La TCR 2023 de Julien

Des chiffres impressionnants et un récit avec des anecdotes sur 3 596km. Félicitations Julien pour cette belle course et place à son récit !

Avant course :

Le samedi précédant le départ, j’arrive à Bruxelles en TGV après avoir payé une régularisation de 150€ en raison de la housse en cellophane que j’utilisais. La contrôleuse l’a jugée inappropriée, craignant que ses angles vifs puissent représenter un danger pour un enfant. Je n’avais pas d’autre option (j’ai déposé une réclamation à mon retour, mais j’ai seulement obtenu un avoir de 41€).

Après avoir roulé environ trente kilomètres pour rejoindre mon hôtel, je m’installe devant l’étape du tour de France. Le soir venu, je ne tarde pas pour passer une bonne nuit de sommeil. Le matin il pleut, mais heureusement, la pluie s’arrête juste avant que je parcours les dix kilomètres jusqu’à Grammont, la ville de départ.

Aussitôt arrivé, je file aux contrôles avant de manger et trouver un coin pour dormir en attendant le briefing de 18h00. Des petites averses passent dans l’après-midi mais sans plus. C’est à la sortie du briefing qu’il se met à pleuvoir vraiment fort, ce qui n’est pas sans ajouter de la pression à la situation. Beaucoup de bar, pizzeria, restaurant, avant-toit sont saturés en participants dans toute la ville. C’est dans un Domino Pizza que je trouve une place pour manger et discuter jusqu’à 15min du départ. Bêtement, je laisse mon vélo sous la pluie qui est tellement forte qu’elle finit par traverser le sac mal fermé où se trouvaient mon passeport neuf et le brevet tout juste remis…

Etape 1 : direction la Suisse

À 22h00, le départ est donné dans une ambiance unique éclairé par les torches. Heureusement la pluie a cessé, mais les pavés sont humides. Je tente de trouver une bonne position dans le peloton pour gérer la montée du Mur. Malgré le côté magique des pavés scintillants sous les torches du public, je reste prudent en raison des conditions glissantes.

Ma trace évite ensuite les routes principales, je me retrouve donc un peu isolé. Mes récentes chutes sur routes humides me poussent à être vigilant. Au moment d’enfiler mes lunettes, je me retrouve pourtant au sol suite à une glissade provoquée par un affaissement de la chaussée peu visible de nuit. Heureusement, je ne suis que légèrement blessé, tout comme mon vélo. Un peu de scotch pour réparer, les freins et la transmission fonctionnent bien. Le plus grave, finalement, est  d’avoir troué le maillot tout neuf du Fastclub Café !

La sortie de Belgique est exigeante usante avec constamment des montées et des descentes le long des Ardennes. Entre de belles averses, je parcours 200 km le long des fleuves la Meuse et la Moselle jusqu’à Épinal. Le soleil réapparait en fin de journée, idéal pour se sécher. Mon objectif est de franchir le col de Bussang en direction de Mulhouse, que j’atteints vers 18h. Je m’arrête brièvement pour faire des courses avant de continuer jusqu’à la frontière Suisse à Saint-Louis, couvrant 570 km.

Ma première nuit est perturbée par le bruit des véhicules et le froid. Je parviens à dormir seulement environ 3h30.

Etape 2 : début de la montagne

À 03h16 j’entame l’entrée en Suisse. Une mauvaise indication de Komoot m’oblige à pousser le vélo près de Basel. Mon trajet se passe bien jusqu’au sud de Luzerne, où je me retrouve face à une montée raide de 3 km à 9 % de pente. Au sommet, la route humide se transforme en chemin pavé que je décide de descendre à pied lesté de mon vélo de 17kg. Hélas, je chute dès les premiers mètres. Je réussis malgré tout à descendre sans encombre les 200 mètres de dénivelé restants, toujours à pied. 

Je pédale ensuite sur une vingtaine de kilomètres jusqu’à Amsteg, le pied du col du Saint-Gothard, une longue montée usante de 36 km avec 1600 mètres de dénivelé. La circulation dense m’incite à finir les trois derniers kilomètres sur une version pavée moins roulante mais surtout moins fréquentée. La descente qui suit s’étale sur 70 km avec quelques faux plats jusqu’au départ du parcours 1 : le pied du col de Saint-Bernadino.

L’humidité des derniers jours a fini par causer une crevasse sous mon pied gauche m’infligeant une douleur incessante réveillée à chaque coup de pédale. Je décide de continuer quand même, trop de café dans le sang ! Je m’engage alors dans un petit combat, entre la gestion de la douleur, des portions raides et des rafales de vent de face pendant 36 km de montée.

Par « chance », la route partage la vallée avec une autoroute bordée par une station-service où j’arrive juste avant la fermeture de 21h00. J’en profite pour prendre des forces avant de terminer l’ascension. Une fois au sommet, une sensation de libération totale m’envahi ! Avec une température de 5°C, je m’habille chaudement et descend pour rejoindre le pied du prochain col où je prévois de me poser.

À 23h34, je découvre une cabane avec des toilettes à proximité et même un piano. Je nettoie et soigne mon pied. Ensuite, je me couche pour environ 3h30 de repos.

Etape 3 : un gros morceau dans les Alpes

Le troisième jour de mon périple commence à 3h42. Je termine le Parcours 1 en grimpant le col de Spluga, plutôt court avec 9 km et 660 mètres de dénivelé. Heureusement, ma douleur au pied a disparu. La longue et ludique descente qui suit le long d’un lac me met en forme pour la journée malgré la faible température de 3°C. 

La suite du parcours comprend une montée exigeante de 30 km et 1500 m de dénivelé, marquée par un trafic intense. Cela m’amène sur le plateau des lacs de Haute-Engadin à 1800 mètres d’altitude avec des vues magnifiques. Je continue, franchis deux petits cols, puis atteins à midi le premier point de contrôle à Livigno. Je prends une pause bien méritée et repars pour le col du Stelvio, une montée de 20 km avec un dénivelé de 1500 mètres. Bien que difficile et surtout pas obligatoire, je tiens à le faire. Avec un feeling pas terrible cette montée est un vrai défi. Mais j’atteins finalement le sommet après une pause pour prendre une glace.

Après la descente vertigineuse du Stelvio, je choisis de chercher un hôtel où passer la nuit afin de bien récupérer après une journée bien remplie. Je perds du temps pour atteindre l’hôtel avec une trace improvisée à travers des champs de pommiers. L’enregistrement est rapide. À 20h30, je me couche en programmant 5 heures de sommeil.

Au réveil, je remarque une lueur sous les rideaux lorsque j’ouvre un œil. Après un moment d’hésitation, je réagis en cherchant ma montre qui a disparu de ma table de chevet. Au final je la trouve enfouie dans la couette et je réalise qu’il est déjà 6h00 !

Etape 4 : paisible en fond de vallée

À 6h34, je repars donc en pleine forme pour la journée qui sera la plus agréable de la course. Je parcours environ 250 km de pistes cyclables et de petites routes, profitant d’une température idéale, de supers jolis paysages, d’un magnifique coucher de soleil, d’un délicieux café et de la solitude. La soirée se passe à traverser de petits villages en savourant du chocolat embarqué sur le vélo !

Le soir, mon objectif est de passer en Slovénie et de m’arrêter dès que possible, près du Parcours 2. Une fois la frontière passée, le fond de carte de mon GPS disparaît, ce qui causera quelques erreurs de navigation jusqu’à la fin en Grèce. Finalement, je fais halte à Jesenice où je trouve un endroit confortable sur un sol qui est resté chaud après avoir emmagasiné la chaleur du soleil toute la journée. Mais la chaleur ne reste pas, le vent se lève et la nuit devient fraîche avec une température de 10°C. Ayant déjà eu beaucoup de sommeil la nuit précédente, je décide de repartir après seulement 1h30 de repos.

Etape 5 : cap vers les Balkans

Je commence ma journée à 2h35 avec quelques difficultés dues à la fatigue. Heureusement vers 5h30, je retrouve mon énergie juste avant d’entamer le Parcours 2 sur lequel se trouve l’auberge qui accueille le CP2. Arrivé à l’auberge en même temps que la gestionnaire, j’ai l’honneur de savourer le premier café de la journée ! Je surmonte ensuite les premières difficultés du parcours, y compris une montée de 5 km avec une pente moyenne de 10%.

S’en suit une descente de quinze kilomètres sur un chemin où je reste prudent en serrant le guidon. Je m’arrête près d’un charmant gîte où un couple accueillant me permet de prendre quelques provisions dans le buffet du petit déjeuner des clients. Dans la plaine qui suit, le vent m’est tantôt favorable, tantôt contraire. Je m’écarte de ma trajectoire à un moment donné, perdant 15 minutes à chercher la bonne direction (l’impression d’une heure dans le vif).

Ma trace me conduit ensuite dans une vallée avec de nombreuses petites montées qui s’avèrent éprouvantes malgré leur discrétion sur le profil. Sous un soleil brûlant, je peine à avancer. La situation finie par s’améliorer avec un vent favorable et un profil plus clément en direction de la Croatie. En soirée, je décide de faire une pause pour un repas consistant tout en m’interrogeant sur l’équilibre entre les calories dépensées et celles absorbées. J’ai l’intention de continuer jusqu’à la frontière de la Bosnie, mais la fatigue m’en dissuade.

Finalement, c’est à 21h13 que je trouve un lieu pour passer la nuit : la terrasse d’un restaurant routier abandonné et tout barricadé. Au moment où je m’apprête à dormir, une voiture s’arrête à côté. La conductrice, aussi propriétaire du lieu, commence à s’inquiéter de ma présence. Après une discussion difficile et à la vue de mon passeport français, elle me propose finalement de m’ouvrir sa porte, ce que je refuse car c’est interdit par la course. Malgré tout, ma nuit n’est pas trop mauvaise et je parviens à dormir environ 4 heures.

Etape 6 : traversée de la Bosnie Herzégovine

À 2h29, je poursuis mon périple jusqu’en Bosnie, atteignant la frontière au lever du soleil. Je passe un premier contrôle, puis reprend ma route avant de me faire interpeler par le douanier du second contrôle où je passe sans m’arrêter par manque d’habitude aux frontières. Il faut bien s’arrêter au deuxième poste de douane ! Je découvre rapidement des villages où le niveau de vie semble moins élevé qu’en France, avec des infrastructures moins développées, notamment les routes. Il est en revanche plutôt facile de trouver de la nourriture et de l’eau dans la plupart des villages, ce qui contraste avec certaines zones rurales françaises délaissées.

Je parcours ensuite une route très dégradée, pleine de trous et de rustines, donnant parfois l’impression de rouler sur des pavés. Heureusement, je rejoins une route principale plus propre, mais le trafic est dense et les conducteurs peu attentifs aux cyclistes, ils se contentent de klaxonner pour avertir de leur présence. Je subit ça pendant une centaine de kilomètres dans une vallée en direction de Mostar.

Vers 19h00, je décide de me faire plaisir dans un vrai restaurant avant de terminer un petit col pour descendre sur Mostar. Cette zone est marquée par de nombreux champs où ont été enterrés des combattants, avec des rangées de croix blanches rappelant celles de Verdun. La descente du col me réserve une mauvaise surprise, avec des portions de chemin qui ressemblent presque à du VTT en raison de leur raideur. C’est difficile, mais j’assume ma trace et garde ma concentration et ma patience : tout à une fin !

Vers 21h30, je réalise que je suis dans une vallée très touristique et animée la nuit. Trouver un endroit calme pour la nuit est compliqué, mais je réussi enfin à Jablanica vers 22h30. C’était sans compter la présence d’un sans-abri que je n’avais pas vu et qui me fait clairement comprendre que je dois partir. Je me déplace alors un peu plus loin, mais ne fais pas attention à ma nouvelle position près d’une gouttière. Environ une heure après m’être endormi, des gouttes d’eau tombant du toit formées par la rosée me réveillent. Le bruit est trop dérangeant pour rester au même endroit. Ma nuit est donc relative avec seulement 3h30 de sommeil.

