Alan Gravel Fever ultra 500

Voici le récit complet d’Alan Jacopin sur son Gravel Fever 2024, encore une course raconte de l’intérieur par l’equipe Fastclub.

Vendredi 13 septembre,

13h, le départ est donné pour les 65 coureurs du Gravel Fever ultra 500km dont Je fais parti ainsi qu’Antoine, pilote pour les Ateliers Gonnel (des vélos en bois) 

Départ de Meudon (92), direction l’ouest jusqu’à Alençon (61) pour repartir vers le sud en passant Le Mans (72) et chinon (37)  pour arriver à Chatellerault (86).

Je me suis laissé embarqué dans le groupe de tête avec une vingtaine de personne, entre petites routes, chemins et singles en forêt !  Après quelques heures le groupe se divise. Je reste dans le groupe de tête, nous sommes 6 à rouler à 27km/h de moyenne. Après quelques heures le groupe se divise. Je reste dans le groupe de tête, nous sommes 6 à rouler à 27km/h de moyenne. C’est fou, mes sensations sont bonnes, mes jambes vont super bien, je ne montre aucun signe de fatigue  

Mais vendredi 13 oblige, dans un chemin de gros gravier, en groupe, une belle crevaison me fait m’arrêter sur le coté… Pneu à plat je mèche, regonfle et repart mais le groupe est déjà bien loin. Je suis frustré, le corps suit mais un problème mécanique stoppe ma présence dans le groupe de tête. Je m’énerve de ma situation.

J’appelle ma copine « la course n’est pas finie, elle vient seulement de commencer » Ces quelques mots suffisent à mieux appréhender les kilomètres suivants. Les kilomètres passent, je regonfle mon pneu toute les heures… rattrapé par le groupe de derrière, j’ai pu rouler avec eux pendant plus d’une heure, discuter avec Jean-Baptiste, mais il fallait que je m’arrête gonfler.

Grrrr la rage !!! J’ai pas envie de mettre une chambre à air, par peur de la pincer dans les chemins techniques… (ndlr : ca fait plus d’une heure que je t’ai dis de mettre une chambre)

Km180 c’est le CP1, après 8h de course ! 

Un ravito qui fait plaisir, des burgers, du fromage, du pain de mie avec du Nutella, DU CAFÉ, c’est festin. Une réparation de fortune avec du scotch sur le pneu pour boucher le trou de la mèche qui fuit..  Après 25min de pause, J’ai décidé d’attendre Antoine, qui devait arriver dans 15-20min. 

Il est en forme aussi, alors on a enfilé les jambières, sur chaussures, veste chaude, tour de coup et gants et on repart ensemble, en tenu pour la nuit qui va être très froide. Ma réparation de fortune aura tenue 40km, le scotch s’en va et le pneu se dégonfle, décision commune avec Antoine, on met une chambre à air.. 5 min top chrono note à moi même, mettre une chambre à air plus tôt ! 

On passe une super nuit, la vitesse moyenne réduit, mais on avance ! Aucun signe de fatigue, pas envie de dormir, c’est sûrement les 4 cafés du cp1, et le café dans le bidon d’Antoine qui fait bien effet !  On arrive en fin de nuit au cp2 après 295km et un peu plus de 17H de course. On se réchauffe, la fin de nuit a été fraîche avec 1 degré d’affiché ! 

Après une soupe, des tartines, des cafés et pleins de conneries, on est reparti dans le froid pour traverser Le Mans ! Merci au Monsieur devant son magasin ( cyclobox ) au Mans pour la proposition de café !!  

Traversée du Mans tranquillement pour se remettre en jambe et se réchauffer, et on reprend les chemins ! 

Et parce qu’un problème n’arrive jamais seul.. plus que 5 vitesses sur 11, wouhouuu !! Bridé à 27km/h, ça m’évitera de me cramer les jambes, bon par contre les bosses en 44-32 font mal. Niveau classement on est 12 et 13ème depuis le milieu de nuit, super content !!

La fatigue commence à bien se sentir, une pause boulange pour remplir les poches de sandwich et go ! 

Nous arrivons dans un tout petit hameau avec un petit chien assis parterre devant le portail d’une maison, tout mignon hein ! On ralenti par prudence… Mais à notre arrivée il a eu l’idée de nous couper la route, je l’évite mais il fonce sous les roues d’Antoine, qui roule complètement dessus en soulageant le poids comme il peut.. pauvre chien qui est reparti en courant et en aboyant..  

Il nous reste 100km, on commence à être bien cuit, les mains sont douloureuses dans les chemins.. c’est dur !! 

Une dernière pause quiche et flan pour les 50 derniers km, qui sont les plus long de toute la course, des chemins cassant, qui n’avancent pas, peu de portions de route pour se reposer, les mains ne tiennent plus le guidon, c’est extrêmement dur… Mais on est 2 alors on se motive comme on peu en disant des conneries, en criant.. à bout de nerfs.. on arrive ENFIN à franchir la ligne d’arrivée en 30h05, main dans la main pour une belle 13ème place ex-æquo  !!

C’était tellement intense, c’est passé tellement vite, mais c’était tellement long aussi, tellement de doute avant, pendant ! 

Mais tellement heureux de l’avoir fini, de l’avoir partagé avec Antoine, d’avoir crevé, car sans ça je n’aurais peut être pas fini cette course avec Antoine..  J’ai encore beaucoup apprit sur moi, sur la gestion de l’effort, du matériel à prendre ou ne pas prendre, découvrir mes limites ! 

On vient ici pour vivre une aventure, se surpasser, chercher et trouver ses limites, qu’on repousse toujours plus loins ! Et à chaque fois on revient pour un instant magique, passer la ligne d’arrivée, qu’on passe tout seul ou à plusieurs, en souriant ou en pleurant ( souvent les deux ), avec une satisfaction et une fierté énorme !  

Merci au Fastclub pour les messages d’encouragement ça motive toujours !!

Merci papa, maman, Laura, les copains et tout le monde pour les messages et les cris à l’arrivée 

Toute les belles photos de : @julien.rabier 

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You may use these HTML tags and attributes:

<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>