yeux plus que la course à proprement parlé bien que libre à chacun de l’appréhender à sa manière.

Tu peux très bien prendre le départ sans y voir une compétition féroce et le lendemain matin te lever avec l’envie de boucler le tout en 2 jours.

Dans les  2 cas de figure ou dans les nombreuses autres options possibles, nous ce qu’on veut c’est un max de kiffe.

Que pourrais tu nous dire des parcours ? A ton avis le meilleur ? (ahaha) Quelles sont les tendances à un mois de l’épreuve ?

Les parcours ont tous les 3 un point commun : en prendre plein les yeux. 

Les parcours 700km ont entièrement été reconnus le temps d’un week-end quant aux 1700km, nous nous sommes appuyés sur des conseils de connaissances, sur de la cartographie ( google street view) etc

1 mois avant le début de l’épreuve, les participants recevront le tracé qu’ils devront suivre pour relier Montpellier à Barcelone.

Les traces passeront à travers des plus beaux villages de France, des parcs naturels régionaux, des lacs etc.

Les 2 tracés de 700km ont été intégralement testé au préalable avec des passages le Haut-Languedoc, les plus belles gorges de l’Hérault et ses villages classés plus beaux Villages de France et d’Espagne, mais aussi le Col de Creu. La version 700 km possède un check-point à la ville de Prades (Pyrénées Ariégeoises, 1 250 m d’altitude, NDLR) pour se ravitailler, marquer la moitié du parcours et potentiellement se reposer avant le Col de Creu et celui de la Collada de Toses (1 800 m) qui est le point culminant du parcours. Minerve, Olargues, Tossa de Mar ou encore Santa Pau font partie des villages uniques, surprises de l’itinéraire.

Quant à la La Poco 1700, elle passe par de nombreux sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO ainsi qu’une grande diversité des paysages : Cévennes, vallées du Tarn et du Lot, Aubrac, Landes, Pyrénées, désert des Bardenas Reales (que notre chroniqueur Dan a traversé sur son Chiru Kunlun lors de la Desertus Bikus), plaines d’Aragon et de Navarre, vallée de l’Ebre et le célèbre Camino del Cid, les montagnes de Prades et les bosses de l’arrière-pays catalan.

A un mois de l’épreuve, on est tout d’abord très heureux de voir l’engouement des personnes autour de notre course.

Si on veut un peu plus rentrer dans le côté chiffré, à ce jour nous avons 131 inscrits avec 35% de femmes et 50% de personnes engagées en duo.

L’objectif d’ici le 8 octobre, serait que les femmes représentent 50% du total des inscrits.

Pour ce qui est du pourcentage d’inscrits par catégorie, je dirai sur 100% nous avons 10% sur la 1700 et sur les 90% restants  1/3 de Gravel, 2/3 de route.

Je te laisse en tirer les conclusions sur quelle est à la tendance du parcours.

Pour nous pas de meilleur parcours mais une immense joie de voir qu’autant de personnes se sont laissées tenter dans cette folle aventure qu’est le voyage à vélo.

On parle de plus en plus de la sécurité sur les course d’ultra, quelle est votre définition ? (question compliquée sur une épreuve d’ultradistance sans assistance!)

L’ultracyclisme étant un sport encore récent, il n’existe pas de recette miracle sur quelle consigne appliquée.

Notre idée est de créer un manifeste qui comprendrait tous les objets et kits nécessaire et surtout impératif à avoir. 

Un contrôle des vélos 24h avant le départ est aussi dans nos projets afin de ne laisser passer aucun manquement aux règles qui pourraient mettre en danger le coureur durant son aventure.

Cette expérience cycliste est avant tout, faite pour prendre se dépasser tout cela sans aller à une prise de risque non mesurée. 

Que de chose à dire ! Mais il va falloir venir pour en savoir plus !

Il paraît même que sur le départ et à la base de vie vous servirez du café Fastclub aux participants ! Mais quelle bonne idée ! On peut dire que dans ces moments la c’est un peu le café des courageux et du réconfort ! On est très content d’être à vos cotés pour cette première.

Dernière question : Pourquoi faut il venir à la Poco Loco ? (en moins de 4 pages s’il te plait!)

Pourquoi? Mais parce que c’est the event of the year ahaha. Je plaisante, en quelques mots venir partager l’aventure Poco Loco avec nous c’est participer à l’essor de cette discipline encore peu connue, partager des valeurs fortes de notre société actuelle et créer avec nous les lignes de nos futures courses.

Venez nombreux, vous ne serez pas déçus.

La team poco loco Le site POCO LOCO

Le Bikingman Aura de L’équipe Fastclub

La voici, l’attendu, la légitime, l’INTERVIEW de nos champions de L’auvergne ! 

Aujourd’hui on fait une interview croisée, les mêmes questions à nos 3 Finishers du Dernier Bikingman Aura, Laurent Garbolino en rouge, Clement Bancons en vert et Paul Colin en bleu.

Salut les gars, on vous a suivie pendant cette course via les trackers et tout d’abord félicitation pour cette belle course que vous nous avez fait et félicitation pour vos belles places de 9ieme, 13ieme et 14ieme ! On l’a vue sur cette course il y avait un niveau de dingue et quasiment les 10 premiers était intouchable. Beau boulot ! 

Quelle est votre expérience dans le vélo ? 

Depuis tout petit je ne quitte pas le vélo , j’ai une expérience de plus de 30 ans ? J’ai commencé très jeune avec le vélo de mon grand père et ses sacoches, je me rappelle bien de cette sacoche avant ou je pouvais mettre mon sandwich et la carte michelin sous une fenêtre plastique (le garmin 1030 de l’époque !) je baroudais déjà. Ensuite je me suis tourné vers la compétition avec quelques succès puis au fil du temps ma pratique c’est tourné vers l’aventure et le long car j’aime avant tout les défis plus que l’esprit de compétition; l’ultra est une compétition mais cela passe au second plan de part la difficultés des épreuves, la compétition est avant tout contre sois même, c’est cet aspect là qui me fait vibrer.

Salut Max !! alors moi j’ai commencé le vélo il y a 5 ans à l’occasion de vacance a Lanzarote avec des copains. En rentrant j’ai acheté mon premier vélo et tout c’est enchaîné très vite ,sortie longue , cyclosportive puis bikepacking, 2eme année j’étais à 5000km à l’année pour maintenant être à quasi 12 000 km depuis le début d’année,

Autant te dire que je crois que j’y ai pris goût !

Pour ma part j’ai démarré le vélo pendant les années Lycée en 2011, à raison de 1000km par an… finalement pas grand-chose, nous pourrions presque occulter cette période. Puis une longue pause s’est installée jusqu’à mon arrivée sur Lyon. C’est seulement en janvier 2020, suite à une séparation, que je me décide de rouler à nouveau après avoir regardé de nombreuses vidéos Youtube sur l’ultradistance. L’idée de défi, d’évasion en nature, de rencontre et de partage me plaisent beaucoup, je me suis dit « et pourquoi pas moi ?». Pour me donner un premier objectif de saison, je m’inscris à la Race Across France 300km en duo avec un ami. J’enchaine les entrainements et les sorties, le classement à cette première RAF est sans importance mais la satisfaction est grande. Je finis ma première vraie saison de vélo à plus de 10 000km. En résumé, je ne roule que depuis 1 an et demi.

Pourquoi ou comment vous vous êtes inscrit à cette course ? 

Dans mon programme 2022 mon objectif était de réaliser 3 ultras , après la Bikus désertus et la race across france 2600 km je voulais découvrir l’organisation des Bikingman; je me suis donc inscrit sur Bikingman AURA un peu par défaut car je voulais réaliser celui d’EUSKADI qui part de la maison ….mais avec mes obligations professionnelles la date tombe mal ! Donc go pour AURA

Alors à la Base cette course n’était pas du tout au programme !! j’ai participé au Bikingman Corse avec les copains de FASTCLUB mais malheureusement j’ai dû abandonné sur problème mécanique… Donc pour effacer la frustration , 3 jours après je me suis inscrit sur ce Bikingman AURA plus détermine que jamais!!!

L’idée d’un Bikingman me trottait en tête depuis quelques mois, l’effort que représente cette épreuve était pour moi ce que je voulais vivre mais cette idée est restée longtemps à l’état de germe. La montagne que représente le dénivelé total est quelque chose d’assez effrayant… J’en parle quand même autours de moi, notamment à ma copine, qui décida de m’offrir l’inscription au Bikingman AURA pour mon anniversaire en avril. Le cap est passé, le premier pas est fait…

Quelle a été votre préparation pour ce 1000 km ?