Etape 7 : la plus dur et donc la plus courte

Départ 3h37 pour ce septième jour de course où je ne me sens pas complètement en forme. Point positif, la route descend principalement jusqu’à Mostar. Je sors de ma trace une fois de plus et me retrouve sur les gros pavés du centre de Mostar. Les rues sont désertes à cette heure, heureusement pour moi.

Par la suite, je dois rejoindre une route en direction du sud vers le Monténégro. Arrivé sur cette route, mauvaise surprise, celle-ci est en travaux pour devenir une bretelle d’autoroute.

Même si elle est simplement fermée par un ruban et que c’est dimanche, je décide de ne pas prendre de risques et de trouver un itinéraire alternatif. C’est alors que survient un problème avec mon levier de vitesse qui glisse sans résistance. Stressé sur le coup, je réalise que c’est simplement le câble qui a lâché. Après quelques difficultés à retirer le morceau resté dans la manette, je repars au bout de 30 minutes avec un câble neuf.

Il est 9h00, la chaleur commence à se faire sentir et il y a peu de commerces. Un serveur dans un restaurant  me prépare un sandwich improvisé, je lui en suis très reconnaissant. Pour me motiver, je décide que je dormirai à un hôtel ce soir, les nuits difficiles s’accumulent et mon genou droit est légèrement enflé et douloureux. De plus, je dois faire face à une portion inroulable avant la frontière.

Une fois au Monténégro, je m’accroche dans la moindre montée pendant environ cinquante kilomètres pour atteindre Nikšić le plus tôt possible. À mon arrivé, je trouve rapidement une borne Wifi pour réserver une chambre. Après une douche rapide et malgré l’heure (17h30), je réussis à obtenir un repas au restaurant de l’hôtel. En fin de compte, je vais me coucher à 18h30 en programmant deux alarmes cette fois-ci : ma montre et mon téléphone pour être sûr de me réveiller à temps !

Etape 8 : l’Albanie un très beau pays

Il est 00h38, je repars avec une sensation de fraîcheur et un genou comme neuf. Je traverse de nuit avec rapidité et facilité la capitale Podgorica, puis j’atteins la frontière albanaise vers 4h30. L’Albanie devient rapidement un endroit qui me plaît. Les habitants sont accueillants, surtout sur la route, où ils prennent soin de dépasser en toute sécurité. Les premiers kilomètres me rappellent le Vaucluse avec un peu de garrigue et le chant des cigales. À l’exception d’une portion peu attrayante près de la mer, le paysage redevient très agréable à parcourir. Je finis par atteindre le CP3 dans la réserve du lac d’Ulza.

Peu de temps après le CP3, je tombe bêtement à la sortie d’un chemin parsemé de gravillons sur la route. Rien de grave mise à part un levier à remettre droit et un pansement sur un genou. Le Parcours 3 est magnifique avec une abondance d’eau qui maintient les arbres et les prairies d’un vert éclatant. Mais il est épuisant car c’est 40 km sur des chemins où la vitesse en descente n’est guère plus rapide qu’en montée en raison des cailloux. Les 1100 mètres de dénivelé négatif sont aussi exigeants que les 1100 mètres de dénivelé positif !

Je fais face à ma première crevaison due à une erreur d’inattention. Le pneu pincé, je réussi quand même à réparer avec du préventif après quelques arrêts pour regonfler. J’arrive en fin de journée dans un petit village où il faut que je trouve à manger. Deux jeunes locaux me dirigent vers une petite supérette qui était sur le point de fermer. Avec un choix limité, j’opte pour des sardines et des cacahuètes pour tenir jusqu’à la prochaine grande ville, Peshkopi, où je pourrai me procurer un vrai sandwich chaud. J’essaye de regonfler correctement le pneu réparé, mais impossible. Pas le choix, je décide de mettre une chambre à air. Au même moment, les 2 jeunes du village me retrouvent et nous réussissons à échanger malgré la barrière de la langue : un instant mémorable ! 

Cette nuit-là, je passe en Macédoine du Nord à 22h30 et la fatigue commence à se faire sentir. Trouver un endroit approprié pour se reposer est compliqué surtout sur une montée à flanc de montagne. Un bout de chemin en cul-de-sac qui ressemble à une décharge, mais avec suffisamment d’espace propre, sera mon choix pour ce soir. Un peu stressé à cause des aboiements de chiens à proximité, je réussi finalement à dormir pendant 3 heures sans problème.

Etape 9 : arrivé en Grèce

Il est 3h29 et la journée commence avec une agréable route. Comme d’habitude, je m’arrête pour prendre un petit-déjeuner dans une station ouverte 24h/24. Je ne suis visiblement pas le premier à discuter avec le caissier. Un petit col m’attend ensuite pour me réveiller et retourner en Albanie où je pédale le long du lac d’Ohrid pendant 30 km. L’ambiance balnéaire me pousse à faire une pause en terrasse pour prendre un café.

Mon déjeuner se déroule dans une ville assez grande, Korçë, où même à vélo la circulation est chaotique. De vastes vallées où les herbes sont brûlées par le soleil m’occupent tout l’après-midi, la chaleur est intense et les routes sont en mauvaises état. Plus je me rapproche de la frontière, plus les routes deviennent impraticables avec de nombreuses portions non bitumées. Pour ne rien faciliter, je fais une erreur en ratant un carrefour et en tentant un raccourci à pied, ce qui se révèle être une mauvaise décision. Progresser devient vraiment difficile puisque je ne peux pas profiter des descentes. Ce n’est qu’une fois à la frontière avec la Grèce que je trouve une descente en bon état, mais là encore, une mauvaise surprise m’attend à la sortie d’une courbe avec 400 mètres de route totalement décaissé sur 15 cm de profondeur. Freinage d’urgence obligatoire !

À 18h30, je suis ravi de franchir la dernière frontière de mon périple. En plus, c’est la fin de la journée où je me sens généralement mieux, ce qui me motive à nouveau après cet après-midi difficile. Moins bien, je vis mon premier face-à-face avec un chien depuis le début de la course. Il a surgi de côté alors que je roulais à environ 35/40 km/h, ce qui m’a fait dresser les poils des jambes et m’a donné un regain d’énergie semblable à un booster ! Mon objectif est d’atteindre Ioánnina pour manger et me reposer un peu avant de trouver un bel endroit pour passer une bonne nuit. Je veux être en forme pour le Parcours 4 du lendemain qui s’annonce difficile. Je m’en sors plutôt bien en trouvant un excellent emplacement vers 23h. Il n’y a ni chiens, ni bruit, ni froid, je suis à l’abri et au pied d’une montée. Je me programme 4 heures de sommeil, ce qui s’avère être ma meilleure nuit dehors depuis le début du périple et cela tombe à point nommé !

Etape finale : dernière ligne droite 

À 4h49, je me lance dans une montée de 700 mètres de dénivelé aux mille lacets. Puis une rampe de 4 km à 10% est le prix à payer pour rejoindre le Parcours 4 en début de matinée. Je trouve de l’eau en chemin, de la nourriture et un café, ce qui me prépare pour la grande étape de la journée : 20 km de chemin pour atteindre un col à 1500 mètres. Par chance, je me sens en forme au bon moment, ce qui facilite le passage. Seuls les 400 derniers mètres de dénivelé nécessitent de marcher, soit environ une heure. Vient ensuite une longue descente éprouvante pour les bras et les mains, même pour quelqu’un d’habitué au VTT !

La journée continue sur une route assez « sauvage » jusqu’au fond de la vallée où je ressens un grand soulagement après 4 heures d’efforts assez intenses. L’après-midi est souvent difficile pour moi, mais cette fois-ci le profil de la route est plus clément, le paysage est agréable, et la circulation est légère. Je roule donc bien jusqu’au CP4 aux Météores. Après une pause pour déguster une énième glace, je décide de maintenir ma route plutôt que de suivre la tendance de nombreux concurrents qui font demi-tour pour un profil plus plat. Les 10 km de gravier au début de ma trace sont plutôt roulants. Des routes tranquilles font ensuite leur apparition, ce qui n’était pas garanti pour un bord de mer.

La nuit tombe et je remarque une lueur rouge au loin. En progressant, je réalise que c’est un incendie et que je vais pile dans sa direction. Arrivé aux pieds à Paraskevi, je constate que cela ne semble pas inquiéter les habitants et les touristes. Je m’arrête donc pour un repas vers 22h00 et repart pour rouler toute la nuit. Je me sens bien et je me rapproche de la fin de mon périple. Avec « seulement » 300 km restants je décide de basculer en mode courtes pauses. Mais la nuit comporte plusieurs montées dont un tronçon hors route et un col de plus de 1000 mètres, ce qui la rend difficile. La descente de ce col est rendue complexe par la fatigue, mais la route est large et en bon état, ce qui me permet de gérer d’éventuelles erreurs.

J’arrive à Kateríni à 4h00 du matin où je trouve de la nourriture facilement, y compris un café. Ensuite, je me lance dans 130 km de terrain plat et vallonné pour rejoindre le parcours final, mais la circulation devient de plus en plus dense. Le jour se lève, créant une humidité insupportable due à la chaleur associée aux rivières proches de la mer. La traversée du fleuve Vardar est dangereuse car le seul passage est une autoroute à quatre voies. Après deux kilomètres d’efforts intenses, je parviens malgré tout à le traverser rapidement et sans encombre. En revanche, mes jambes commencent à refuser l’effort après plus de 24 heures sans pause. Je décide alors de faire une pause de 30 minutes avec une petite sieste pour récupérer.

Je réalise que mon état est surtout mental et je me lance dans une bataille cerveau contre muscles jusqu’à la fin. J’entame le parcours final de 140 km à 15h, en sachant déjà que je ne profiterai pas des bons moments que procure une arrivée en soirée quand il y a un peu plus de monde pour vous accueillir qu’en pleine nuit. Ajouté à ça, le soleil qui tape sur le casque me donne mal à la tête. Les 20 premiers kilomètres sont particulièrement pénibles sur un chemin à travers une forêt dense et sans vue. Les passages sablonneux,  la température qui atteint 40°C et les descentes difficiles rendent ces premiers kilomètres absolument épuisants.

Par la suite, je trouve de la nourriture et des glaces dans chaque village traversé (ce qui me permet de tenir le coup). A ce stade il reste 90 kilomètres avec plus de 1500 mètres de dénivelé positif. Ma lucidité commence à me faire défaut, je percute maladroitement un nid-de-poule qui crève directement mon pneu. Les montées se succèdent sans fin, le sable refait son apparition et des chiens agressifs entre en scène. Je suis tellement épuisé que je les ignore complètement. Plongé dans un état à mi-chemin entre le rêve et la réalité, je laisse mon esprit divaguer en imaginant des histoires sur le bord de la route. Je m’arrête brièvement puis réalise que je suis seul avant de repartir dans la bonne direction, c’est l’essentiel !

Je me secoue et il semble qu’une nouvelle vague d’énergie est là pour les 30 derniers kilomètres. Il reste encore une montée pour atteindre Thessalonique, mais elle ne me pose aucun problème, tout comme les côtes qui suivent. À 2h00 du matin, je termine la TCR en roue libre au bord de la mer, ma première (très) longue course !

Mon arrivée est sobre, avec seulement deux concurrents qui ont récemment franchi la ligne d’arrivée en plus de David de l’organisation. Ma plus grande et agréable surprise survient lorsque mon frère m’appelle à cette heure ! Rien qu’à ma voix, il comprend que je suis au bout de mes forces. Je réalise à peine l’ampleur de ce que je viens d’accomplir en « 11d 4h 15m ».

Après course :

Je me dirige immédiatement vers un hôtel, malgré l’heure. D’ailleurs, je serai réveillé par un coup de téléphone de la réception à 13h… Heureusement, ils se montrent compréhensifs et ne me facturent pas une nuit supplémentaire, car j’aurais dû quitter la chambre à 11h !

Je profite des quelques jours de vacances à Thessalonique  avant d’entamer le retour qui prendra deux jours. J’évite l’avion donc la solution c’est : bus, ferry et train !

Merci pour vos messages, avant, pendant et après ! A tous : amis de loin, de prêt, de la communauté des ultras, des membres du Fastclub Café, des collègues du travail et de la famille !

Personnellement ça a été une belle aventure. Moi qui aime la montagne je n’ai pas de regret. Entre les routes interdites, la position des CP et le soin apporté pour éviter les gros axes le parcours a été plaisant. Sinon contrairement à ce qu’on pourrait penser ce n’ai pas la course où j’ai fini dans le pire état. Totalement débutant dans une course de plus de 10 jours mon expérience dans les plus courtes (5.5jour max)  m’a amené à être vigilant sur ma gestion. Peut-être trop avec 30% du temps à l’arrêt ? Je ne pense pas. Car dans les faits et après 3 mois je ne me pose toujours pas la question d’où j’aurai pu faire mieux pour gagner quoi…. L’essentiel était le plaisir et la découverte et ça le restera !

Weekend des Bidons d’Or 2023

Bonjour à tous,

Cette année on remet ça ! Le grand weekend des bidons d’or sera comme l’été « Chaud »

Les 2 et 3 Décembre.

Après cet interlude artistique, nous pouvons vous présenter le programme du Weekend. Pour les déplacements, il s’agit d’en parler sur le groupe WhatsApp pour minimiser les frais pour tout le monde. Cette année, nous passerons le weekend en Provence, dans le Magasin Supervelo de Yann qui nous assurera un service digne d’un Hôtel 5 étoiles.

Pour les logements, nous avons pas mal de possibilité, n’hésitez pas à nous envoyer des messages ou les noter vos questions en commentaire. (Rémi Pantani pourra s’occuper d’une partie de vous)

Samedi 2 Décembre

Rendez-vous 9h chez Supervelo (adresse ici) et au programme se sera dégustation de café, chocolatine et pain au chocolat puis une belle sortie sur route en espérant que la météo soit avec nous. Vous aurez le choix de deux parcours, un long d’environ 130 km et un plus court d’environ 80 km, les deux bien sûr partageant le maximum de route, l’arrivée est à confirmer, mais se fera sur le Vélodrome de Cavaillon. L’idée est de profiter, s’arrêter, boire des cafés, rigoler et avant tout passer un bon moment.

Retour dans l’après-midi, douche, cabine infrarouge et gouté au shop.

Samedi soir : La cérémonie

Pour cette cérémonie, nous serons dans l’espace “conférence” du magasin avec la venue d’un traiteur pour partager et festoyer tous ensemble, nous vous présenterons la nouvelle gamme 2024 ainsi que ‘Le projet”. On reviendra également sur les performances 2023 avec la traditionnelle remise des Bidons D’Or (sponsorisé par Supervelo) Quelques intervenants viendront compléter la soirée.

Pour ce repas, nous vous demandons votre inscription ainsi qu’une participation à hauteur de 15 euros. (via le lien un peu plus bas)

Dimanche 3 décembre

Pour ce dimanche après un réveil difficile, nous vous proposons premièrement du bon café avec des croissants ce coup-ci. Ensuite, départ pour de la rigolade, soit du bon gravel rigolo, soit de la route gentille.

Le but est d’être prêt à rentrer chez vous en milieu d’après midi.

Pour les vélos : On vous conseille de prendre votre vélo de gravel avec deux paires de roue ou pneu. La sortie route ne sera pas rapide donc inutile de prendre les vélos aero ! (enfin si vous avez la place, vous avez le droit) Pour ceux qui veulent essayer des vélos, Yann pourra vous en trouver, à voir avec lui en avance.

*ce weekend est réservé aux membres du club, nous pouvons étudier toute demande hors club en message.

Les évènements et course 2024

Bonjour à tous,

Sur cette page nous allons regrouper à la fois nos évènements Fastclub, les évènements ou nous sommes partenaires et les évènements ou vous allez. Le but est que chacun puisse se retrouver ! Fastclub GANG.

Fastclub :

  • 2 et 3 Décembre Soirée des bidons d’or chez SUPERVELO : inscription ici
  • Weekend BARDEMARS (2 jours de Gravel dans les deserts de Bardenas ) : inscription
  • The Traka : Weekend de course à Gérone
  • Training camp Gérone ? Majorque ?
  • Sprint night
  • Afterwork

Partenariat course :

  • Désertus Bikus 2024
  • Bikingman

Les courses des copains :

Le Bikingman Alpes Maritimes 555 de Max

Juillet 2023, Bikingman Vercors, Axel me glisse cette petite phrase : « Tu devrais venir au Bikingman Alpes Maritimes, c’est exceptionnel » (foutaise, il le dit à tout le monde, tout le temps et pour toutes les épreuves). Je viens de finir ce BM second, un peu frustré d’être sur la deuxième marche du podium (car je n’étais pas dans ma meilleure forme), j’ai déjà envie d’une revanche et cette petite phrase clichée me tourne dans la tête…

Je rentre au bureau GCN après la course et là : Surprise! Mes nouveaux vélos de gravel sont arrivés. Un beau Colnago G3-X et un beau Canyon Grilz (les avantages de travailler chez GCN !), les deux vélos sont vraiment pas mal avec quelques différences qui ne les classent pas exactement dans la même catégorie. Pour faire simple rien que par sa géométrie le Colnago est plus “race” et le Canyon est plus “engagé”. 

Des vélos tout neufs et cette petite phrase qui me tourne dans la tête… Il ne m’aura pas fallu plus de deux semaines pour m’inscrire au Bikingman Alpes Maritimes prévu le 16 septembre. Le gros avantage de ces 555 Bikingman est que question logistique c’est seulement un ou deux jours de congés à prendre, l’épreuve commence le Vendredi à 12h et il faut la finir avant le dimanche soir, donc en se dépêchant un peu on est au boulot le lundi matin. 

À partir de cette inscription il m’a fallu choisir mon vélo, après des premiers tests et avec la physionomie de la course 20% Gravel et 80 % route, 500 km et 12 000D+. J’ai choisi de partir avec le plus routard des deux, le Colnago G3-X. Par contre, la monte d’origine n’était pas vraiment adaptée pour tenter de gagner la course, mon but est de mettre absolument toutes les chances de mon côté pour être le plus performant possible. 

Passage à l’atelier du Colnago pour une cure d’amaigrissement et adaptation au dénivelé : 

  • Nouvelle paire de roue DT swiss GR1400
  • Dérailleur Sram XX1 Mtb 
  • Cassette Sram 10-50
  • Pédalier Sram Force carbone 
  • Plateau Ovale Absolut black 42
  • Potence Zipp 90mm
  • Guidon 3T Aeronova carbone
  • Paire de pneu Hutchinson Touareg 700×40
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 2975c40c-8d31-43ac-ad01-a6fa00012415-edited.jpg.

Pour faire simple sur mes choix, le profil de la course est : montée en gravel raide et descente longue sur route. J’ai essayé en entraînement de rouler avec une fourche suspendue mais finalement j’ai privilégié le poids, 8,5 kg au total. Coté transmission, le 10-42 était trop juste sur le Vercors, la transmission vtt avec le 50 est vraiment confortable pour les montées raides en gravel. Le cintre 3T carbone ne me lâche pas depuis 3 ans, j’apprécie son confort (souplesse) et sa prise en main. Côté plateau, l’Ovale correspond totalement à mon pédalage et à la coupe du monde de rugby ! 

LA COURSE 

Après un mois d’Août assez calme question vélo avec une belle récup après le Vercors et deux trois 200 km je suis prêt pour la course. 

L’objectif est clair pour cette course, partir concentré et faire une course sans faille pour gérer mon effort et tenter de la remporter en appliquant toute mon expérience. 

Nous voici à Valberg avec mon chauffeur : Rémi Pantani (mon père) et de faire Bayonne-Valberg c’est déjà un Ultra mais dans un beau camion c’est quand même confortable ! 

La veille du départ la traditionnelle Pasta party, un moment vraiment sympa d’avant course ou les expériences s’échangent, à ma table, Félippé le Portugais, Fred que j’ai croisé au Tour de France et Andréa dont j’ai entendu parlé qui a seulement 18 ans, on se régale et et on parle surtout de sacoches ! 

SAMEDI MATIN

C’est parti pour la course ! Check’in vélo, TOTOBENE vélo complet sans eau 11kg. Briefing : Question d’Axel, qui veut gagner la course ? Je suis le seul à lever la main (comme si j’étais le seul à vouloir gagner…)  Petit stress avant le départ j’ai pas ma carte à faire tamponner (rien de dingue mais un petit grain de sable) 

LE DÉPART : 

Ligne de départ, je suis au cœur du peloton, de toute façon les 6 premiers km sont neutralisés et la course fait 500km…

KM 7 : Bizarrement je suis en tête, Sébastien Renaud dans la roue, je monte le col. Arrivée en haut du col Sebastien Pailly et Seb renaud me passent et globalement on est 5 ou 6 ensemble dans la descente. (Gravel)

La piste est roulante et dégagée, piste en pierre, je m’amuse pas mal, dérapage, petit saut, la course est encore longue. Première alerte cependant en passant un goulet de passage d’eau je tape très fort de l’arrière (il me manque peut être un poil de pression) mais surtout je n’avais pas vu le piège. 500 mètres plus tard Lucas, un allemand s’arrête pour une crevaison. Je souris en le passant. 

Le Karma me rattrape, 500 mètres plus tard je reprends un trou et sent immédiatement le liquide préventif sur mes mollets. Je viens de couper mon pneu arrière sur une pierre saillante (première crevaison en Touareg, pas de chance le cailloux était plus fort)

Pas de problème pour la crevaison j’ai tout le matos, je sors les mèches et l’outil. Après deux mèches posées sur le dessus et une sur le flanc, impossible de remettre la bonne pression. Je remonte la roue et décide de rouler un peu avec mes 1,5 bars pour laisser le préventif sécher et colmater les petit trous restants… 

Bilan : Je dois m’arrêter encore une fois, j’abandonne ma réparation tubeless et mets une chambre à air (chambre à air ultralight) C’est bon ce coup ci je suis reparti, j’ai perdu environ 40 min dans la bataille. Je suis au km 25 aux environs de la trentième place. L’avantage est que j’ai vu passé à peu près tous les concurrents ! 

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Capture-decran-2023-10-05-a-23.58.58-1024x730.png.

En réfléchissant, j’ai peut être 40 min de retard mais si je finis à 40 min du premier à l’arrivée  cela signifie un podium, voici mon nouvel objectif. 

LA REMONTADA 

Je repars très très loin de la tête comme vous pouvez le voir sur cette image… Mais la pression est partie ! (enfin celle pour gagner la course, celle du pneu est bonne)

Descente, montée, je remonte ! J’en profite pour encourager les copains que je croise. Honnêtement la différence de vitesse n’est pas extraordinaire, les écarts se creuseront plus tard avec la gestion des pauses. 

Donc je gère, remplis mes bidons aux bons moments, gère l’alimentation, la chaleur. Il fait très chaud et le parcours n’est pas reposant. 12 000 de dénivelé sur 500km c’est quand même agressif. Globalement les montées sont très raides, je suis plus qu’heureux d’avoir ma transmission de vtt. 

Autre problème, la météo est beaucoup plus chaude que prévu, je suis avec mon maillot manches longues gcn qui est beaucoup plus épais que mon ancien maillot. J’ai tendance à surchauffer mais c’est le jeux, cette nuit je serai plus à mon aise ! 

La nuit tombe, je suis toujours sur un rythme qui me convient, la fatigue n’est pas là, tout va bien. Je croise au bord de la route Andréa avec qui j’ai mangé la veille, mal de genoux il me dit qu’il veut abandonner, j’essaie de le convaincre mais impossible. Je repars et 3 km plus tard, je vois de la lumière, des vélos… Pizzeria avec Mathieu Kalia devant en train de manger tranquillement. J’en profite pour raconter des blagues, prendre un coca et une eau pétillante et repartir. 