La début de la préparation date de novembre 2021 … musculation, piscine , spécifique sur le vélo … un long travail pour que l’organisme puisse accepter ce type d’efforts.

J’ai surtout axé les 3 dernières semaines sur de la récupération, bien faire attention à l’alimentation au sommeil car je venais d’effectuer la race Acrross france 2600 très éprouvante mentalement et physiquement cette année à la suite de nombreux aléas de course: par exemple j’ai effectué 700 km avec une chaussure cassée en deux et une roues libre coincée … donc récup à gogo !

Comme j’ai dis précédemment j’en suis à 12 000km roulés cette année , donc une bonne base d’endurance ! Ensuite le BMCorse m’a déjà donné une bonne base sur le type d’effort (j’ai fait la moitié) ensuite 1 mois avant ce BM Aura j’ai participé au Grand 8 des Pyrénées et au Tour du mont Blanc , 2 épreuves de 300km/8000 D+ qui permettent d’appréhender les grosse portions de dénivelés et apprendre la gestion de l’effort / hydratation / alimentation.

Je n’ai pas suivi un plan de préparation particulier, j’aime beaucoup rouler au feeling tout en gardant une logique en termes de volume d’heure hebdomadaire.

Mon principal point de passage dans l’entrainement a été la RAF500, fin juin, qui m’a permis de confirmer mon état de forme après 3 x 3semaines de bloc d’entrainement. Je réalise une belle course, prend énormément de plaisir et me place 7ème sur 180.

Le mois de juillet a été beaucoup plus calme, l’entrainement étant fait au préalable, je me suis contenté de rouler pour le plaisir, notamment en Corse où j’étais en vacances en famille.

Vous n’aviez jamais roulé ensemble, ni même rencontré physiquement, d’être engagé dans le club a aidé « à briser la glace » ? Ahahah

Nous nous sommes cherchés au départ pendant le check du matériel et directement autour d’un café Fastclub avons commencé la discussion… Facile car nous avons les mêmes valeurs et centres d’intérêts.

Pour ma part c’est très sympa de rencontrer des collègues du club car l’ultra cycliste est souvent solo.

Je connaissais Laurent un petit peu , on se parlait via les réseaux mais jamais rencontré physiquement, en ce qui concerne Paul j’ai appris son existence 2 jours avant l’épreuve ahah, quand on sait ce qu’il s’est passé par la suite , c’est assez incroyable!!

Mais du coup savoir qu’il y a d’autres personne du Club rend l’épreuve encore plus fun et permet d’éviter le stress avant le départ.

Non, effectivement ma rencontre avec les gars du Fastclub s’est faite le dimanche sur place lors du Briefing d’avant course. Nous avons évidemment fait connaissance en partageant un café Fastclub!!! Tout de suite, l’appartenance à un même collectif permet de ne pas s’isoler et d’aller au contact des autres, c’est une force pour un tel évènement et nous le verrons plus tard lors de la course.

Vous avez fini a vous croiser régulièrement sur la course et même rouler ensemble, c’était cool non ? Comment avez vous trouvé l’ambiance de la course ?

J’ai croisé PAUL et CLÉMENT au départ et CP 1 , d’autres membres du Fast Club (des locaux ) sont venus nous encourager au CP2;

Le débrief après la course était cool aussi tu refais ta course comme parfois tu refais le monde, j’adore.

Au niveau de l’ambiance sur le Bikingman je la trouve vraiment top, une des meilleures ambiance du circuit ultra je pense … je reviendrai !

Alors concernant Laurent on s’est rapidement vu au CP1 et ensuite il était devant nous , pas très loin mais on a jamais réussit à rattraper la machine ! Avec Paul c’était différent , je crois même que certains pense encore qu’on l’à fait en Duo ahahha, en fait on était soit ensemble , soit l’un derrière l’autre ( je parle de vélo bien sur) c’était génial , et la course a pris une ampleurs différente car j’ai fais une super rencontre et on à partagé des moments inoubliables . On à passé la Finish Line ensemble et on a fait un Chifumi pour se départager pour le classement final , ça c’est Fastclub!

Je suis dans la même vague avec Clément au départ, il est 05:08 et les coureurs s’élancent. Nous allons passer pratiquement toute la première journée ensemble, en quête d’eau, nous nous arrêtons régulièrement chez l’habitant pour remplir ne serait-ce qu’un demi bidon! Il est lundi, dans le Cantal, et les magasins ouverts sont rares, notre seul repas de la journée sera un Tiramisu englouti au comptoir d’un camping avec un café. Nous nous ravitaillerons plus tard au CP1.

La deuxième journée est fraiche, environ 6°c un peu plus loin qu’Issoire mais les enchainements de pétards à 15% me réchauffe rapidement. Je roule environ 260km seul avant de tomber de nouveau sur Clément qui sort d’une sieste dans un petit village du Beaujolais.

On termine la journée ensemble, à travers les interminables Dombes, sous une chaleur écrasante. Richard, du Fastclub, nous rejoint sur les 20 derniers kilomètres jusqu’au CP2.

Après une longue nuit de 3h, départ à 00:30 le mercredi pour attaquer le Grand Colombier à la fraiche. Cette journée fu longue mais incroyablement belle. Toujours plus ou moins en compagnie de Clément, nous enchainons les cols, les descentes, les cocas, les pauses à travers la Chartreuse et le Vercors. Un tour d’horloge plus tard, nous en finissons avec les 360km restant et les 7000m de D+!!!

Nous partageons une bière avec Axel et d’autres à l’arrivée pour clôturer cette belle aventure.

Vous avez profitez du café Fastclub au départ et sur les CP ?

Oui ! et comme nous sommes du FAST CLUB le nôtre était amélioré !!… mais chut il ne faut pas le dire !

OH QUE OUI !!! et il a fait du bien sur la dernière journée , on est parti a 00h30 du CP2 pour terminé l’épreuve sur 360km 8200d+ , donc autant te dire que j’ai rempli la gourde de café ahaha ! Pour avoir un peu discuté avec les autres , ils étaient ravi d’avoir le café !

Evidemment !! Plutôt deux fois qu’une !

Comment avez vous trouvé votre rythme sur la course ? Satisfait de votre performance ? 

Mon rythme était plutôt bon et régulier, j’ai géré un max mon allure pour ne pas me mettre dans le rouge et toujours avoir de l’énergie pour avancer.

Je suis bien sûr satisfait de ma perf , même si je suis en dessous de mon objectif de 60h que le m’étais fixé. 

Avec des certitudes et quelques inconnues tout de même , je suis parti plus vite que prévu je dois l’admettre ,au final la 1ére journée s’est très bien passé et avec paulo on a quasiment fait tout ensemble, la deuxième journée à été la plus dure pourtant sur un profil plat .. mais la chaleur/le vent et la mauvaise nuit de la veille m’a fait perdre l’avance que j’avais pris, Enfin la 3eme journée qui était la plus dur sur le papier à été certe éprouvante un peu en mode survie avec la fatigue cumulé , mais qui est avec le recul plutôt bien passé !!

Je termine 13éme et le Fuji est en entier , sans crevaison ! Donc je ne peux que être satisfait!! plus sérieusement oui très content ,le niveau était très élevé et je pense pas que j’aurai pu faire beaucoup mieux !!

Le rythme de course a été soutenu, je flirtais avec le top 10 en permanence. La gestion des pauses et du repos est le nerf de guerre dans la course d’ultra distance. Pour une première participation sur ce format, je m’étais résigné à ne surtout pas me limiter dans le repos. J’avais pris l’option de dormir dans un lit chaque soir. Soit au total 2 x 3h sur la course. Je finis la course en 66 :52 :00, à la 14ème position et suis plus que satisfait de ma course !

Quelles ont été vos plus belle erreur ou problème ? 

Sur la première partie du parcours pendant la première journée, d’environ 11h du matin à minuit impossible pour moi de manger … j’ai effectué cette portion « au métier » et sur la cuve , avec quelques ice tea … mon corps ne voulait pas passer en mode ultra la situation devenait critique … certainement à cause de la chaleur.

J’ai donc décidé de m’arrêter dormir vers 1 heure du matin car mon rythme était devenu trop faible: objectif dormir  pour 2 h et surtout me forcer à manger le sandwich acheté au niveau du CP1 pour remettre en route le système digestif. J’ai réussi à avaler le sandwich à l’aide d’un jus d’orange et m’endormir OUF !