La bosse d’après Mathieu avec le ventre plein me repasse, il a plus d’essence dans le moteur ! Il est a peu près 22h c’est maintenant que la course commence à être difficile. Mathieu s’arrête 30 km plus tard dans un resto, j’en profite pour le repasser sans m’arrêter. Nous sommes bientôt au checkpoint km 275. 

J’arrive environ en sixième position au cp, les copains sont en train de manger, je reste dans ma stratégie de peu d’arrêt, je prends 2 cafés, remplis les bidons et en 15 min je repars en deux ou troisième position. C’est vraiment pas mal, je suis très bien physiquement, c’est une belle course de mon côté. 

Je me lance fullspeed dans une longue portion gravel dans le lit du Var, il doit être 3 heures du matin, je sens mon pneu rebondir à l’arrière… Ma chambre à air a lâchée, à ce moment la je n’ai pas d’hésitation, démontage et remplacement de la chambre. C’est ma dernière après je n’ai plus d’option de secours. La matière ultralight de ses chambres n’accepte pas de rustine. (j’ai gagné de la place dans la sacoche grâce à leur faible taille, je risque de le payer) Pendant ce temps Vincent et Mathieu m’ont repassé. 

5 heures du matin je passe sur la promenade de Canne et vois quelques fêtards sortir de boite de nuit, c’est ça le plaisir de l’ultra distance ! Question course Sébastien est toujours loin devant et je suis revenu dans la roue de Vincent. 

Au petit matin je pousse pas mal pour creuser un écart sur Vincent mais rien à faire, il reste accroché et finit par me lâcher dans la matinée. On se croise dans un village au km 370 à vue d’oeil, il me paye un café et s’en va ! J’en profite pour manger, c’est ma dernière pause avant l’arrivée. 

Sur les derniers 100km, Axel l’organisateur au départ m’avait glissé une petite phrase dans l’oreille : Tu vas voir sur la dernière partie tu te sentiras chez toi dans le Pays Basque…. Sur le coup je n’avais pas compris pourquoi cette phrase, une fois dans des montées en béton rainuré à plus de 20% j’ai compris, j’en ai même montée une en poussant le vélo, impossible de faire mieux. 

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 20230915_03432_7008_x_4672-1-1024x683.jpg.

Je pousse, je pousse, je veux vraiment reprendre Vincent qui n’est que 10 km devant moi. KM 450 j’aperçois un cycliste dans un col magnifique, après une averse pas très froide mais très intense ! Le cycliste c’est Sébastien Renaud qui était en tête depuis le début, avec la pluie sa trace s’est désactivée du gps et il s’est trompé de route, avec un bon détour de 10 km je suis revenu à sa hauteur. 

Nous sommes donc 3 en moins de 10 km. Je donne toutes mes forces dans la bataille, il est temps d’aller chercher la victoire ! Le problème est que Vincent se dit sûrement pareil devant… À ce moment-là je prends les descentes aussi vite que je peux, il me faut tenter de reprendre du temps de partout. 

KM 480 je croise les copains de l’organisation, il pleut toujours légèrement, je demande où est ce satané Vincent, Serge me répond : à 10 minutes ! Je pousse, je pousse ! Il reste encore un col pour remonter sur Valberg. 

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est bmv23del00895-1-1024x684.jpg.

J’attaque le dernier col à fond, bon le compteur n’affiche que 10 km/h, ce n’est pas dingue. Je cherche Vincent dans les lacets mais je ne l’aperçois pas, je garde espoir et fonce. Je mange et bois même si je n’en ai pas l’envie, il me faut le maximum d’énergie pour appuyer ! Cela fait 27 heures que nous sommes parti quand même… 

3 km de la fin du col, je sens mon pneu arrière à nouveau rebondir, pas de chance mais je n’ai plus de quoi réparer. Je réfléchi à mes options, déjà je regonfle difficilement mais un peu avec ma pompe, j’arrive à remettre un peu de pression, si je n’arrive pas a reprendre Vincent autant que je garde cette deuxième place. Sébastien ne doit pas être très loin derrière. 

Je commence à penser que même si je ne peux plus rouler je pourrai rejoindre l’arrivée en courant, du coup je me pose la question si ca serait mieux en chaussette ou avec des chaussures carbone… 

Bref j’arrive à rouler encore, je passe devant un garage ouvert et j’aperçois un vélo dans le fond, hop là, je m’arrête et demande à l’habitant une pompe qu’il me passe immédiatement. J’arrive à remettre pas mal de pression, je repars ! 

L’arrivée est en vue ! Bon, mon pneu est quasiment à plat, je n’ai pas réussi à gagner mais j’arrive fièrement deuxième et complément mort. Finalement le podium se tient en 1 heure entre les trois premiers, ce qui est très peu ! (sachant que d’autres finiront le lendemain soir).

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est bmv23del01100-2-1024x684.jpg.

Le bilan : 

Je suis très satisfait de ma course ! Mon plan était d’utiliser toute mon expérience pour faire une course parfaite avec très peu de pause et un bon rythme et c’est exactement ce que j’ai réussi à faire. Malheureusement j’ai manqué de chance sur ma première crevaison ou j’ai vraiment coupé le pneu sur une pierre tranchante et ensuite j’ai fait l’erreur de prendre des chambres à air trop “racing” qui ont repercé et qui m’ont empêché d’avoir la possibilité de les réparer, j’aurai pu abandonner à cause de cela… 

Cette course poursuite de 480 km m’a excité et j’y ai pris beaucoup de plaisir ! 

Vivement la prochaine, ce sera le Maroc avec 1000 km avec un départ prévu le 30 Octobre !

L’activité sur Strava : https://www.strava.com/activities/9861826403

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 20230915_3367_6048_x_4024-2-1024x681.jpg.
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est bmv23del00946-1-1024x684.jpg.



Bikingman Vercors Gravel 500km de Max

Cette année je n’avais pas prévu de revenir au Bikingman Vercors, mon planning n’était pas fait pour et mon nouvel emploi rendait l’organisation difficile… (et aussi l’entraînement) 

Finalement, juste après le lancement du Tour de France je voyais mon planning s’éclaircir et en constatant ma forme du moment l’idée me trottait de plus en plus dans la tête. Les différentes courses un peu partout ont eu raison de moi. Je me suis inscrit ! Le fait que la course démarre un vendredi est également très très pratique pour moi (ça me permet d’être au boulot le lundi matin).

Niveau matériel j’étais rodé, en aillant fait la course l’année précédente, je savais exactement à quoi m’attendre (surtout au manque de terre dans le Vercors).

Voilà donc le set up que j’ai choisi pour cette nouvelle édition : 

  • Cadre Open Wi.De
  • Transmission sram force 11v / 42 ovale et 10-42 arrière (un peu juste l’an dernier mais globalement bon)
  • Roue Zipp 303 (solide, légère et fiable)
  • Nouveau pneus par rapport à l’an dernier car avec l’aide d’Hutchinson j’ai choisi les Touareg en 700/40, ils sont beaucoup plus solides, vraiment roulant et niveau grip c’est parfait en off-road. (L’an dernier j’ai failli abandonner la course sur crevaison)
  • Sacoche différente de l’an dernier, je pars cette année avec la nouvelle sacoche longue de Top tube de chez Missgrape. Je l’ai roulé sur d’autres courses et elle est parfaite. Pour le reste du matériel j’ai ma mini cluster à l’arrière ! (avec tout le nécessaire pour la course)

La grosse nouveauté pour moi a été l’ajout de la fourche suspendue ! 2 semaines exactement avant la course en discutant avec Yann de chez Supervelo il me propose d’essayer la fourche Rockshox Rudy en 40 mm de débattement. Ayant prévu une belle sortie au Pic du midi le weekend suivant, je décide de la tester. 

Le premier test fut plus que concluant car sans sentir de poids supplémentaire j’ai découvert une vitesse, un gripp et un confort en descente incroyable. Sans trop hésiter je confirme dans la foulé à Yann que je vais rouler au Vercors avec ! Je remercie au passage Jeremy de chez Sram pour le prêt et d’être venu au départ de la course. 

Le weekend de course

Nous y sommes, le weekend de course arrive, je suis prêt, le vélo aussi, la Golf Fastclub aussi. C’est parti pour le premier ultra du weekend : 8 heures d’autoroute (ça parait peu mais il faut être très vigilant avec la mécanique !) 

Arrivé sur Villard sans aucun problème, nous sommes la veille du départ, j’en profite pour partir tester le vélo après le trajet en voiture. Je monte directement en haut de la station de Villards de Lans pour redescendre par les pistes de VTT. 

C’est un très bon moyen pour vérifier que tout fonctionne sur le vélo et pour voir les limites de la fourche ! Bon sur ce test je m’aperçois que la purge que j’ai fait sur mon frein arrière ne tient pas vraiment (c’est un problème que j’ai depuis plusieurs mois, en fait cela vient d’une coupure sur l’extérieur de la durite au niveau de l’insertion dans le cadre qui a une petite fuite). Donc le frein arrière ne fonctionne pas au top mais ça ira pour la course, concernant le frein avant il fonctionne bien mais je le brûle un peu sur ce test sur la piste de vtt qui est quand même agressive en Gravel.

Le samedi soir c’est Pasta Party, une première sur le Bikingman et c’est très plaisant de pouvoir la veille du départ sans pression pouvoir rencontrer et échanger avec bon nombre de participants. C’est à ce moment-là qu’on entend les histoires et les raisons de chacun. C’est le moment pour tout le monde de douter de son matériel également mais aussi de pouvoir échanger des conseils. Souvent sur ce genre de course les différences entre les participants sont assez énormes. On ne part pas tous sur la même épreuve…

Vendredi matin

Nous y sommes, aujourd’hui c’est la compet ! 

  • Premièrement c’est le passage obligatoire pour le contrôle technique du vélo. Aucun problème ! Ça fait plaisir de voir tous les copains et copines et de profiter du moment pour boire un café tous ensemble. 
  • Le bilan de ce contrôle est que mon vélo n’est pas spécialement léger avec un poids de 11,7 kg sans l’eau. Mes sacoches sont quand même chargées car la pluie est possible durant la course. 
  • Je profite de cette matinée pour faire les photos officielles et même une interview avec Jeremy de chez Sram par rapport à la fourche. 
  • Briefing complet : Cette année pour la deuxième édition nous sommes une centaine, ça fait pas mal de concurrents. Axel le chef absolu montre sur le diapo le vainqueur de l’an dernier… C’est moi, les autres concurrents sont au courant. Je pars dans la position de l’homme à abattre ahaha. Peu importe, je suis en train de manger ma salade Sodebo Montmartre pour avoir des forces pendant la course. 

L’heure du départ approche : 

Ça y est, les bidons sont pleins, je suis maintenant en première ligne prêt au départ. Le speaker Phil en profite pour annoncer à la foule que c’est mon anniversaire. Je suis extrêmement motivé au départ (mais je ressens un petit peu de fatigue quand même…) 

Ma technique est claire, je fais exactement comme l’an dernier avec un départ à fond dès le premier col (2km après le départ) le but est clairement de taper un grand coup dès le début sur les copains et copines. 

J’accélère donc dès le début et vois Joachim dans ma roue, c’est à ce moment là de course le seul que j’ai pointé dans les cyclistes à surveiller. J’accélère donc un peu plus et le décroche. Sacré départ quand même, ahaha je sais qu’une fois le trou fait je pourrai récupérer un peu…

J’arrive en haut du premier col (3-ème temps sur le kom Strava) et je bascule sur la descente que je sais rapide et encore plus rapide car j’ai la fourche !! Je descends les yeux fermés en me mettant une belle chaleur sur un passage d’eau. Arrivé en bas, l’équipe de course m’encourage et me prend en photo et je continue. (Je me rappelle la tête étonné de Thierry ahah) C’est parti pour la route, j’enchaine sur un très gros rythme. Le fait de connaître le parcours est un sacré avantage ! 

Les km s’enchainent bien, RAS, je bois, je mange et je suis à fond, je trouve une fontaine pour remplir les bidons, facile à ce moment là. 

Au km 100 à peu près j’enchaine une descente compliquée dans les cailloux et ensuite dans des herbes hautes mais aucun problème je m’en rappelle de l’an dernier ! C’est là d’ailleurs où j’avais crevé… Je regarde la petite barrière devant laquelle j’avais réparé avec émotion ahah. 

Le problème ce coup ci… Je ne creuse pas l’écart. Je plafonne aux alentours des 10km d’avance sur les concurrents, pire, après le grand col qui se fini par un gravel (ou j’avais un italien qui me rattrape et après être resté quelques minutes dans ma roue me dépasse). Soit je suis pas vraiment en forme soit lui l’est vraiment ! C’est le moment de mon passage raide à pied comme l’an dernier et on commence la descente. Malheureusement pour lui il se trompe en navigation et va tout droit sur un croisement. J’en profite pour commencer la descente en tête. J’y vais encore une fois placards pour reprendre de l’avance et cela fonctionne ! 

J’arrive dans le petit village du bas et je m’arrête prendre à boire au même pub que l’an dernier. Arrêt rapide et je repars. 

Au village d’après je vois l’italien manger assis devant une boulangerie, devant moi, j’ai bruno qui m’a dépassé. Je suis donc en chasse. Je l’aperçois au début de la montée mais il creuse l’écart. La course va être longue mais la concurrence est bien là. 

Une cinquantaine de km plus tard, je rattrape Bruno dans une descente et le double. On arrive au km 180 et je sais qu’un petit café est planqué à l’entrée de Mallemort. Pas de chance ce soir, il est fermé. Heureusement que les fontaines fonctionnent cette année mais je prend un petit coup au moral (pas la déchéance non plus) car j’attendais vraiment ce petit café avant la nuit. 

J’arrive sur une magnifique crête ou j’ai eu le couché de soleil l’an dernier. Je suis clairement en avance car le soleil est loin de se coucher encore. Voilà une bonne nouvelle. 

Derrière, Bruno résiste et ne me laisse toujours pas beaucoup de repos. 

La nuit tombe, je commence à fatiguer et j’attend le CP1 à 250 km pour me ravitailler convenablement (j’ai une salade de pâte qui m’attend dans ma poche arrière de maillot). 

Le CP à la chapelle en Vercors est là. Les copains de l’organisation aussi, finalement ils me confirment que j’ai une heure d’avance sur l’an dernier, je suis quand même rincé, je prends une longue pause pour manger suffisamment pour enchaîner les 250 km restants. J’ai déjà fait 6000 de D+ et il en reste autant. 

Bruno arrive, on se charrie pas mal, c’est assez drôle, il mange un peu moins que moi et repart avant. Je repars en suivant (mais pas dans une forme étincelante non plus). J’enchaine les km et je sais que mon prochain ravitaillement sera à Gresse en Vercors une fois que je serai passé devant le mont Aiguille. Le jour se lève petit à petit et les différentes montées sont assez longues. Je bute dans un dernier mur avant le village et fait une sieste de 5 minutes. Impossible de rouler droit à ce moment-là… Il doit être 7h du matin. 

Je reprends la route et arrive à Gresse en Vercors ou j’avais repéré l’an dernier un café sympathique. La propriétaire et son mari me proposent un petit déjeuner complet avec des produits fait maison, du pain, de la confiture, de la brioche et même du café à volonté ! Il me reste 140 km à faire, c’est parfait. 

Je reprends la route et les chemins à la recherche de Bruno. On a toujours une dizaine de km d’écart et c’ est pour moi le moment de pousser pour faire ma remontada. Mes réservoirs sont pleins, ça devrait fonctionner. 

Je roule a ce moment comme un malade, je fais attention à l’eau et trouve régulièrement des fontaines pour remplir. Il n’y a pas moyen, je dois pouvoir le rattraper. 

KM 430 je passe à Villards de Lans avant d’attaquer la boucle finale. Toujours pas de Bruno à l’horizon alors que vraiment je pousse. Je résiste au maximum dans les montées et je descends à tombeau ouvert de partout. 

Connaissant bien la fin du parcours grâce à l’an dernier. Les chocs à répétition m’avaient vraiment usé, je compte sur l’usure de Bruno pour le rattraper. Je ne peux même pas regarder le live tracking tellement c’est intense. (Une intensité de 140km)

J’enchaine vraiment bien les km, les copains et copines m’encouragent par message, je suis concentré sur ma playlist ça avance très bien (la preuve est le nombre de PR et Top 10 sur Strava) 

Dans les descentes je sors même dans les fougères en essayant de passer le plus vite possible. Le vélo résiste d’une manière incroyable. Pas une crevaison, pas l’ombre d’un souci mécanique. J’ai pourtant une grande sensation de non respect du vélo. Le mot qui me vient à ce moment-là est : indécent. La fourche m’aide énormément, je n’ai même pas une ampoule sur les mains !! 

Jusqu’au dernier sentier je reste sous tension pour aperçevoir Bruno. Je fais même un petit passage à l’avant dans l’entrée d’un passage enduro mais rien de grave. 

Je suis à seulement quelques km de l’arrivée et les copains me disent qu’il est arrivé. J’arrive 25 minutes derrière Bruno mais en ayant gagné 2h sur mon temps de l’an dernier (j’avais eu une crevaison et une erreur de parcours) et surtout quasi 2 km/h de moyenne en plus ! 

L’arrivée est encore une fois très sympathique ! Tout le monde est là et m’applaudit, je suis très très heureux de cette course et je ne regrette rien ! J’ai poussé, poussé fort mais cela n’a pas suffit !! 

Finalement si je dois faire le bilan de ma course, j’ai fait 200 km en bonne forme, 160 km pas terrible et 140 over the limite complètement à fond ! L’effort m’a beaucoup plus, je pense que je suis arrivé un peu fatigué sur l’épreuve et non à 200% comme j’aurais dû. Le parcours était sans faille, l’organisation au top et le vélo a répondu de la meilleure des manières.

Sans parler de mon moteur principal : les encouragements de tous mes proches et le club d’imbéciles derrière moi !!!!! Sans vous je ne suis rien !

L’activité sur strava : https://www.strava.com/activities/9543527285/segments/3120368841673670076

Instagram Max : https://www.instagram.com/maxime_prieur_/

Prochaine course : Le bikingman Alpes Maritime ou il va falloir que j’arrive avec une forme exceptionnelle si je veux gagner. Place à la récup maintenant !!

Le record de Tourmalet en 24h

❗ Défi 24H Du Tourmalet ⚠️❗

Résultats : 8 Montées

Samedi 22 juillet 5H du matin départ de Luz Saint Sauveur pour réaliser ce défi que j’avais imaginé il y a quelque temps : voir combien de montée je peux effectuer en 24H.
Pas de réel objectif, car n’ayant trouvé personne qui ai déjà tenté cette folie , je n’ai aucune base de repère.
Je me lance à l’assaut de cette longue bosse 😅 ( pour rappel 19km à 7.5%) .

1ere Montée : 1h35

Rejoins dans les derniers km par @thomas_of_the_place. On profite du levé de soleil et d’une magnifique vue au-dessus d’une mer de nuage . On croise @tom_nieucel dans la descente, petit soucis de timing 🤣

2ème Montée : 1h41

Toujours en compagnie de @thomas_of_the_place qui est devenu un grimpeur colombien et rejoint à mi parcours par Olivier. Bonne allure et rigolade ! La voiture @fastclub_cafe Fait son apparition a 3km du sommet, on s’arrête même boire le café 🤣

3ème Montée : 1h35

Jumbo / UAE/ Sky c’est rien a côté du train des Bahegne !! Les frères @xavierbhg et Olivier m’ont emmené comme jamais !! Apparition de @toma_6v pour un petit bout de chemin .

4ème montée : 1h50

Toujours en compagnie de Olivier (il en fera 3 au final 💪💪) on échangera pas plus de 5 mots je crois 🤣🤣. C’est que ça commence à se compliquer cette histoire !!!

5éme Montée : 2h02

A partir de là, je rentre dans le dur 😅. @maxime_prieur_ qui est venu s’amuser au Pic du midi avec @georges_andre.camprubi me subira sur cette montée 😅 . Le mode survie va s’enclencher et les pauses vont se faire plus longue.

6éme Montée : 2h12

@larone7764 s’est joint à la rigolade et @maxime_prieur_ accompagnera sur la fin après son 2eme Pic du midi de la journée. 3 pauses dans la montée, ce fût la montée la plus compliquée 😅

7éme Montée: 1h56

Après plus d’une heure de pause et une pizza , les sensations sont bien meilleure. Je Prends même du plaisir , début de la nuit , j’apprécie vraiment le moment !

8éme Montée : 2h05

Ce sera la dernière , elle se passe également très bien mais je ne vais plus assez vite (et je commence à m’endormir en descente). Il est 3h45 quand je redescends.

Mon défi s’arrête donc à 8 montées et j’en suis très satisfait 😅 . C’était éprouvant mais le soutien de tout les copains présent et les nombreux messages d’encouragement m’ont permis d’arriver au bout de cette folie. Merci à tout le monde sincèrement.
C’est un effort vraiment particulier, je pensais pouvoir récupérer dans la descente et pouvoir enchaîner plus vite les montées. Mais à partir de la 4éme il me fallait une vraie pause entre chaque montée. Mentalement c’est très exigeant, car l’effort à fournir est vraiment très long et on peut vite se laisser submerger par la difficulté.

L’activitée sur Strava : https://www.strava.com/activities/9503289074


Maintenant faut que je réfléchisse à mon prochain défi ✌️

La Race Across France de Thomas 2500km !

C’est l’heure de faire le compte rendu de la Race Across France version 2500 kms.

Si vous voulez le compte rendu fait par un Delaplace de Dunkerque, le voici :
C’était pas mal du tout ! Pas facile tous les jours mais bien quand-même !

Si vous avez un peu plus le temps et si vous voulez avoir une version plus « méditerranéenne », le voici :

J-30

De ma plus grande épreuve de cyclisme ultra-distance : la Race Across France version 2500 kms. Mon maximum étant 1000 kms, autant dire que je pars vers l’inconnu complet ! Vais-je tenir la distance ? Vais-je avoir le mental ? le physique ?
Niveau préparation, c’est bien mais pas top. J’ai environ 4000 kms dans les jambes et une Race Across Paris 1000 kms derrière moi.


Après la Race Across Paris j’ai dû mettre un petit coup d’arrêt suite à une douleur au genou assez forte et persistante. Malgré les consultations et l’IRM… RIEN. Sur la dernière ligne droite j’ai donc enchaîné les cyclosportives (Bicikleta, Marion Clignet) et quelques sorties bien rythmées afin de reprendre un peu de puissance car les longues distances vous transforment en Micheline et vous éloigne du rythme TGV.

Race Across France, J-3

Je prends le train direction Dunkerque pour passer un peu de temps avec ma famille avant de rejoindre Le Touquet. Bon… La SNCF faudra qu’on parle. Vous êtes des gros mauvais avec ceux qui voyagent à vélo !
Dunkerque, ici Dunkerque ! Bienvenue dans le centre de l’univers !

J-2

Tranquilles avec mon père, mon frère et sa petite famille afin de faire le plein de bonnes ondes avant le jour J.

J-1

Arrivé au Touquet, retrait du dossard, check du vélo, dépôts des drops bag puis balade dans le centre-ville. C’est mignon mais incomparable avec Dunkerque.

Mon départ est à 17h21. Ce qui veut dire que l’attente va être longue. Pas tant que ça finalement, j’y retrouve Laurent, un copain du FastClub inscrit aussi sur l’épreuve mais aussi surtout tout le YouTube game de l’ultra. Mieux que Beauval !
17h06, je me présente sur la rampe de départ. 17h15, photo call. 17h20, Fergus, speaker de la course m’appelle. 17h21, c’est parti et je manque de me casser la figure dans la descente de la rampe. Ça commence bien.