Seconde erreur , je n’ai enclenché qu’un seul réveil sur mon téléphone … l’objectif était de repartir vers 3H30 … je me réveille vers 5H30 … beaucoup trop long!

L’avance que j’ai pris la première journée (435 km roulés ) a été perdu par la nuit sur la terrasse d’un bar dans mon sac de survie en face d’un clocher qui sonné 2 fois par heures.. j’ai somnolé 2h et du coup le lendemain qui était censé être la partie la plus roulante a été un long chemin de croix .. j’aurai dû m’arrêter un peu avant mais dans un hôtel , j’aurai perdu plus de temps sur le moment mais plus reposer pour repartir le lendemain !

Au niveau de l’alimentation j’ai tourné un peu trop au sucre le dernier jours , du coup j’avais des coup de booste sur 20 min mais la chute était terrible !!! Mais dans l’ensemble tout s’est bien passé !

Ma principale difficulté a été d’assumer de rouler avec un vélo de 2016, non préparé pour l’ultra distance. Etant débutant dans la discipline, je n’ai pas (encore) fait le choix d’investir dans un vélo fait pour.

Le grand colombier à pied ou en vélo ? 

Le grand Colombier ! hahaha ! Axel au briefing : » le grand Colombier c’est à pied  »  

J’aime les défis et donc dans ma tête je me dis : le grand colombier c’est à vélo tu vas voir mon coco ! hé bien le grand colombier est passé en vélo ( c’était certainement pas beau à voir ) motivé par l’idée de crâner à l’arrivée auprès d’Axel et surtout de ne pas bousiller mes cales à  20 balles ?. 

Aprés les %% du grand Colombier nous sommes habitués ici au pays basque et savons gérer ce genre de bosse on en bouffe tous les matins au petit déj !! Du %%.

Au briefing Axel à dit qu’on allait marché… Avec Laurent habitué des chantiers du Pays Basque on s’est regardé avec un petit sourire et on a vite compris que notre égo allait prendre le dessus ahaha.

Donc évidement que j’ai pas marché dans le Grand Colombier !!! Par contre je suis pas convaincu d’être aller plus vite que si j’avais marché !! sur 2km j’ai jamais autant souffert avec du 24% pendant un petit moment…

Petite partie à pied dans les pourcentages à 22%, malheureusement mon développement associé au chargement du vélo ne m’ont pas permis de rester sur la selle…

Les paysage attendu vous ont convaincu ? 

Vraiment super , l’auvergne le massif des puys , après j’ai effectué sous la pleine lune un plateau en altitude au dessus d’Issoire top top, le grand Colombier by night pleine lune  top aussi, le massif de la chartreuse était une découverte pour moi là aussi cela donne envie d’y revenir en vacances !!

que dire du massif du Vercors … toujours aussi beau avec en toile de fond l’aspect historique.

Paysages incroyable , c’est pour ça que je participe aussi au Bikingman car je sais que malgré la difficulté il y a souvent la récompense quand on leve la tête !! Le plateau ardéchois magnifique, la montée du Gerbier de Jonc , le barrage de Naussac , les routes du Cantal et le Puy Mary, la trilogie de la Chartreuse pour terminé en apothéose par le Vercors, j’ai des souvenirs plein la tête et on arrive quand même à apprécier malgré l’épuisement.

Le premier jour dans les monts d’Auvergne était vraiment superbe, tout comme le troisième jour en Chartreuse et dans le Vercors. Le deuxième jour, journée de transition dans le Beaujolais et les Dombes était vraiment plus monotones et ennuyeux sans intérêts pour les paysages.

Le Vercors est pour moi le plus beau des massifs traversés, le côté brut et minéral me font vraiment vibrer.

Et au fait, on en parle des 60km rajouté au dernier moment par l’organisation ? Ahah

Plus c’est long plus c’est bon

Je sais pas si j’ai envie de répondre a cette question.. quand tu vois 1000KM sur ton compteur et que tu sais qu’il t’en reste 70km à l’allure ou tu vas ! Mentalement c’est très dur . J’étais content d’être avec Paul pour terminer , on s’est même autorisé une pause Falafels salvatrice, pour terminer tranquillement.

No comment !!

Libre expression, que retenez-vous de cette expérience ? 

Je  ne suis pas très photo mais j’ai de nombreuses belles images dans ma tête.

Encore une fois j’ai la certitude que l’on pédale avec la tête et non les jambes sinon tu fais seulement 50 km.

Le café FAST CLUB fait avancer vite et longtemps ( il doit y avoir un truc ??? non ??￰゚ᄂᆪ)

J’étais arrivé avec un esprit de revanche et je suis d’abord content d’être aller au bout !! C’était vraiment dur, je suis allais cherché assez loin en moi pour terminer l’épreuve le plus rapidement possible, ensuite sur le plan humain j’ai pris une claque !! J’ai fais de super rencontre, les moments de galére brise la glace instantanément et tu partages des choses en si peu de temps ( qui paraissent une éternité le vélo haha) , c’est assez fou !!

La team Fastclub à encore répondu présente avec les encouragements tout au long de la course, vraiment merci à tout le monde .

Merci à Richard d’être venu sur les derniers KM jusqu’au Cp2 et tout les encouragements avant et pendant la course , c’est précieux !!

Merci à Captain MAX de m’avoir reveillé quand je venais juste de m’endormir au CP2 ahaha , merci à toi qui à était d’un grand soutient toute la course, un dernier merci à mon faux Binôme Paulo de m’avoir supporter sur tant de kilomêtre, la course a été différente grâce à cette rencontre (et du coup grâce Fastclub) , elle en a était que plus belle !

Je souhaite remercier l’ensemble de l’organisation, Axel et ses Race Angels pour la qualité de l’évènement et leur bonne humeur continue.

Je remercie l’équipe du Fastclub qui a beaucoup œuvré en Backoffice durant la course pour nous guider, conseiller et encourager.

Je retiendrai que le vélo c’est dur mais que pédaler c’est beau.

Quelle est votre programme pour la fin d’année ?

Plus d’ultra sur la fin de saison, seule une épreuve longue de 240 km et 6500 D+ début octobre la Pop Ouest Classic. Ensuite coupure et reprise début novembre.

Un peu de repos … et ensuite La POCO LOCO 700k route Montpellier -BARCELONE !! On va encore parler de moi ahahaha

La fin d’année va être rythmé par un emménagement à Strasbourg avec de nouveaux territoires à explorer et profiter de l’automne pour randonner. Je pense participer à quelques événements locaux et il va falloir constituer l’équipe Fastclub Nord Est !!

Merci les copains et à très vite  ! On attend vos commentaires en dessous de la carte !

AUPA FAST CLUB !

Bon café à tous !

Interview de Yann du shop Supervelo !

Bonjour à tous, aujourd’hui on interview Yann Siméone sur son magasin Supervelo !

Salut Yann, comment vas-tu ? Tu as eu le temps de rouler cette semaine ? 

Hello ça va bien merci ! Pas de la semaine non ! J’ai pris un peu de temps ce mois-ci quand même avec une belle sortie gravel, une sur route et une bikepark ! Je joue l’Overall lol

Alors venons-en au sujet principal. Tu es co-captain de Fastclub mais également de Supervelo avec Kévin de Supertour clothing. Ça fait beaucoup de lien, c’est la mafia cette histoire ? 

Everywhere ! ahaha Pour un Sicilien faire partie de la mafia c’est une évidence non ? ahah En fait les idées se rejoignent et finalement la dernière en date à savoir le magasin fait le lien je pense. Supertour et Fastclub ont deux beaux corners dans le shop et on a un bureau chacun pour jouer au PDG lol Nous avons la même vision et la même passion du vélo depuis toujours, c’est une logique de se retrouver maintenant associé et dans un même endroit pour proposer cette vision aux pratiquants.

Au mois de Mars dernier tu as ouvert les portes du magasin Supervelo, quelles étaient tes idées pour te lancer dans cette aventure ? 

Depuis 2017 nous devions monter un magasin avec Kevin, ce n’était pas la bonne année pour tous les deux et les planètes ne s’alignées pas vraiment. Nous avons donc eu d’autres opportunités coté pro et nous avons en parallèle constamment fait évoluer le projet dans nos têtes et sur notre Dropbox. Puis un jour l’alignement des planètes s’est présenté à nous, le local, la fin de motivation de mon boulot actuel , puis même si je m’étais dit de ne plus bosser dans le vélo, nous nous sommes relancer dans ce projet un peu fou ! Nous avons fait le magasin « de nos rêves »et on s’est dit que forcément ça devrait plaire aux clients passionnés !