La course se découpe en plusieurs points de passage. Le Touquet au km 0, Lille au km 230, Mulhouse au km 1000, Megève au km 1500, St Jean en Royans au km 2000, Guillaume km 2250 et enfin Mandelieu km 2500.

Départ :

La course est partie dans un train d’enfer. Comme j’ai eu la chance d’être né dans le coin, mon frère, ma belle-sœur, ma nièce et mon neveu sont venu me voir à deux endroits, le Cap Blanc nez et Bourbourg pour me soutenir. 

Passage à Cassel sur les lieux du championnat de France 2023 puis arrivé au CP1 de Lille au B-Twin Village.

230 kms

Pour un peu plus de 30km/h de moyenne.

Pause rapide pour remplir les bidons, objectifs Dourlers au km 300 pour faire un bisou à Mathis, le fils de mon pote qui a démarré sa chimiothérapie quelque jours avant le début de la course.

Je repars fort, le terrain plat du Nord m’est favorable. Mais moins les pavés… Au détour d’un virage rapide, je passe sur une portion pavée d’un kilomètre. Moi qui me posais la question de faire le Paris-Roubaix Challenge… en fait non. Au-delà du manque de me ramasser la figure dans l’entrée dans la zone à cause de l’humidité ambiante, j’ai l’impression que le vélo va casser à chaque instant. Aux abords de Le Quesnoy c’est Sabrina, une amie que je n’avais pas vu depuis au moins 10 ans que j’aperçois transperçant le brouillard. Elle est là, à 4h30 du matin pour me voir moins de 5 min.… dingue ! De quoi me redonner la force pour attendre la maison de Lionel et de puiser de la force auprès de Mathis ! Le parcours me faisait aussi passer pile devant la maison de mes ex-beaux-parents…. Selfie !!!! 

Je repars de Dourlers et quitte mon « Nord ». Objectif, aller dormir à Metz.
Je fonce comme un sanglier vers les Ardennes pour arriver dans la Meuse, autour de Verdun et de ces sites historiques de la première guerre mondiale. J’aime bien quand le parcours nous fait faire aussi du tourisme. Ça y est je suis enfin à Metz et rejoint mon hôtel que j’avais réservé 2h plus tôt.

650kms

Après 27h non-stop je me pose enfin pour manger et dormir.

Samedi matin, fidèle à moi-même je rate mon réveil. Il est 5h et je repars. Au moins ça fera des économies de batteries puisqu’il fait déjà jour. La trace jusque dans les Vosges me paraît interminable. Je me languis même des premières vraies bosses alors que je grimpe comme un fer à repasser asthmatique. Ça y est on attaque les Vosges, ascension du rocher de Dabo, puis je file comme un avion sans ailes vers le mont St Odile pour redescendre vers Munster. 

Il fait chaud, très chaud même.
C’est le moment de profiter des partages d’expériences des copains !


1/ Maxime Prieur tips : rouler en maillot d’été manche longue pour éviter les coups de soleil et se charger de crème solaire mais aussi pour se passer les bras sous l’eau fraiche, le maillot garde un bon moment la fraicheur et ça fait beaucoup de bien.


2/ Daniel (le président de mon club de cyclo de Saubens) tips : t’as chaud, tu vois une fontaine, plonges tes pieds dedans… effet fraicheur et sensation de repartir avec des nouveaux pieds garantis !

Ayant sous-estimé les Vosges comme beaucoup d’entre nous j’arrive à Munster vers 22h et il me reste encore le Petit Ballon, le Markstein et le Grand Ballon avant d’arriver au CP2. Je m’engage donc dans le Petit Ballon pour vivre un enfer.

Fatigue, pente raide, mauvais bitume et nuit tombante ont raison de moi. Par 2 fois je dois m’arrêter dans un virage pour m’allonger et dormir 30 minutes.
J’aurais pu partir pour plus longtemps la deuxième fois si un automobiliste ne s’était pas arrêté pensant que j’avais fait un malaise. Mais les belles étoiles sont de jolis moments visuels.

CP2

CCK, Ici CCK, le club de vélo de Kingersheim. Au-temps vous dire que c’est grand luxe ! Un box couvert pour le vélo, tout ce qu’il faut pour recharger les appareils, douches et cantines ! Les bénévoles du club sont aux petits soins et ça fait du bien.


Après une nouvelle sieste d’une heure je repars. Mon objectif est de rejoindre Pontarlier dans la soirée. 21h30 j’arrive à destination et me jette chez Mc Do. J’expérimente pour la première fois le drive à vélo… mais la manager m’autorise (moi et d’autres concurrents) à manger à l’intérieur.
La boite de nuggets, mes burgers avalés et moi repartons à la recherche d’un endroit où dormir. Ce sera cet abris bus en bois totalement couvert. Un vrai 4 étoiles. 

Après quelques heures de repos je repars pour en terminer avec le Jura et attaquer les Alpes. Il fait toujours aussi chaud et je suis obligé de m’arrêter régulièrement pour prendre à boire. J’ai la consommation d’une Ferrari en sortie de péage. Je m’approchais du col du Chat quand soudainement j’aperçois sur le bord du chemin et en plein jour le chevalier de la nuit, Richard Jeanjean ! Richard est un ami rencontré sur le BikingMan Corsica 2022 et membre du FastClub qui a gagné son surnom de NightKnight car il vélotaf de nuit toute l’année. C’est toujours agréable de croiser des copains même pour 5 minutes et même si je ne suis pas très loquace.


Le col du Chat passé on peut s’engouffrer pour de vrai dans,

Les massifs alpins

Je retrouve Jacques, un concurrent avec qui j’avais déjà partagé un bout de route du côté des Vosges. Jacques est le cycliste sans défaut, il est à l’aise sur tous les terrains avec un mental d’acier. Nous roulons ensemble jusqu’à Faverges et nous arrêtons aux alentours des 23h place de l’hôtel de ville sur un banc pour dormir. 


4h du matin, une grosse journée m’attend en plus des cols « inconnus » il va falloir passer le Grand Bornand, la Colombière, Megève, les Saisies, la Madeleine et le Chaussy avant une pause bien méritée à St-Jean-de-Maurienne. J’avais prévu de me reposer dans un abribus à St Jean de Maurienne mais c’était sans compter sur Christophe, une autre belle rencontre de cette RAF avec qui nous avons partagé un bout de nuit chez l’habitant. Christophe fait partie de la race des aventuriers philosophes, toujours le bon mot et toujours aller de l’avant. 

1700 kms

Je suis au matin du 28 juin, gravi 25000 m de dénivelé positif en un peu plus de 5 jours et il me reste 800 kms et 15000 m de dénivelé positif à parcourir. Christophe et moi nous séparons dans l’ascension du col Mollard. Petite descente rapide et me voilà dans la Croix de Fer. Le paysage est splendide. Depuis quelques jours je commence à me prendre pour un grimpeur. Je suis à l’aise, je monte avec un bon rythme à se demander si un 8% alpestre ne sera pas plus facile qu’un 8% pyrénéen ! La descente de la Croix de Fer est juste magnifique avec la vue sur le lac de Grand Maison.


Mais pas le temps de trainer, ce soir j’ai rendez-vous avec un lit de camp au CP3 de St-Jean-de-Royans. Le passage dans le Vercors est splendide, leurs automobilistes le sont moins. L’ascension vers Lans-en-Vercors n’est pas le plus paisible, une vraie autoroute mais ensuite jusque St-jean-en-Royans… c’est cadeau…j’en prends plein les yeux. Juste ce qu’il faut pour se remettre en tête qu’en plus d’une course, c’est aussi un aventure et l’opportunité de traverser le plus beau pays du monde. Arrivé au CP3 je prends le temps de prendre une douche, de manger et de dormir au chaud sur un lit de camp. Je vais devoir attaquer les 500 derniers kilomètres avec une météo qui s’annonce compliquée. 

Il me reste 570 kms et 11000 m de dénivelé à couvrir.

5 heures du matin, je repars avec pour objectif finir. Mais c’était sans compter la course contre l’orage. À l’abord de Gap et en direction de Barcelonnette, je me retrouve encerclé par les orages. Ça claque dans tous les sens mais il ne pleut pas donc j’avance jusqu’au moment où la pluie puis la grêle s’abattent sur mon dos. J’arrive à me réfugier dans un abris-bus où se trouve déjà Remi, un autre concurrent de la course. On attend sagement, mettons les tenues de pluie et recevons un SMS de l’organisation .

Course neutralisé jusque demain 7h

Nous sommes à 5 kms du village de Lauzet-Ubaye, mon épouse nous à trouver une chambre d’hôtel donc GO !!! Arrivé sur place nous nous retrouvons dans un hôtel-restaurant qui est dans son jus depuis les années 80 mais c’est propre.

Nous sommes rejoints par 3 autres concurrents que j’ai régulièrement croisé depuis le départ et nous décidons de passer la soirée ensemble. 1 bière, 2 bières… resto, je suis refait. La météo du lendemain ne s’annonce pas encore bonne, nous décidons donc de repartir ensemble à 7h de passer ensemble le col de la Cayolle et de descendre ensemble jusqu’au CP4 de Guillaume histoire de veiller les uns sur les autres. Ascensions de La Cayolle sous la pluie et descentes sous la pluie… je suis frigorifiée.

Au détour d’un village je m’arrête dans une boulangerie prendre à manger et boire un café. La boulangère ayant pitié de moi m’a fait m’assoir dans l’arrière-boutique à côté de son four à pain pour me sécher et surtout me réchauffer !


J’arrive au CP4 de Guillaumes où m’attends… Guillaume !!! Mon pote de Marseille a fait 3h30 de route pour venir voir une loque frigorifiée sous une couverture de survie et qui aligne à peine 2 mots en train de boire sa soupe et son coca ! Un beau tableau mais c’était cool de l’avoir près de moi !

Il me reste 300 kms

On est vendredi, il est 13h, j’ai mon bus de retour pour Toulouse le lendemain à 10h. J’attaque le sprint final, je dois finir aujourd’hui… cette nuit.
La sortie de Guillaumes est très jolie, on passe dans des espèces de gorges et traversons des tunnels creusés à même la roche pour arriver à Entrevaux. Virage à droite et on attaque le col de Félines, le premier kilomètre est costaud mais ça passe. On redescend et on enchaine… Sur le BikingMan Euskadi, son petit était Bagargui. Sur la RAF il s’appelle col du Buis. Mais quelle saloperie celui-là !!! 4 kms avec des passages à plus de 17%, après 2300 kms…

Une fois passée cette purge, je pars direction les gorges du Verdon. Nouvelle claque visuelle mais j’y laisse une partie de mon moral. Physiquement ça tient, je rattrape même beaucoup de concurrents engagés sur les 1000 kms. 

Et quand ça ne va pas, je sors l’arme magique ! Mon téléphone et appelle ceux qui je suis sûr auront les mots. Ils et elles se reconnaitront.

21h

Il est temps de manger. Je m’arrête dans le village de Tourtour. Petit village provençal avec place central rempli de restaurants et d’un groupe jouant de la musique. Un gout de vacances. Pause terrasse avec un croque qui m’a fait un bien fou. Même si à partir d’ici il y a plus de dénivelé négatif que positif, il me reste encore 115 kms et 2500m de dénivelé positif. Je passe en mode autiste, je pose le cerveau, mets de la bonne grosse techno qui date du début de ce siècle dans les oreilles, ta gueule et pédale !

Ça monte, ça descend, ça monte, ça descend c’est non-stop, je rattrape encore des concurrents sur leur vélo ou sur le bas-côté en train de dormir. Je vois sur mon compteur les kilomètres restant diminuer de plus en plus. 70kms, 50kms, 30kms, 15kms. A ce moment je me dis que Mandelieu est à portée de mains et que ça va être l’heure de profiter et de se faire une première rétrospective. Pas du tout : à 5kms tu es encore dans un col et tu enchaines sur une descente très raide qui t’emmène directement sur la ligne d’arrivée.

Samedi 1er juillet

Il est 3h30 du matin et j’ai terminé la Race Across France 2500kms.

Quand j’avais terminé le BikingMan Euskadi il y a 2 ans déjà, c’était pour moi un accomplissement et je ne savais pas encore que l’Ultracyclisme allait devenir une partie intégrante de mon équilibre de vie. Je vais donc juste compléter la conclusion de mon récit du BikigMan Euskadi :

Voilà, c’était le récit d’un gars qui, il y a 4 ans, faisait 120kgs et était perdu.
Voilà, c’était le récit d’un gars qui, il y a 3 ans, grimpait le premier col de sa vie à vélo.
Voilà, c’était le récit d’un gars qui, il y a 2 ans, étais devenu un BikingMan.
Voilà, c’était le récit d’un gars qui, il y a quelques semaines, bouclait la RAF 2500 kms
Voilà, c’était le récit d’un gars qui sait que maintenant tout est possible et qui rêve de challenges encore plus grand !

Merci, à mon épouse qui m’accompagne et me soutient car mes sacrifices sont aussi les siens. A Antoine mon fils qui j’espère sera fier de son papa.
Merci à Marie, ma nièce qui est venu à la maison pour aider Cléanthy et passer du temps avec son p’tit cousin. A ma famille, mes amis, tout ceux qui m’ont accompagné et soutenu. Les copains du club de Saubens SC31 et bien sûr cette bande de débiles du FastClub. 

A bientôt pour le prochain challenge ! 

Balade dans les Asturies de Fujiman

Clément notre stagiaire aussi appelé Fujiman en cyclotourisme est partie découvrir le nord de l’Espagne en vélo, voici son bilan.

Le Vélo Plaisir : En route pour les Asturies et Picos de Europa

Août 2016 , lors de la Vuelta , je suis subjugué par une étape qui se déroule dans les Asturies , se terminant par la montée au Lacs de Covadonga. Un jour j’irai voir ce paysage de mes propre yeux !!

Ironie du sort , je n’étais encore à ce moment là jamais monté sur un vélo de route (Début en Février 2017) .

C’est donc parti pour 5 jours de balade ! Départ de la gare de San Sebastien direction Burgos en Castilla y Léon ( Train MD : Media Distancia qui permet de voyager avec le vélo non démonté).

Jour 1 : Burgos / Cervera de Pisuerga 127km 1550D+

Arrivé a 14h45 de Burgos , je n’avais pas beaucoup de temps pour faire une grosse journée Vélo. Il était donc question de se rapprocher au maximum de Picos de Europa . Actuellement en Castilla y léon à 900m d’altitude. Je m’attendais à un trajet monotone , mais j’ai été agréablement surpris. De belle routes sans trafic , des montées courtes (environ 3km) qui casse l’ennuie des lignes droites . Je passe franchement un bon moment ! Malheureusement les 30 derniers km se font sous une belle pluie ! J’arrive à l’hôtel à 20h et je sais que les affaires auront du mal à sécher pour le lendemain.

Jour 2 : Cervera de Pisuerga / Covadonga 210km 3200 D+

La journée s’annonce longue donc je pars tôt (7h) . Pas de petit déjeuné ( j’ai pas trouvé de bar ouvert avant 8h30 durant le séjour) , heureusement que le SIS BETA FUEL (energy Drink) est un produit miracle ! Début de journée paisible , les km avancent bien et me voilà au pied de la 1ere grosse difficultés de la journée : Puerto de San Glorio 27km à 5% depuis Potes . Une montée sans grande difficulté, assez régulière , juste longue !!! Mais l’apparition de la pluie à 5km du sommet a totalement changé la tournure de la sortie. Je me retrouve à 1600m d’altitude 7degrés et complètement trempé.. Cela va durer pendant 3h ( sans descendre à moins de 1200 d’altitude).

Du coup changement de programme , je décide d’enlever une partie de montagne qui aurait annoncé le début de Picos de Europa , par un détour par le Village de Riano ou je pourrais m’y ravitailler et me réchauffer un peu . Choix payant , le village est incroyable au milieu d’un barrage assez fou. C’est magnifique !!! J’y reste 1h manger et attendre que la pluie cesse et me voilà reparti sur les contre fort de Picos de Europa. Début du spectacle visuel avec cette immensité rocheuse qui m’entoure. C’est plutôt irréel,une longue descente d’une trentaine de km sur une route déserte de voiture et entouré de cette masse rocheuse calcaire m’amène jusqu’à Cangas de onis.

L’objectif du séjour s’annonce , la montée au lacs de Covadonga 15km à 7,5% 

la circulation y est réglementée , seul des bus ou voitures spéciales peuvent monter , cela rend l’ascension calme ! Il y a vraiment des passages très dur quasi 4km à 10%. J’ai 190km dans les pattes et je lutte clairement ! Il suffit juste de lever la tête et on oublie la difficulté , des animaux en estives , des collines verdoyantes et les sommets montagneux vertigineux. L’arrivée sur le Lac Enol est à couper le souffle . 7 ans que j’avais cette montée en mémoire. En général on est toujours un peu déçu par la réalité mais là au contraire c’est un de mes plus beau souvenir de vélo !!

Je descends prudemment car une légère pluie s’est de nouveau invitée. Passage par la spectaculaire Basilique de Covadonga et fin de la journée à l’hôtel en contre bas . Mémorable .

Jour 3 : Covadonga / Arija 190km 3640D+

Le soleil est de retour !! Départ 8h direction la partie Nord de Picos de Europa. Succession de montée courte et agréable sur des routes toujours aussi paisible.

Passage par des Gorges magnifiques qui donne toute la signification au vélo plaisir !! dans ces conditions les km défilent vraiment tout seul. Coll  Ortiguero /Hoz / Ozalba  s’enfilent comme des perles ! Je quitte les Asturies ( avec des souvenirs pour longtemps) et je traverse le parque Natural Saja-Basaya par le col de Palombera pour revenir en Castilla y Leon . 17Km à 5% .

Décors totalement différent , forêt et sous bois. Montée très régulière donc sans difficulté. Les 4 derniers km sont spectaculaire , vue à découvert sur 360 degrés , animaux omniprésent c’est top !! Je fais la course avec un espagnol qui doit encore être dégoûter de s’être fait déposer par un mec avec des sacoches !! Descente sur la ville de Reinosa rapide , puis direction l’Embalse de Ebro et le gîte de Rosa pour une nuit de repos bien mérite ( et une lessive en prime). 

Jour 4 : Arija/Durango 164km 1870D+

Premiére partie du retour au bercail ! Toujours le soleil malgré 1h dans le brouillard au départ , de la belle route ultra roulante. Un peu plus monotone mais c’est pas déplaisant , je peux mettre un peu de rythme et rouler plus vite que les derniers jours ( je terminerai a 27km de moyenne). Je traverse quelques villages assez sympathique et je rentre au pays basque par le Col de Pena Angulo , magnifique descente avec un très beau panorama. Je reconnais la typicité des paysages du pays basque et ce vert unique ! C’est également le début des cadeaux locaux , les fameux pétards à 20 % sur des routes sans rendements , ça m’avait presque manqué !! peu de pause sur cette journée j’arrive en début d’après midi à Durango ou j’y passerais la nuit . Ville très sympa .

Jour 5 : Durango/ Capbreton 177km 2700D+

Fin de la Balade , et journée sans intérêts haha !! Je m’étais préparé à un itinéraire pas très fun et j’ai pas été déçu … Le retour des belles nationales Espagnole et à défaut de la piste cyclable de bord d’autoroute, beaucoup de centre ville à traverser … Au bout de 3H j’avais tout juste 50km… très/trop long !! je me dis même que je vais prendre le train à Hendaye pour rentrer. 2 cols sympa rends la sortie plus agréable et je me rajoute même le Jaizkibel histoire de profiter un peu . Arrivé à hendaye j’hésite (il y a un train dans les 15 min) mais je décide quand même de terminer à vélo. Trop de voitures , anglet/Bayonne à 17h un calvaire. Bref une journée qui restera pas dans ma mémoire.

BILAN :

5 jours

900 km

13 000 D+

détail étape par étape sur mon Strava :

https://www.strava.com/athletes/20279273

Budget : hôtel 50e en moyenne (chambre pour 2 , donc si vous partez à 2 c’est ultra rentable) , 30/40 euros de nourriture/ jours . Donc entre 250 et 350 euros pour 5 jours pour une version très confort .

Vraiment du vélo plaisir , je décidais en milieu d’après midi du point de chute de la journée en fonction de la forme du moment. Ca permet vraiment de profiter de chaque instants au mieux,

L’Espagne est vraiment un terrain de jeu incroyable. Tout d’abord par la multitude de paysages offert , du respect des automobilistes envers les vélos et d’autre part par la douceur de vivre locale.

Je commence à connaître pas mal d’endroit différent à vélo , mais les Asturies m’ont réellement marqué, c’est époustouflant !

Coté matos , Première fois que j’utilise mes roues Corima MCC sur du long : Bluffant . Certes il faut être en pleine possession de ses moyens pour en tirer le meilleur. Mais même avec la fatigue accumulée elles restent un + pour les ascensions ou pour tenter de mettre du rythme.

Vivement la prochaine aventure !!!

L’enfer du Gravelman Maroc de Christophe

Nous avons suivi la course GravelMan Maroc de Christophe il y a quelque temps. Au début nous étions très motivé pour que Christophe nous procure des émotions tout au long de son aventure puis assez rapidement après le départ nous sommes devenu plus qu’inquiet pour lui. 

Les conditions météo sont devenues tellement mauvaises qu’une partie des participants se sont retrouvés coincés dans les montagnes avec un mètre de neige… 

En ultra les participants s’engagent dans des courses de plus en plus dure, mais quelle est la limite ? L’avons nous touchés dans cette épreuve et comment tout s’est réellement passé. Voilà notre sujet avec Christophe aujourd’hui. 

Salut Christophe, comment vas tu ? Bien remis de cette aventure ??

Bonjour, tout va bien merci. Oui bien remis de cette aventure. Je n’ai pas connu de fatigue particulière ou problème physique.

Quelle est la prochaine au passage ? 

La prochaine course ultra est le Bikingman Corse prévu en duo.

Lorsque tu t’es inscrit pour le Gravelman Maroc quels sont les points qui te motivés ou que tu recherchés ? 

L’atlas est pour moi un lieu mythique qui me fait rêver depuis de nombreuses années. C’est également l’occasion de découvrir une région d’un pays d’où est originaire une partie de ma famille.

Le parcours était dans les 600 km avec pas mal de dénivelé, quelles étaient les infos que tu avais dessus ? 

Effectivement un parcours de 600km avec 12200 d+ sur parcours qui promet d’être gravel très engagé avec de nombreux passages aux alentours de 2500 m d’altitude avec en prime une situation météo qui se dégrade à l’ approche du jour du départ de l’épreuve.

Ca y est nous sommes la veille du départ, comment cela s’est passé ? (pour une fois on ne parle pas de la course mais plutôt des a coté) Ambiance Marocaine ? Couscous tous ensembles, vous aviez un logement commun ? 

Nous sommes  quasiment tous logés aux collines de l’Atlas à Ourika aux portes des montagnes de l’Atlas. Ce lieu fait office de camp de base pour dormir, manger, et prendre le départ de la course.

L’ambiance est conviviale autour de bons plats marocain.

J-1

La question de la météo se fait plus prégnante. Les prévisions se dégradent, vent, neige, sont annoncées. 

H-1

A 1 heure du matin le vent s’engouffre sous la porte de notre chambre. Mes deux copains de chambrée et moi même ne fermeront plus trop l’œil à la fois dérangé par le bruit et les interrogations quant aux conditions climatiques extérieures.