Voilà un peu l’histoire de Supervelo  

Dans le magasin on ne voit que du beau matos, quelles sont les marques que tu travailles ? 

Effectivement que du beau et surtout du matériel que l’on aime rouler et qui je pense est intéressant à proposer pour que le pratiquant prenne plaisir.

Pas mal de marques dont les trois plus grandes Cervélo, Pivot et Yeti mais aussi Marin qui est une superbe marque historique du VTT avec de super qualité prix ! (750€/4500€) On adore forcement 3T et on roule avec depuis la sortie du Strada donc nous avons un beau corner de la marque, un peu de Husqvarna en électrique car de belles propositions arrivent à l’automne, Open (pour finir les marques Vroomen engineering dont 3t et Cervelo font parties), un peu de Parlee et Enve cette année nous propose de beaux vélos complet !! Nous distribuons également Meybo pour la France coté BMX.

En complément de la partie magasin et atelier plutôt poussé, tu as à l’étage, une salle de conférence, une cabine infrarouge et salle pour le fitting, ça commence à faire beaucoup dans un même magasin, il faut prévoir la journée en magasin quand on vient ? Ça s’inscrit dans ta vision qu’un magasin englobant tous les aspects du cyclisme ? 

Ahah oui la vision du magasin est vraiment axée sur un lieu de vie du cycliste. On peut y trouver son vélo, se faire positionner de façon performante ou confortable, faire entretenir et faire évoluer son vélo, mais aussi partager nos aventures à vélo, nos retours produits ou découvrir une nouveauté dans la salle de conférence. Nous sommes également les seuls à proposer une Infracab’in (Cabine infra rouge) dans un magasin de vélo, on peut donc venir faire une séance pour une récupération, préparation physique, ou simplement se relaxer. Nous avons également à dispo une conciergerie et une salle de bain pour les sorties au départ du magasin, tout ça est à la dispo du client et oui du coup on peut passer un long et bon moment chez Supervelo !

Justement approfondissons les services que tu proposes chez Supervelo, montage à la carte, espace atelier suspension, bike fiting, cabine infrarouge, espace café… On te laisse nous les présenter en détail

Alors plus précisément :

Atelier Suspension : Nous somme équiper et formé pour entretenir, réparer ou préparer les suspensions de marque Ohlins, Fox et Rockshox avec un stock permanent afin de conserver au maximum des délai très court, en ce moment 48h/72h.

Atelier montage de roues : Même chose, de l’outillage et des compétences permettant de trouver la paire de roue adaptée à votre vélo, votre pratique et votre poids et de monter ça à la main dans notre atelier (Enve, Dtswiss, I9 , Chrisking etc…) Valable sur route , VTT , Gravel et BMX ! Alu et Carbone.

Atelier général : Nous avons pas mal de composants et de groupes disponible pour l’entretien et le montage à la carte de vos vélos (Sram, Shimano et Campagnolo). Nous avons les dernières certifications, Shimano ,Sram, et Campagnolo ! Bosch et Shimano, Mahle pour les motorisations des VAE

Etude posturale : Nous utilisons le système Bioracer motion qui est le seul système à modélisation 3d du marché ! Les deux cotés du corps sont travaillé simultanément pour le confort et donc la performance. Une simulation de gain Aero est même possible mais ça on prépare une vidéo ensemble je crois non ? ahaha https://bioracermotion.com/ (Oh oui, il me faut optimiser mes positions !!!)

Infracab’in :  Nous sommes les seuls à posséder une cabine infrarouge dans un magasin de vélo je pense ahah Dans la logique d’accompagnement du cycliste dans son bien être et sa performance, cette cabine est un vrai plus pour tous les bienfaits qu’elle propose. Je vous laisse découvrir ça sur leur site et venir faire une séance de découverte offerte avec le code « Supercabine » ! https://infracabin.fr/

Pour le coin café évidement nous avons un corner Fastclub avec du café local torréfié à Cavaillon ! Filtre ou espresso offert toute la journée ! Tous les produits Fastclub sont à la vente au magasin 

Conciergerie : Quelques casiers avec antivol et une salle de bain sont a dispo pour les sorties magasins ou vos sorties au départ du magasin.

Co-working/salle de presse : Nous avons une salle disponible pour votre activité. Vous avez une marque ou un produit en lien avec le vélo à faire découvrir ? Nous mettons cette salle à disposition et à vos couleurs pour recevoir vos clients. Smart TV, table , chaises, coin café , tout est à dispo sur demande.

Je pense avoir fait le tour nous sommes entièrement disponibles pour la moindre question !

On l’aura compris c’est une expérience, mais on peut venir dans le magasin et juste boire le café ? 

Bien sur avec grand plaisir même ! Pour un passionné c’est un vrai plaisir de venir boire un café dans un beau magasin je pense !  On aura toujours une anecdote à raconter en plus! #radiovelo

As-tu des évènements de prévu cette année ou l’année à venir ? 

Oui nous préparons même beaucoup de choses dans des pratiques différentes allant du BMX à la route en passant par le VTT et le Gravel ! Pas mal de choses seront prêtes je pense d’ici début Septembre on te tiendra au jus forcément, tout sera visible sur nos réseaux et sur www.supervelo.cc qui sera actifs dans quelques jours.

Supervelo est partenaire du club Fastclub, les adhérents bénéficie d’une remise en magasin, as-tu des choses prévus pour le club ? 

Oui il y pas mal de choses dans les tuyaux aussi pour le club avec des gros avantages sur certaines marques du magasin pour les adhérents et également niveau évènement ou on prépare vraiment de belles choses en partenariat ! On va bien s’amuser sur tout les terrains !

C’est vraiment un sacré Club !

Question supplémentaire, tu vends sur internet ou à distance ? 

Très bientôt sur www.supervelo.cc il y aura une partie vente en ligne, ça prend beaucoup de temps donc je pense fin d’année. En revanche tout est déjà possible, je suis dispo au téléphone, what’s app, Instagram, Messenger etc… on peut facilement vous conseiller et expédié le matos qui convient sans problème.

Tu peux nous donner le mot de la fin ? 

Merci d’avoir pris le temps de nous lire, j’espère que vous viendrai découvrir notre vision du magasin de vélo, que ce soit au magasin ou sur la boutique en ligne nous ferons le maximum au quotidien pour rendre votre visite agréable ! N’hésitez pas à venir partager un moment sur le vélo avec nous lors des prochaines sorties magasin, c’est toujours cool, bonne ambiance, rythme tranquille (sauf annoncé) et nous sommes heureux de partager notre passion avec vous. Merci Max pour l’interview, et merci d’être là dans toutes les situations au quotidien ! De toute façon on s’appelle toute les 15mn donc à tte !

Merci à tous !

On peut vraiment dire que tu ne t’ennuis pas ! Tu arrives à gérer tout ça avec en plus ta vie de famille ? C’est du sport ! 

Je dirai que le plus dur est fait, ahaha Mais l’enchainement projet, travaux + la naissance de Leonie + l’école de Valentine + Fastclub + tout le reste…. Autant te dire que maintenant que le magasin est fait et que Leonie va avoir un an, c’est les vacances ahahah 

Fast life (encore un peu) 

Merci Yann et à très vite !

Merci à toi a tte !

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Comment encourager en ultradistance !

Une épreuve d’ultra distance en vélo ou autres, demande un engagement physique et mental énorme. Ce sont des heures d’entrainement, beaucoup de concessions et un budget important. 

Aujourd’hui je veux vous parler du coté mental et notamment des encouragements que vous pouvez donner à vos champions ou championnes qui se lancent dans cette aventure. Partir sur une course de 300 / 500 ou même 1000 km demande un engagement. En effet nos habitudes de cyclistes ne nous demandent pas habituellement de faire des sorties de 20 / 40 / 60 heures ! Le corps n’est pas habitué à ça et suivant l’entrainement on atténue les effets mais les courses sont faites pour aller au bout de soi-même.

Afin de réussir brillamment un ultra il faut un mental d’acier, je ne parle uniquement de mon expérience mais cela peut vous intéresser et vous donner quelques tips ! Bon il faut l’avouer je pousse le renforcement mental à l’extrême en y rajoutant de la frime ce qui me pousse encore plus loin dans ma quête ! Pour moi il est indispensable de créer une bulle positive autour de nous et de se convaincre soi-même. Ex : On ne part pas pour essayer de finir, on part pour faire une bonne course.

Tout ceci est très important, vos encouragements y participent énormément car en pleine course on passe par toutes les émotions (et souvent en quelques secondes) avec la fatigue et les heures sur le vélo on devient sensible.