On sait que les conditions météo étaient désastreuses (plus grosse tempête depuis 7 ans) L’organisation vous a-t-elle mis en garde ? L’option de décalage de départ ou le changement du parcours ont elle était évoqué ? Je pose ces questions car en temps qu’optimiste je serais surement parti en slip pour rouler sous le soleil du Maroc ! Je me serai mis en danger, je le sais et je me pose la question pour savoir si d’autres personnes ont fait comme ça. 

Lors du briefing de course à 5h00 du matin, Steven Lehyaric nous indique qu’au vue des conditions météo une seule trace 600km est donnée et non plus deux , sur deux niveaux de difficulté comme prévue.

Je pense que le report ou changement de parcours était dans de nombreux esprits de participants mais aucune information ne sera donnée dans ce sens.

Balise en main nous prenons le départ de façon dispersée.

Maintenant place à la course ! Raconte nous :

Le départ est donné à 6 h du matin après un court briefing de Steven Le Hyaric.

Je pars avec 2 autres participants et abordons le début de la course en direction de la ville de Setti Fadma. Sur la route, le vent violent est toujours présent. Maintenant le vent lance de terribles rafales qui nous obligent à poser pieds à terre pour ne pas chuter dans les zones les plus exposées.

Nous observons des chutes de pierres et bientôt un véritable rocher venu terminer sa course sur le bitume. La vigilance est de mise. Nous nous éloignons de la paroi rocheuse qui borde la route.

La route est également jonchée de poteries cassées sur la route venant des étals situés sur le bord de la route. Les plaques métalliques ondulées faisant office de toiture n’ont de cesse de claquer au vent.

Je me demande alors si toutes résisteront aux assauts répétés du vent. Le risque que l’une d’entre elles se décroche et vienne nous percuter est omniprésent.

Tout cela donne un climat de tension assez particulier dès les premiers kilomètres de la course.

Nous arrivons à Setti-Fadma , la pluie s’intensifie et les phénomènes de crue aussi. La route est maintenant régulièrement ponctuée de ruissellement d’eau qui la traverse en drainant de la boue.

Nous suivons les conseils de Steven et faisons une pause pour nous réchauffer dans un petit restaurant n’ayant plus d’électricité mais dans lequel il est possible de prendre un thé et des sandwichs au fromage, avant d’entreprendre l’ascension de l’Oukaimeden.

A peine relancés, nous devons rapidement délaisser la route au profit d’un chemin escarpé, de l’ordre du chemin de mule, marquant le début de l’ascension du col qui se fera intégralement à pied, en poussant et portant le vélo. La progression est lente sur ce chemin étroit et tortueux.

Rapidement un message de l’organisation indique que les participants sur la trace route n’ont plus accès au col par les autorités et qu’ils sont déroutés.

Bientôt, la pluie se transforme en neige et nous apercevons le chemin blanchir. Plus l’ascension se poursuit, plus le niveau d’enneigement s’accentue et les chutes de neiges sont importantes accompagnées de vent.

La trace est maintenant imperceptible dans la montagne. Nous sommes dans la neige le visage fouetté par le vent et la neige, peinons à nous repérer. Nous en sommes à suivre l’indication de notre compteur GPS en luttant contre le blizzard dans un décor totalement monochrome ou ciel et terre se rejoignent sans distinction.

Les conditions nous obligent à arpenter la montagne de façon verticale, la neige à hauteur de genoux. Progresser dans ces conditions tout en portant les vélos demande un effort considérable. Enfin, nous atteignons 2.000 m d’altitude, la couche de neige mesure 1 mètre par endroit. Sans perspectives d’échappatoire.

Nous nous interrogeons sérieusement sur la pertinence de cette ascension et remettons en question le fait de continuer.

Tout à coup, nous apercevons un village et des personnes s’approchent de nous. Ce sont des berbères sortis de leur village situé en contrebas. Nous regardant incrédules face à cette situation tout à fait improbable. Ils sont venus au secours de 2 participants un peu plus bas à bout de force physique et mentale… en leur portant leur vélo.

Nous décidons de faire une pause au village pour établir un plan de repli. Le moment est incroyable !

Nous n’avons plus aucun moyen de communication, nos téléphones et balises GPS ne fonctionnent plus depuis plusieurs heures. Nous avons attaqué l’ascension à environ 9 h 30 du matin, il est maintenant 13 h. Les berbères nous indiquent un abri où stocker nos vélos et nous invitent à rentrer chez eux. Ils nous font plusieurs feux pour nous réchauffer et nous donnent de quoi nous asseoir. Les participants continuent d’affluer, nous sommes 15 maintenant.

Une deuxième pièce nous est offerte en délogeant des chèvres. Le feu dégage une fumée intense me piquant les yeux et m’asphyxiant. Les berbères créent des ouvertures en déposant quelques pierres des murs pour ventiler la pièce. Tout le monde est assis sur de petits tabourets ou accroupis pour ma part afin d’éviter d’inhaler trop de fumée. Nous nous réchauffons au pied du feu. La situation est dingue et l’image incroyable. Tout comme les feux qui nous sont offerts, nos corps et vêtements dégagent de la vapeur en se réchauffant. Pour finir par nous envelopper dans une ambiance vaporeuse.

Les berbères ne possédant rien, vivants dans des maisons de pierres, non isolées, avec de la terre battue au sol, nous donnent tout ce qu’ils possèdent spontanément ! Allant jusqu’à nous offrir du thé et des galettes.

De quoi sérieusement remettre en perspective sa propre condition et son niveau de préoccupation quotidien. Tout comme le rapport que nous avons aux autres.

2 heures sont passées lorsque nous décidons de repartir du village pour redescendre en prenant la route, enneigée elle aussi. Les berbères sont inquiets, ils nous accompagneront sur une partie de la descente.

Nous sommes donc 15 participants en procession les uns derrière les autres. L’avancement est mécanique et s’effectue sous forme de passage de relais afin de partager l’effort énorme qu’il faut entreprendre pour ouvrir la trace avec son vélo dans la poudreuse. Cela durera 14 km. Au bout de 7 heures environ, nous retrouvons du réseau et le contact avec l’organisation pour indiquer notre situation.

La trace 600 km gravel est annulée. Pour un report sur la trace 350 km qui ne passe pas dans les montagnes de l’Atlas.

Lorsqu’il est enfin possible de remonter sur le vélo pour pouvoir retrouver Setti Fadma situé à 3 km de là, à 18 h, au bout de 9 h de périple. Je monte sur mon vélo, ne fais que quelques mètres lorsqu’une pierre coupe mon pneu avant. Le liquide préventif sort de mon pneu mais ne parvient pas à reboucher. Me voilà donc en atelier réparation, à tenter de poser des mèches sans effet et donc dans l’obligation d’installer une chambre à air.

Le tout assisté par des locaux et 2 autres participants, au crépuscule, aidé par la lumière du téléphone portable, les mains nues exposées au froid et dans la neige… Un début de course épique !

Je relie Setti Fadma et rejoins les autres participants arrêtés, en train de se restaurer.

L’organisation nous indique que nous devons basculer sur la trace 300km gravel de part les conditions météo.

Les trois quarts des participants présents décident de ne pas poursuivre l’aventure et de rentrer au camp de base à Ourika.

Mes 2 compagnons de route et moi-même décidons de poursuivre ou plutôt de commencer l’aventure direction Ouirgane (check point 1) que nous relierons samedi à 4 h du matin .

Après cette folle épopée et une courte pause de sommeil dans l’Auberge du CP1. Nous remettons les compteurs à zéro et partons à l’assault de la trace 300 km. La météo est beaucoup plus clémente, tout est sublime, la trace aussi bien que le décor constitue un véritable tableau permanent composé de couleurs incroyables.

Le vélo roule très bien et me permet de progresser sereinement aux côtés de mes compagnons d’aventure équipés de VTT. Il n’y a plus de notion de course, la frustration de devoir basculer sur un parcours deux fois plus court que celui prévu est énorme. Nous décidons donc de prendre notre temps pour profiter à fond de chaque instant et des paysages qui s’offrent à nous. Nous arriverons au camp de base, à Ourika, dimanche à 3 heures du matin.

Dimanche sera une journée off pour repartir lundi en duo sur une trace de 200 km faite par Steven, passant par le désert d’Agfay. Décor somptueux et grandiose composé de dunes et d’oasis dans ce désert de cailloux, tout droit sorti des contes des 1.001 nuits.

Pour les conditions climatiques c’est sans transition, avec une température de 26°c. Crème solaire et tenue d’été sont de sorties. Nous profitons à nouveau pleinement de cette journée, accompagnée pour l’occasion de l’équipe de photographes du Gravelman, venue nous suivre en mode reportage. Nous terminerons notre périple mardi à 3 heures du matin.

Une aventure hors norme, hors du temps, qui restera gravée dans ma mémoire, partagée avec deux compagnons extraordinaires, Ali et André.

Incroyable Christophe, cette course ou aventure te restera graver a vie je pense. Avec le recul, quel est ton bilan de cette course ? Étais tu bien préparé ? As-tu pris les bonnes décisions ? Penses-tu que l’organisation aurait dû faire les choses différemment et comment ? On sait aussi que l’orga est venue récupérer des participants dans une maison sous la neige sur le parcours.  (On est pas là pour accabler l’organisation mais elle a comme les participants des responsabilités)

Je te confirme que cette aventure restera gravée dans ma mémoire. 

Avec du recul je remercie mon coach pour ma préparation sans faille  et me remercie d’être assidu à l’entraînement et précautionneux dans mon équipement embarqué.

Ceci m’a réellement permis d’affronter ces conditions extrêmes tout en conservant sang froid et capacité de réflexion.

L’organisation ne peut pas tout anticiper ni couvrir tous les aléas et imprévus.

Cependant en tant que participant nous attendons légitimement d’une organisation qu’elle soit présente sur l’aspect sécurité et prévention des risques. Et ce d’autant plus lors d’épreuves en totale autonomie.

Pour ma part je pense qu’au vue des bulletins météo annoncés, un changement de parcours s’imposait afin de limiter les risques et les nombreux déboires qu’ont vécu les participants.

Je déplore de ne pas avoir croisé une seule fois  l’organisation sur le long de l’épreuve et surtout durant la longue et périlleuse ascension de l’Oukaimeden. Ou nous étions coupé du monde sans réseau gsm ni balise gps. Même si nous pouvions être en contact avec Steven via Whatsapp et téléphone sur le reste du parcours.

Merci beaucoup Christophe et à très vite ! 

Max

Enduro de Brassac de Nico

Nicolas Ramade, notre star de Fastclub du VTT nous fait un retour sur sa première course de l’année l’enduro de Brassac. Epreuve de la Coupe de France.

Samedi la météo était plutôt clémente (par rapport à la pluie annoncée.). Avec quelques blessures ma préparation hivernale a été plus que raccourcie. Physiquement je savais que ce serait très dur ce weekend. La première reconnaissance de la SP 5 s’est bien passée.  Dans le chrono de la SP 1 je me sentais plutôt bien. Pourtant mauvaise surprise à l’arrivée, performance très décevante, très loin des espérances. La SP 2, pareil je me sentais bien sur le vélo, mais beaucoup trop lent. Sur la SP 3 je déjante suite à une crevaison, n’ayant pas le temps de réparer je n’ai pas pu prendre de départ de la SP4.

Cette première journée était un gros échec.

Dimanche matin, pluvieux, j’ai pu reprendre la course mais en ayant abandonné la veille je ne figure pas dans le classement général. Je me battais donc juste pour faire des chronos par spécial. La SP5 se déroulait bien mais en partant derrière les VTT AE j’ai doublé 5 retardataires donc je finis très loin. Ensuite, sur les SP 6, SP 7 et SP 8, c’était mieux mais toujours très loin des résultats escomptés. Beaucoup trop lent mais absolument pas en forme physiquement. J’espérais jouer un top 5 en master et un top 100 en général et j’en suis très loin.

Maintenant il va falloir travailler.