A savoir que lorsqu’on s’engage dans une épreuve de ce style, on connait la difficulté du parcours, on l’a étudiée, on a regardé la météo prévue, bref on a essayé de prévoir nos efforts et péripéties à l’avance.

Ça y est-on arrive au cœur du sujet ! Il est très important lorsque vous encouragez de prendre en compte la « bulle positive » et être à l’écoute. Si le champion ou la championne veut vous dire qu’il est en galère et que c’est dur c’est son choix et il a envie de le partager avec vous à ce moment-là ! Ce n’est pas le moment de faire de l’humour noir par exemple ! Pas la peine de dire aussi : tu vas voir le prochain col est super dur, il vaut mieux dire : tu vas avoir un col et après une belle est longue descente !

Voici quelques exemples avec les corrections :

(Cet article me fait beaucoup rire mais c’est vrai à 800%)

•    Sur le tracking tu es à 5km/h, qu’es-tu fait ? tu arrives plus à avancer ? 

•    Tu fais que te faire doubler, si ça continue tu vas voir la voiture balai

•    Il va pleuvoir, tu vas prendre une sacrée saucé 

•    Combien il te reste de km ? 

•    Tu vas avoir froid cette nuit

•    Vas plus vite on te rattrape derrière

Il vaut mieux dire :

•    Tu dois être dans une sacrée montée, on voit sur le tracker que tu roules à 5km/h

•    Comment te sens-tu ? Tu as vue d’autres concurrents non ? 

•    Visiblement la météo va pas être terrible, quelle est ta stratégie ? 

•    Question à ne jamais poser ahah

•    La nuit s’annonce fraiche, tu as de quoi te couvrir ? 

•    Ce n’est pas la peine de le mentionner aussi

En fait il faut vous mettre à disposition du cycliste pour donner les informations, les classements, les plaintes, le parcours. S’il veut partager les moments difficiles il le fera, si par contre vous l’influencez en demandant s’il a mal au genoux, s’il a froid, s’il est nul ça finira par rentrer dans sa tête et possiblement créer un abandon…

Distraire les champions ou championnes pendant la course est la meilleure stratégie à avoir ! Donner des infos sur les descentes à venir ou les villages sont des bonnes choses aussi, encore mieux donner l’info de la prochaine boulangerie ou le prochain café !!! Encore mieux, si vous avez la possibilité de venir partager quelques KM avec lui ou elle ou même vous mettre sur le bords de la route pour l’encourager, le réconfort ça marche bien aussi !!!

Je vous encourage ci dessous à rajouter vos exemples en commentaire !!!

Le Bikingman 555 Vercors de Captain Max

Le rendez-vous avait été pris en Corse, Axel Carion m’avait dit « tu fais quoi le dernier weekend de juillet ? On va faire un Bikingman Gravel et ça devrait te plaire !»  Honnêtement il ne m’en faut pas plus pour me motiver, j’ai mon vélo de gravel depuis un an et je voulais le tester (et me tester) sur du gravel longue distance !

Avec le club le programme était parfait ! JUJU Marty, George, Richard et Christophe prévu au départ ! Une grosse partie de rigolade en prévision. Manque de pot pour l’équipe du Sud-Ouest au dernier moment George et Juju ont déclaré forfait, je me suis retrouvé à devoir faire les 9h de route tout seul comme un grand ! Heureusement que George se sentant coupable de ne pas venir (Covid) a demandé à sa chère et tendre Nathalie de me prêter une voiture qui roule impeccable et que j’ai récupéré mon intendant (mon père) à Avignon pour les 3 dernières heures de route et pour le weekend !! 

Revenons au vélo, changer de vélo entre celui de route et de gravel change aussi la position, j’ai dû vraiment étudier les réglages et changer quelques pièces chez Supervelo afin d’être sûr de partir rassuré pour les 500km ! Il s’agit de ne pas se flinguer un genou. La semaine avant j’étais parti le tester sur un 200 km et tout c’était bien passé ! Ça ne va pas très vite mais le vélo garde un très bon rythme ! 

On arrive au détails du Vercors ! Sur le papier c’est 500 km, 12000 mètres D+ avec 20% de Gravel… Heureusement que l’équipe Bikingman avait fait une vidéo de la reconnaissance avec des parties compliquées en Gravel car sinon je serai parti avec mon vélo de route en disant « c’est bon il y a que 20% de chemin » ! Sur les conseils d’Axel Carion dans la vidéo je choisi des pneus en 700×40 des WTB Byway, ils ont une bande de roulement slick sur le centre, ça me permettra d’avoir un peu de rendement sur la route et les crampons sur le côté m’assureront du grip dans les virages en gravel ! (Première surprise lorsque je les monte, je suis obligé de mettre deux doses de préventif car ils perdent de la pression…affaire à suivre)

Pour le reste de l’équipement c’est une sacoche Miss grappe sur le top tube, une mini sacoche de selle, une paire de lampes Exposure, un gps garmin avec sa batterie supplémentaire, un multi tools, une chambre à air, un Kway, un couteau et des couvertures de survie ! Avec ça je suis prêt ! 

On arrive à l’heure de l’enregistrement et du briefing, c’est très sympa de retrouver les copains sur place, on se sent en famille (et en plus il y a du café Fastclub)! Pour cette première sur ce format là nous ne sommes qu’une quinzaine au départ. 2h avant le départ éclate un bel orage de montagne, ça ne vas pas être la même course que prévue, on se réfugie tous dans la salle de l’office du tourisme et là… On peut sentir la tension de tous les participants, on sait tous dans quoi on s’embarque et celle belle pluie qui mouille vraiment n’est absolument pas rassurante, la belle balade prévu se transforme en une belle galère…(Surtout avec ma bande de roulement slick des pneus!) Axel pose une question pendant le briefing « qui ne pense pas finir ? » Pas une main ne se lève ! C’est du sérieux la !

La pluie s’arrête plus ou moins et on prend le départ ! Les kway sont de sortie, on roule jusqu’à la sortie de Villard de Lans derrière la voiture d’organisation et on s’engage directement dans un col ! 

Je pars dans les premières positions du groupe et dès que cela monte je prends un rythme soutenu (mon point fort n’est pas sur les premiers km habituellement du coup j’essaie de m’améliorer en partant plus vite) Assez rapidement je m’aperçois que les autres partent plus en gestion car lorsque je me retourne il n’y a plus personne ! J’arrive au sommet du premier col par un peu de gravel sur la fin, c’est magnifique, je suis sur un plateau brumeux, j’admire le paysage en roulant ! Je pars dans la descente à fond sur un chemin de 4X4 je me fais déjà quelques frayeurs ahah trop d’attaque ! J’arrive en bas, je reprends la route et enchaine toujours sur un bon rythme. C’est plutôt route à ce moment-là, il s’est arrêté de pleuvoir, je passe dans des endroits magnifiques, un col raide aussi. Je croise l’équipe de l’organisation, on échange 4 mots, Didier me dit, pas mal t’as un peu d’avance ! 

J’enchaine sur la descente toujours remonté pour faire une belle course sur un bon rythme, ça remonte, on repasse sur du gravel, on passe ensuite sur du gravel un peu plus engagé et ça fini par un GR bien raide en descente !! (Heureusement pas très long) Je loupe un croisement en bas de la descente, je remonte à pied et reprends la trace rapidement. J’arrive en bas, on croise une nationale, je sens le vélo un peu mou sur l’arrière… C’est le drame, crevaison roue arrière au kilomètre 100. Je m’arrête et regarde, c’est une épine qui s’est plantée dans le flanc du pneu, aucun souci j’ai mes 2 doses de préventif ! Je mets le trou en bas, recommence à gonfler pour y faire passer du liquide et ainsi colmater… Pff foutaise, ça ne fonctionne pas. Je démonte la roue pour m’y prendre mieux. Pareil, bon, j’ai une chambre à air de secours, je l’installe dans le pneu plein de liquide. A ce moment la Damien et Florent me passent en me demandant chacun à leur tour si tout va bien et si j’ai besoin d’un coup de main (c’est ça aussi l’ultradistance !) Je gonfle, enlève la pompe… Surprise, l’obus de ma chambre reste dans la pompe, je le revisse dans la valve et recommence, pareil ! Bon ça commence à faire un moment que je suis là, je m’applique (je serre mon obus dans la valve à la main car je n’ai pas de pince !) et je reprends la route ! 

Rapidement je reprends Florent, on discute un peu, il me dit qu’il a le genou douloureux et qu’il fera le point au CP (250 km), je continue ma monté car nous sommes dans un col, une fois au sommet de la route on continue l’escalade de la montagne par les chemins, je croise Bébert qui m’encourage, ça fait toujours plaisir ! J’arrive sur des portions très raides sur la roue arrière de Damien, c’est tellement raide qu’on pousse les vélos à ce moment-là, on en profite pour discuter ! Il me promet une chambre à air si je re-crève ! On discute expérience, braquet de vélo, c’est très cool ! Je m’échappe sur la fin de montée (je compte bien reprendre de l’avance au cas où il m’arrive une autre galère) Je bascule dans une magnifique descente que je prends à fond ! (Les pneus en 40 sont très rassurants dans les virages) arrivée en bas km 120 j’avais repéré une ville ravito, je m’engouffre dans le premier bar que je croise, je commande un coca et pose mes 2 gourdes sur le comptoir avec un billet de 5 euros, je ressors des toilettes, le coca est servi sans glaçon, les gourdes sont pleines et le paiement a été fait ! Je m’envoie le coca cul sec et reprends la route ! 

Je prends à ce moment-là le col de la machine, je croise l’équipe média, on blague, ils prennent plein de photos, vraiment à chaque fois ça fait plaisir de voir des personnes qu’on connait ! Dans la montée j’en profite pour appeler Clement (copain du club) pour faire le point sur les écarts ! Je n’ai pas beaucoup d’avance à ce moment-là. Les km s’enchainent bien, plutôt sur route à ce moment-là, j’arrive au km 170, j’ai noté un bar restaurant « la passerelle «  ou je dois m’arrêter remplir mes gourdes et prendre des forces avant la nuit, je ne le vois pas en traversant le village de St Martin le Colonel… Jean Marc et Karine m’appellent pour prendre des nouvelles, je leur raconte mes histoires de crevaison et que je n’ai plus de chambre de secours… Karine me dit pas de souci, je vais mettre le pain des voyageurs devant la fenêtre ça te portera bonheur ! Vue qu’elle est corse je ne discute pas… J’arrive à Oriol en Vercors et là, je vois un tout petit panneau à 50 mètres, «La passerelle Snack Bar»  !!! J’y jette le vélo, commande un café et un coca, j’en profite pour raconter des blagues, je suis tellement content de ne pas l’avoir raté ! 

C’est reparti et je plonge dans la nuit, les KM se passent sans souci, je reprends de l’avance doucement, tout va bien. J’arrive au Check Point ! KM 250, j’en profite pour me faire 2 cafés Fastclub, ma salade de pâte en sachet zip, banane, bonbon la totale ! Lorsque je repars je ne sais pas encore dans quelle galère je vais tomber ! 

3 kilomètres après le point de contrôle j’arrive sur le bord d’une grange, le chemin est complément recouvert par la végétation et c’est un mur à monter ! Je fais ce que je peux, c’est des raides, c’est quasi de l’escalade en portant le vélo ! J’arrive au sommet, je suis le gps, je retrouve une route ! Quelques minutes plus tard, j’arrive sur une maison qui me dit quelque chose, un pont après que je ne reconnais pas et là… La grange de toute à l’heure ! Je viens de faire une boucle sans ne m’en rendre compte ! C’est le bordel. Je regarde plus précisément mon gps (il est 3h ou 4h du matin) et je reprends la montée dans les ronces. L’organisation m’appelle «Max qu’est ce que tu fais !!!, t’es hors trace ! » Je change de trace sur mon gps (j’utilise un doublon de sécurité que j’avais préparé, je me dis que j’ai une erreur dans le premier) je continue et aperçois des lumières derrière moi dans la pampa, c’est Clément. Je trouve enfin le chemin et reprends la route ! La boucle supplémentaire m’a couté 5,5km 270m de dénivelé et 38 minutes…

David des Race Angels me rappelle et je donne un tuyau pour trouver le chemin mais finalement le tronçon sera supprimé. Il me dit que les deux derrière moi galère pas mal aussi ! (Ce n’est pas plus mal, je reprends mon avance perdu). Je roule toujours en pleine nuit, je regarde derrière moi car il me semble avoir aperçu de la lumière et je me prends le talus ! Aller je finis par terre mais rien de grave je repars, les parties Gravel sont beaucoup plus régulières à ce moment la, je rencontre de jolis patous, quelques petites parties du parcours ne sont pas évidentes, je pousse pas mal mon vélo. 

Petit à petit le jour se lève et je suis dans une longue montée avec une vue incroyable sur le Mont Aiguille, le col se finit en Gravel, il est pas loin de 8h, j’attends les prochains villages avec impatience pour prendre un petit déjeuné ! Je passe devant une auberge « La grange aux loups » il est écrit sonnez et avancez vous. C’est très très mignon, des petites tables, des fleurs, on est chez les hippies ! Je commande un café, il me répond expresso ou cafetière ! Je préfère largement le café cafetière, il m’en sert un bol (de la taille d’un saladier, il a compris que j’en ai besoin !) et me laisse la carafe sur la table ! Ça fait partie des moments intemporels en pleine course. 

La course continue, les portions gravel sont régulières et très physiques, il me reste encore 2 cols solides cols de 20km, arrivé au bas du premier je trouve une boulangerie, je me ravitaille largement et rapidement. Quelques km plus loin ma cousine et mon cousin m’encourage sur le bord de la route ! Je m’arrête leur faire un bonjour et continue, la montée est très dure, les nombreuses pierres font des chocs dans la selle et avec les km passés ça commence à faire mal, la danseuse est impossible car sinon je patine ! 

S’en suis de long km sur des faibles vitesses, je m’arrête chez des gens pour demander de l’eau, je roule, je roule, les jambes n’ont plus beaucoup d’énergie mais ça suffit pour avancer ! Dernier col, il reste 20km de descente après, c’est gagné je m’en rends de plus en plus compte. La descente… pas un centimètre de terre, si je lache les freins je me fais secouer, si je freine je me fais secouer, une galère qui m’achève bien sûr. Je suis même obligé de m’arrêter car j’ai l’impression de m’être cassé un os de la main !

L’équipe de tournage me rejoint, sur les derniers km, on filme, ça fait plaisir l’arrivée est proche. A l’entrée de Villard de Lans m’attendent en vélo ma cousine, mon cousin et Bébert qui a trouvé un vélo ! On fait le dernier km ensemble et on rentre dans Villard. 

La ville s’est levée des tables des restaurants, le speaker convie tout le monde à m’applaudir, c’est incroyable, avec la fatigue je ne me rends pas bien compte, j’attrape mon vélo et le soulève pour faire une arrivée comme Philipe Gilbert ! (Quand j’y repense c’était dingue !!!)

Ça y est j’ai fini la course en 29h38 ! Je me prête aux jeux des photographes avec beaucoup de plaisir ! J’ai remporté la course !! Et il faut dire l’ambiance de l’arrivée était vraiment incroyable et inattendue !!! Merci Villard !!!

Si je dois faire un résumé, les 20% de Gravel ont représenté au moins 50% du temps, je m’attendais à une épreuve gentille de 500km sur route et pas du tout, la difficultés venait du dénivelé et du Gravel. C’est clairement une épreuve Gravel qui mérite son appellation, l’an prochain si je reviens je prendrai 1 chambre à air de plus et surement des pneus en 700×45 !!! Cette visite express du Vercors était incroyable et le fait de partager le circuit entre les chemins et route permet de vraiment profiter des paysages. 

Merci le Vercors, Merci le Bikingman, Merci pour les encouragements et félicitations à distance et Merci à ceux qui étaient présent. Merci aussi à Emilie pour sa patience au téléphone ! Bravo à Christophe et Richard aussi !!!

La sortie sur Strava : https://www.strava.com/activities/7554677013

La Race Across France 2600km de Christophe

Bonjour à tous, aujourd’hui c’est un grand jour, on vous présente et on interview un membre très très solide du club : Christophe Coulomb !!! A savoir déjà, que nous sommes très fiers qu’il soit dans le club, son engagement physique et sa sympathie son reconnu dans le monde entier ! 

Pour rappel très très rapide, Christophe est un multi-finisher de Bikingman et rien que cette année il en est à : Un bikingman Portugal (top 10), un Bordeaux Paris et une Race Across France 2600km !!!! 

On va revenir avec lui sur la RAF justement. 

Salut Christophe, 

Comment vas-tu ? C’est dingue tous ce que tu as fait depuis ce début d’année, tu arrives à récupérer ? 

Salut Max, ça va je récupère doucement. J’avoue avoir eu un gros coup de fatigue au retour de cette RAF qui m’a demandé beaucoup d’engagement physique et mental. Je traîne encore quelques douleurs à l’aponévrose, dans les mains, et au genou gauche, mais sinon ça va 🙂.

 Pour parler de la Race Across France, comment t’es-tu préparé ? C’est une épreuve plus longue que les autres ultra que tu avais fait, tu as pris un coach ? 

Je suis coaché par Arnaud Duval de chez Pic de Forme depuis juin 2019. C’est grâce à lui que j’ai découvert les différentes filières à travailler et la construction des séances d’entraînement. Arnaud me concocte des plans d’entraînement spécifiques et adaptés à mes objectifs, qui m’ont permis d’évoluer et entreprendre des défis qui me semblait inatteignable. Globalement, pour la RAF, j’ai intégré le Bikingman Portugal début mai puis Bordeaux Paris fin mai. L’entraînement lui-même est constitué de séances en travail spécifique sur home trainer et en extérieur pour la partie endurance notamment. 

Sur une épreuve de 2600km la gestion des nuits n’est pas la même que sur une course de 3 jours, avais tu prévue une stratégie spéciale ? Hôtel réservé à l’avance ?  Tente sur le vélo ? Duvet et cousin confortable ? 

Effectivement au vue de la longueur de l’épreuve, j’avais pointé des lieux de potentiel stop à l’hôtel pour pouvoir optimiser la récupération en plus des pauses micro sieste ponctuelles à l’envie sur le long du parcours. Je n’avais rien de réservé pour me laisser un maximum de liberté. Pour ce qui est de l’équipement embarqué j’étais équipé de ma fidèle doudoune et de mon bivvy qui permettent de me poser n’importe où.

En te suivant à distance on a pu voir que vous avez eu des conditions météo horrible, la course a même était arrêté à un moment, as-tu pensé à abandonner à cause de ça ? Etais-tu bien équipé pour de telles conditions ? 

La météo a été dantesque. C’est rapidement devenu pour moi une épreuve dans l’épreuve. J’ai plutôt la tête dure mais ces conditions m’ont fait vacillé mentalement. Ça a été une vraie claque pour moi tant le niveau de difficulté perçu fut important.

Je n’ai jamais pensé à abandonner car pour moi l’abandon n’est pas une option. Par contre au deuxième jour de l’épreuve, le fait d’être dans l’humidité permanente dans le cuissard m’a provoqué des douleurs de selle d’une extrême intensité. Je me suis retrouvé à transpirer de douleur sur le vélo. Je ne pouvais plus tenir la position assise très longtemps, ce qui m’a conduit à rouler plus en danseuse et ce qui a entraîné de nouvelles douleurs en réaction en chaîne. A ce moment précis j’étais inquiet et je me suis interrogé sur ma capacité à pouvoir continuer et résister mentalement, si toutefois le niveau de douleur devait s’accroître. Ensuite c’est la répétition des orages violents entraînant le fait de se retrouver arrêté brutalement et d’être complètement trempé à chaque fois qui me minait moralement. Je me suis donc surpris à me sentir faible et assez abattu, mais sans pour autant penser à abandonner.

Pour l’équipement, clairement je n’étais pas assez équipé pour affronter de telles conditions. Un pantalon ou short de pluie aurait été un atout de taille pour éviter de macérer dans une moiteur permanente dans le cuissard. Pour le reste, je m’interroge encore sur le type de vêtements à même de pouvoir affronter ce type de météo.

Sur une course aussi longue, le classement est accessoire, tu regardais de temps en temps ou cela ne compter absolument pas ? 

Je m’étais fixé un objectif personnel de 7 jours. Mais ma condition physique a été mise à mal très rapidement. Il n’était donc plus question de performance mais de survie. La course est devenue une aventure, un parcours initiatique où il m’aura fallu vaincre mes souffrances et user de beaucoup de ressources mentales pour ne rien lâcher et aller au bout quoi qu’il arrive. La notion de défi personnel a pris tout son sens sur cette épreuve. Le classement n’avait donc plus rien à voir avec ce que j’étais en train de vivre et était absent de mes préoccupations.

Peux-tu nous décomposer ta course en plusieurs point clés ? Par exemple si tu devais nous raconter les 5 moments important de la course ça serait quoi ? 

Le 1er moment clef pour moi c’est le 2eme jour. Jour de souffrance intense. Les douleurs de selle entraînent une sensation brûlure qui ne me lâche pas. La position assise devient une torture, je compense en me mettant en danseuse. Les heures passent et c’est maintenant mes mains et mes pieds qui me font souffrir comme si j’avais des hématomes. J’ai l’impression que mon corps m’abandonne et c’est dur quand t’as la tête qui veux avancer. J’essaie de diriger mon esprit sur autre chose, je mets de la musique, le doute s’installe.

 Le 2eme moment mémorable a été la traversée du centre de la France. La Sarthe notamment qui m’a semblé interminable. Des lignes droites à perte de vue dans lesquelles j’étais littéralement collé, sans compter la difficulté de conserve la position  assise sur le vélo. L’objectif de rejoindre Nevers s’apparentait alors une longue traversée du désert.

 Le 3eme, l’arrivée à Nevers interminable sous les éclairs qui fendaient l’obscurité du ciel. La recherche désespérée d’un hôtel à 3 heures du matin une heure durant. Pour finir par devoir aller dans une zone commerciale faute de trouver une chambre au centre de Nevers.

Arrivée sur la zone commerciale, nous essuyons un orage accompagné d’une pluie torrentielle qui nous trempe intégralement.

Nous trouvons enfin une chambre dans le seul hôtel dispo, un hôtel 1ere classe. Il s’avère que cette chambre est climatisée à outrance et est dépourvue de tout moyen de chauffage ou séchage…

 Le 4eme fut encore à l’occasion d’un orage de folie à Doussard, avec pluie et vent violent qui coupe court au projet d’ascension de la Colombiere. Je trouve abris sous une avancée de garage, en compagnie de Aurélien Mekil et Thibaut Langlet, 2 belles rencontres sur cette RAF. On finira chez le couple qui habite cette maison et grâce à qui nous trouverons une tente dans un camping tout proche.

Situation purement improbable et inoubliable !

Pour le 5eme moment, je retiendrais le moment où je me suis retrouvé dans un lavomatique, quasiment nu comme un vers pour mettre mes vêtements au sèche-linge après avoir subi un orage dans le col du Télégraphe. Ce qui me permis d’entreprendre l’ascension du col du Galibier presque sec. Bon la visière de la casquette Fastclub en aura pris un coup…

As-tu quelques mots pour nous parler de ton matériel ? Ton beau Dilecta bien sur ! 

Je suis effectivement soutenu par la marque Française DILECTA. Je roule avec le modèle route Leblanc.

Le cadre est constitué de tubes Colombus HSS Spirit en acier et assemblés par l’atelier CYFAC. Il s’agit donc d’un vélo artisanal et durable. Pour les périphériques il est équipé en cintre potence et tige de selle DEDA. Le groupe quant à lui est un Chorus Campagnolo.

Ceci correspond à mon éthique. L’envie de rouler avec un vélo qui ne soit pas issu d’une production industrielle de l’autre bout de la planète et constitué de matériaux durable.

J’ai roulé ce vélo sur la CORIMA, Paris-Roubaix, Bikingman Portugal, Bordeaux Paris et Race Across France. Et je dois dire que j’en suis vraiment satisfait. L’acier apporte un équilibre dynamisme et confort qui est vraiment appréciable sur les longues distances et les revêtements chaotique.

 Bon nous en sommes déjà à 4 pages, le mieux pour continuer et de venir rouler avec toi, quelles ont été tes erreurs sur cette course ? matériel, gestion ? 

Je pense que j’aurais dû partir mieux m’équiper pour la pluie sur cette épreuve. Ce qui m’aurais permis de me préserver physiquement et de pouvoir rouler de façon continue.

 As-tu un mot pour la fin ? 

   Je remercie toutes les personnes qui m’ont suivi et soutenu tout au long de cette épreuve, DILECTA et la Fastclub family, ça fait chaud au cœur !

L’ultra est une pratique qui m’apporte énormément de choses. Un mélange de rencontres, d’aventure, de voyage, de situations incroyables ainsi que la possibilité de se retrouver face à soit même dans un rapport au temps calé sur la course du soleil.

Je n’aurai jamais pu imaginer vivre autant d’aventure depuis ma 1ere course ultra en 2020. Si vous êtes tenté par l’aventure allez y foncer ! Avec de l’envie une bonne dose d’abnégation à l’entraînement vous vous ouvrirez le champ des possibles vers des aventures extraordinaires !!

Merci Christophe ! C’est dingue ! A très vite sur le vélo et bonne recup ! 

Ps : quels sont tes projets pour la suite ? 

J’envisage la 555Vercors qui a lieu fin juillet.

Faut que je trouve un gravel et que je récupère un minimum physiquement.

Je vais m’aligner sur une ultra à la maison, le Grand Tour de Lyon 400km , le 24 septembre.

 A bientôt 

 Christophe 

Suivre Christophe sur Strava : https://www.strava.com/athletes/christophe_coulomb

Sur Instagram : https://www.instagram.com/christophe_coulomb/

Le Grand 8 des Pyrénées par Clément

Salut Clément, on te voit en permanence rouler sur les comptes Fastclub et notamment sur Le Grand 8 des Pyrénées fraîchement fini.
Comment vas tu ? Tu arrives à marcher ?

Salut Max, c’est vrai que depuis quelques temps je me suis fait embrigader par la meute Fastclub et que j’essaie de contribuer à la belle folie de ce club/association de copains.

Écoute je vais très bien ! J’ai même réussi à rentrer direct en voiture (pas en vélo non) sur la côte !! Bon j’avoue que j’ai dû m’arrêter sur une aire d’autoroute prendre un café (bien moins bon que le  »Finisher » de chez Fastclub) et que les 35 dernières minutes c’était karaoké les fenêtres ouvertes sur l’autoroute haha !  Les jambes sont lourdes mais la récup est bonne.

Alors peux-tu nous parler un peu cet événement, le concept est de faire 8 cols dans la journée et au départ de Luz St Sauveur il y a le choix. Laurent l’organisateur nous avait préparé une très belle liste : Tourmalet, Hautacam, Tramassel, Aubisque, Soulor, Luz Ardiden, Col des tentes et cirque de Troumousse.

L’événement est simple, Laurent nous a donné la liste des cols à franchir que tu as cité et à nous de décider l’ordre ainsi que le parcours pour essayer d’arriver au sommet de chacun dans un délais de 24H.

On avait un tracker qui permettait notre sécurité mais également de confirmer qu’on avait bien validé les cols.

Pas de classement, pas de pression, chacun à son rythme pour en faire le plus possible ! 

Des paysages sublimes en perspectives, en plus on avait une météo de folie ! Une journée parfaite pour faire du vélo entre copains.

Tu les avais déjà tous roulé ?

C’est un peu la Vallée des Pyrénées que je préfère ! Donc on peut dire que je les avais poncés quelques fois oui !

Seul le Cirque de Troumousse m’était inconnu, une sacrée belle découverte c’était grandiose ! (ma tête en photo au sommet aussi ! ahaha) .

Lorsque tu as préparé l’itinéraire pour le club tu avais 285km et plus de 8000 de dénivelé, la sortie s’est-elle passé comme tu l’avais imaginé (ou préparé mentalement) ?

Tout d’abord pour le choix définitif de l’ordre des cols et donc du sens du parcours, c’est en discutant avec Tom que cela s’est finalisé, on peut le remercier aussi.

Ensuite je vais répondre en toute honnêteté ! OUI et NON ahaha ! Perso j’avais conscience que c’était un sacré chantier mais quand j’ai dit aux copains qu’on allait rouler de nuit je crois qu’ils n’y croyaient pas trop !! Et effectivement c’est ce qu’on a dû faire pour le dernier Luz ardiden.

Après je pense qu’on a un peu sous estimé l’effort , ça reste concrètement un événement qui nécessite une prépa physique solide et qui peut être l’objectif de l’année.

Une sortie à 8000 de dénivelé, cela reste une sortie d’exception.

Après sur le plan Mental il fallait aussi être prêt, j’ai eu un gros coup de mou sur le Cirque de Troumousse justement et si mentalement je n’avais pas vécu des sorties dures auparavant j’aurais pu bâcher à ce moment là !

Au final dans le col suivant, le col des Tentes je me suis refait la cerise et j’ai fait une très belle montée !

On a quand même fait les panneaux sur une grande partie du parcours et on a essayés de lâcher les copains sur les sommets des cols (hein Max??!!).

Donc on peut quand même dire que tout s’est bien passé, les 8 cols ont été grimpés et la rigolade était plus que présente. 

Sur les Grands 8 le concept est de réaliser un défi et non de s’occuper de la vitesse, on a donc le temps de profiter abondamment des ravitaillements, tu peux dire que tu en as profité ? Quel était ton péché mignon sur les ravitos car il y avait le choix on peut dire !!

Non mais c’était exceptionnel ces ravitos ! Au Col du Soulor avant de revenir sur Luz st Sauveur me suis acheté un Sandwich en pensant que ça allait être comme la plupart des ravitos (orange, pate de fruits ect).

Quelle erreur de ma part, c’était tout simplement royal !

J’avoue que je suis resté un petit moment sur le bol de Saucisson ahaha, mais il y en avait vraiment pour tous les goûts, sucré ou salé, croquant et gourmand ! On a d’ailleurs un peu trop traîné je crois. En plus il y avait la voiture Fastclub avec la machine à café (14 litres de café passé dans les 24 heures !), on avait presque plus envie de repartir !

Et le summum fût la découverte de la pizza juste avant d’attaquer le dernier col de nuit.

Vraiment une Organisation au TOP. On pouvait repartir pour 100 bornes ! 

Peux-tu nous parler de l’ambiance et des participants ?

L’avantage de cet événement, c’est qu’il n’y a pas de classement. Donc de suite l’ambiance est différente. Malgré la difficulté de l’épreuve, on a pu bien rigoler avec tout le monde, s’encourager car on se croisait souvent au final et c’était vraiment un petit plus pour se remotiver dans les moments difficiles.

Je crois qu’à Luz st Sauveur à la base de vie, tout le monde connaît Fastclub maintenant ahahah ! On a été un peu bruyant mais toujours dans le bon délire (enfin je crois et j’espère).

Il y avait tout types de participants, avec peut être des objectifs différents mais tous dans le but de se dépasser et de faire le maximum ! Encore bravo à toutes et à tous.

On peut dire que c’est un ULTRA ?

Je pense qu’on peut dire que c’est une belle approche pour une course d’ULTRA oui.

Cela peut correspondre à une 1ére journée (ultra solide) d’un Bikingman par exemple. Mais les codes de l’ultra sont bien présents : Gestion de l’effort et du mental, alimentation et hydrations, gestion des pauses et de la fatigue.

14H de vélo pour 17h30 au total c’est pas une sortie anodine du dimanche ça c’est sûr !

Je recommande cette épreuve à ceux qui ne sont pas sûr d’avoir les capacités de s’engager sur 1000 bornes avec du dénivelé. Ils peuvent se tester et avoir un avant-goût d’une épreuve plus longue.

As-tu un mot pour la fin ? Pour l’organisation ou pour ceux qui se chauffent pour l’an prochain ?

Je voudrais bien évidemment remercier Laurent et Aurore pour leur accueil, pour la gestion de l’événement et le choix des cols à gravir ! C’était tout simplement fantastique, c’est un événement  »Familial » et il y en a de moins en moins.

Cela fait plaisir que certains permettent encore au passionnés comme nous de participer à des challenges de ce type, avec une ambiance bon enfant, sans prise de tête .

Merci au groupe Fastclub présent, encore une fois on a rigolé du début à la fin.

Je ne peux que conseiller vivement à tout le monde d’y participer ! Par contre arriver avec une préparation solide en ayant pleinement conscience que vous êtes parti pour une très longueeee journée mais à la clé comme récompense, des paysages sublimes qui nous font (presque) oublier les efforts !

Ah oui dernier conseil, peut être éviter de faire les pancartes dés le KM 3 !!!

Merci Clément et surtout… Ne change rien ahah

Suivre Clement sur Instagram : https://www.instagram.com/clementbancons/

L’activité sur Strava : https://www.strava.com/activities/7405277159

Le site des Grands 8 : https://www.lesgrands8.com/

Ps: ton Fuji a tenu le coup ?

Le FUJI à tenu le coup oui et c’est peut être là ma plus belle satisfaction de la journée ahaha ! C’est Les CORIMA MCC qui ont failli me faire défaut quand GEORGES  alias le  »Bananier » de façon toujours incompréhensible a réussi à bloquer sa pédale Speedplay dans mes rayons ( j’en ai que 8….), petit moment de Panique mais heureusement Captain MAX est intervenu (après avoir voulu prendre une photo quand même) pour rétablir la situation, Merci à lui.